AÉRONAUTIQUE NAVALE D’ASPRETTO

 

                               

 

                                   

 

    

               

 

 

                                    

C’est un rapport rédigé en 1927, à la suite d’une inspection en CORSE, par une commission sénatoriale qui est à l’origine de la création de la Base d’ASPRETTO. Les conclusions de ce rapport étaient extrêmement très insuffisante notamment en ce qui concernait les moyens aériens et l’artillerie des côtes.

La marine, peu de temps après, décidait la création d’une hydrobase à AJACCIO et, dans un premier temps, envisageait l’aménagement d’une base provisoire d’aéronautique au sein de la base navale existante. Des travaux furent entrepris en 1931 qui consistaient essentiellement à des travaux furent entrepris en 1931 qui consistaient essentiellement à rénover et à adapter les installations de l’ancien centre d’aéronautique créé pendant la guerre et qui avait été désaffecté en 1922.

Le 25 août 1933, tous les travaux d’aménagement de cette base provisoire furent suspendus, car, entre-temps, en novembre 1932, la décision avait été prise de construire une base d’hydravion sur les terrains d’ASPRETTO où se trouvaient implantés deux anciennes batteries de 95 et de 47 et un poste photo -électrique désaffecté.

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CONSTRUCTION DE LA BASE D’ASPRETTO –1933 – 1937

 

Les premiers travaux de terrassement et d’aménagement du terrain avec construction d’une jetée et remblai du terre plein furent entrepris des 1933, par la société des grands travaux de MARSEILLE. Ces travaux furent très longs et ce n’est qu’en 1936 que les premiers bâtiments commencèrent à sortir de terre.

La construction des bâtiments figurant au plan de masse était prévue en deux tranches :

1ere tranche : Aubette – bâtiment officiers – bâtiment officiers mariniers – caserne équipage – infirmerie – hangars et appentis – bâtiment de commandement – grue de 200 sthènes – slip – station électrique – château d’eau et balisage de la darse.

2 éme tranche : villa du Commandant – soute à munitions – parc à essence aviation (3 cuves de 33 mètre cube enterrées dans le fossé de la batterie basse avec réseau de distribution sur le terre plein) – parc à essence automobile comprenant 2 cuves de 5 m3 enterrées – banc d’essais des moteurs et four incinérateur de détritus.

Seule la première tranche de travaux fut réalisée et terminée dans les premiers mois de 1938. Les travaux prévus dans la deuxième tranche ne furent jamais entrepris.

 

MISE EN SERVICE ET ACTIVITÉ DE LA BAN ASPRETTO

Désigné pour suivre l’achèvement des travaux le Capitaine de Corvette BERGOT rallie ASPRETTO le 16 novembre 1937 et prend le commandement de la BAN le 05 février 1938, date officielle d’armement.

La base commence son activité avec une section d’hydravions composée d’un CAMS CAMS55.jpg (25158 octets) et de trois PL 15(PAULARD et LEVASSEUR)pl15.jpg (45775 octets)

http://france1940.free.fr/aeronaval/aero_jui.html

 

Le 18 mars 1939 le Capitaine de Corvette BERGOT quitte son commandement. Il est remplacé par le capitaine de corvette REMONDIERE.

En août 1939, au début des hostilités, l’escadrille 3 S 6 est affectée à ASPRETTO. Elle compte :

3 GOURDOU 812     GOURDOU.jpg (37430 octets)

5 PL 15                 pl15.jpg (45775 octets)

1 LOIRE 130           loire130.jpg (47816 octets)

Le 25 juin 1940 l’escadrille 3 S 6 est toujours à ASPRETTO.

Le 24 août 1940, la BAN est désarmée et mise en gardiennage. Le CC REMONDIERE en conserve le commandement jusqu’au 23 avril 1942 date à laquelle il est remplace par le CC CHALEND DE CEVINS.

Le 27 novembre 1942, la base est évacuée et passe aux mains des Italiens.

 

En septembre 1943, après la libération d’AJACCIO, le C.C ALLAIN réarme la BAN ASPRETTO et accueille bientôt deux LOIRE 130 puis l’escadrille 4 s commandé par le LV SALEUN, qui assure avec ses 12 WALRUS, des missions de recherche et de sauvetage. Le 19 juillet 1944, la flottille 6 F E, qui en novembre 1943 a été armée aux Etat Unis sur CATALINA, catalina.jpg (31779 octets) vient rejoindre l’escadrille 4 s à ASPRETTO. Sous le commandement du LV de LEVIS DE MIREPOIX, cette flottille participe en aout 1944 au débarquement de ST TROPEZ. Pendant ces opérations elle effectue 48 missions de recherche de mines et perd un de ses appareils (chef de bord : LV LEMEUR ) en baie de ST TROPEZ. En octobre 1944, la flottille 6 f quitte ASPRETTO pour AGADIR sa nouvelle base d’affectation.

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En 1946, l’escadrille 4 s est remplacée à ASPRETTO par l’escadrille 20 s armée d’hydravions DORNIER DO-24.

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http://www.bubnotbub.com/Dornier24FR.htm   site sur les dorniers

 

Sous le commandement du LV PESTEL puis du LV COLLARDEL, cette escadrille assure, comme sa devancière la 4s, des missions de recherche et de sauvetage. La BAN d'ASPRETTO est alors organisée en station de sauvetage aéro maritime qui assure une alerte permanente. En plus des DORNIER, la base dispose d’une section de trois vedettes rapides de sauvetage (Y 612 – Y 615 – Y 619 ) commandée par l’officier des équipages BOURGONNIER. Ces vedettes, construites en ANGLETERRE aux chantiers THORNYCROFT, atteignent la vitesse de 24 nœuds et ont une autonomie de 20 heures. Elles sont équipées des mêmes moyens radios que les DORNIER . Enfin le dispositif d’intervention comprend également le remorqueur TARTANE basé dans la darse d’ASPRETTO.

En 1950, l’escadrille 20s est dissoute . Les trois DORNIER qui lui restent rejoignent la BAN ST MANDRIER et sont incorpores à l’escadrille 30 s.

                                                       

La BAN ASPRETTO est alors mise en gardiennage. Son Commandant le CC LIABEUF, a déjà pris, en 1948, la suite du CV ESTIENNE comme Commandant de la Marine en CORSE.

A partir de cette époque, MARINE EN CORSE et AÉRONAUTIQUE NAVALE d’ASPRETTO se trouvent, en pratique, confondues.

Les COMMANDANTS qui se sont succédés depuis la création de la Base d’ASPRETTO jusqu’à sa fusion au sein de la Marine en Corse sont :

 

C.C BERGOT

05-02-38        28-03-39

C.C REMONDIERE

28-03-39        23-04-42

CC CHALEND DE  CEVINS 23-04-42        07-12-42 OCCUPÉE
L.V ALLAIN 13-09-43        25-09-43 RÉARMÉE

C.C CHALEND DE CEVINS

25-09-43        07-02-44

C.C ALLAIN

07-02-44        05-03-44

C.C MANGIN D’OVINCE

05-03-44        30-05-44  CDT PI

L.V GUILLAUME 30-05-44        19-06-44  CDT PI

C.C PORCHER

19-06-44         02-05-45

L.V CABON 02-05-45         21-08-45  GARDIENNAGE

L.V LANGLOIS

21-08-45         12-10-47

C.C HEPP

12-10-47         01-02-49

 

MARINE EN CORSE ET AÉRONAUTIQUE NAVALE D’ASPRETTO

 

La base d’Aspretto reste ainsi en sommeil jusqu’en 1955. C’est au cours de cette période que la Marine Nationale, affectataire secondaire du terrain de Campo Dell ‘Oro depuis 1945, se voit concéder, après 9 ans de tractations, une enclave sur ce terrain suffisante pour recevoir une formation de l’Aéronautique Navale.

En 1955, la flottille 9 F armée de TBM AVENGER, avions embarqués de lutte anti-sous marine, en provenance de la BAN KAROUBA (BIZERTE) est affectée à Aspretto. Elle y restera jusqu’en 1960, date à laquelle elle rejoindra la BAN HYERES pour y être armée de BREGUET ALIZE – BR 1050.            

 

En 1961, enfin, l’Escadrille-Ecole de spécialisation multimoteurs 55 S est affectée à la BAN Aspretto. Cette Escadrille vient de la BAN AGADIR (MAROC) dont les installations ont été endommagées par le tremblement de terre du 29 février 1960.

Armée à l’origine de BEECHCRAFT SNB 5, l’Escadrille-Ecole 55 S met en œuvre depuis le 1er juillet 1973 des Nord 262 qui, en plus de leur activité « école » sont aptes à des missions d’intérêts général : surveillance maritime des côtes, liaisons et missions SAR – EVASAN.

                                                    

Ainsi, la Base d’Aspretto depuis sa réactivation en 1955, et au fur et à mesure de la désaffection puis de la liquidation de la Base Navale d’Ajaccio, devient le pivot de la Marine en Corse. Non seulement elle assure son rôle de soutien de l’escadrille 55 S et d’accueil des aéronefs de passage, mais elle supporte pratiquement toutes les charges de la Marine en Corse : soutien des sémaphores, accueil des navires de guerre français et étrangers, liaisons avec les autorités etc.…

Au cours de cette période, la Marine en Corse connaît des changements importants dans son infrastructure immobilière :

le 21 juillet 1955 – le sémaphore des SANGUINAIRES est désarmé et le 22 août suivant, le sémaphore de la PARATA, construit sur l’ancienne batterie de 138, est mis en service.

Le 1er juin 1959 – la batterie et le poste photo-électrique des TURQUINES à Bastia font l’objet d’une concession temporaire au ministère de la Marine Marchande qui y installe une école d’apprentissage maritime.

En 1962, la station de projecteurs de TOGA près de Bastia est remise au domaines et vendue aux enchères publiques le 13 septembre 1962 à madame VACHER habitant CANARI (Corse).

Le 1er juillet 1970, la majeure partie des installations de la Marine à Calvi, fait l’objet d’un changement d’affectation au profit de l’Armée de Terre (Légion Étrangère). La Marine conserve seulement un petit immeuble appelé « Villa Marine ».

Le 05 mai 1971, la batterie de FORT LACROIX près de Bastia est transférée à l’Armée de l’Air.

Le 1er novembre 1977, la cession à la ville d’Ajaccio de l’ensemble immobilier de la Base Navale est entièrement réalisée. Cette cession avait fait l’objet d’un protocole passé entre la Direction des Travaux Maritimes et le Direction de l’Équipement le 28.10.1974.

Le 31 mars 1978, une réunion organisée par la Direction des travaux Maritimes et la Direction de l’Équipement fixe les modalités du transfert du Centre Marine de Bonifacio de la Marine Nationale à la municipalité.

 

Dans l’évocation, qui va suivre, de quelques uns des principaux évènements intéressant la dernière période historique, nous reprendrons dans un souci d’unité, certains fait aéronautiques antérieurs à 1949, directement liés à l’activité de la BAN Aspretto.

-Accident de Loire 130 à Bonifacio

Le 12 juillet 1944, un Loire 130 de la BAN Aspretto, revenant d’une mission en Sardaigne, amerrit dans le port de Bonifacio pour réparer une fuite de radiateur. L’équipage est composé du L.V GUILLAUME, chef de bord, du maître pilote LUCCIONI et du second maître mécanicien CARBUCCIA. Deux passagers de marque sont à bord, Monseigneur LLOSA, Evêque d’Ajaccio et le Père LE CUZAT, aumônier de la Marine, ancien de la bataille de VERDUN où il a servi comme Capitaine.

La réparation est vite effectuée, mais l’hydravion effectuant un virage au cours de l’hydroplanage avant décollage accroche le quai et endommage son aile et son flotteur droits. Mgr LLOSA et le Père LE CUZAT regagnent Ajaccio par la route. Quant à l’hydravion, il ne rallie sa base qu’une semaine plus tard après réparation.

-Accrochage en série au voisinage des SANGUINAIRES.

Au cours de la même année 1944, un avion PIPER américain et un WALRUS de la 4 S piloté par le L.V. CHOUILLET entrent en collision au dessus du golfe d’Ajaccio. L’avion Américain tombe et disparaît en mer avec ses 2 hommes d’équipage tandis que le WALRUS réussit à amerrir au large des SANGINAIRES. L’alerte est donnée. Un LOIRE 130 décolle d’Aspretto pour se rendre sur les lieux avec, à son bord, en plus du pilote et du mécanicien DARCHEU chef du service technique. Le LOIRE 130 se pose à proximité, mais, malheureusement, en fin de course d’amerrissage, accroche le WALRUS. Ce dernier regagnera Aspretto en hydroplanant au moteur. Le LOIRE 130, plus sérieusement endommagé, devra être remorqué par une vedette rapide de la BAN.

-Intervention SAMAR au profit d’un ANSON de la RAF.

Le 24 janvier 1947, un ANSON de la R.A.F. par suite d’une erreur de navigation, se trouve en perdition à court d’essence au dessus de la Méditerranée. A 14 heures, son signal de détresse est reçu par la station radio d’Ajaccio qui alerte immédiatement le L.V. LANGLOIS Commandant la base d’Aspretto. Ce dernier prend, sans attendre, les dispositions pour faire appareiller une vedette rapide et décoller un DORNIER dans les meilleurs délais. A 15 heures 02, guidé par gonio VHF, l’ANSON signale qu’il aperçoit les côtes de CORSE à une distance qu’il estime à 30 nautiques, mais qu’il n’a plus que quelques minutes d’essence. Et c’est effectivement l’amerrissage, quelques minutes plus tard, à 6 nautiques à l’Ouest des Iles SANGUINAIRES.

L’ANSON n’est plus qu’une épave qu’il faut abandonner. L’équipage de 5 hommes prend place à bord du dinghy, mis à l’eau et gonflé à la hâte.

A 15H45 le DORNIERde la 20 S survole le dinghy et garde le contact jusqu’à l’arrivée de la vedette qui ne tarde pas à apparaître et à recueillir les 5 aviateurs britanniques.

-Énigmatique volcan des Iles.

Le 19 juin 1952, le guetteur de service au sémaphore des SANGUINAIRES portait au journal de bord l’observation suivante :

-de 07H46 à 07H58 T U, « dans le 086° à 1500 mètres environ du sémaphore des SANGUINAIRES, bouillonnement de la mer sur un cercle de 4 à 5 mètres de diamètre. »

Par lettre n° 6 en date du 25 juin 1952, le Maître guetteur BENIQUE, chef de poste, rendait compte du phénomène observé au commandant de la Marine en Corse :

« Commandant,

J’ai l’honneur de vous rendre compte que le 19 juin de 07H46 à 07H58 Tu un phénomène assez curieux s’est produit dans le 86° du sémaphore et à 1500 mètres environ. La mer a bouillonné sur un cercle de 4 à 5 mètres de diamètre, soulevant une grosse quantité d’algues.

C’est la première fois qu’il m’est arrivé d’observer ce phénomène, mais j’en avait entendu parler assez souvent par les pêcheurs. Ils appellent ce phénomène le volcan des Iles.

J’ai interrogé plusieurs d’entre eux afin d’obtenir le plus de renseignements possibles. L’eau, paraît-il, serait tiède ; les paquets d’algues montant à la surface seraient complètement secs à l’intérieur tellement ils sont tassés ; de la vase serait parfois mélangée aux algues ; cette vase dégagerait une odeur assez forte de souffre ; ce phénomène se renouvellerait tous les 2 ou 3 ans. Un point sur lequel tous sont d’accord c’est qu’il n’a jamais été observé en hiver.

Le Maître Guetteur BENIQUE

Chef de poste. »

 

Le 25 août 1952, le même phénomène était à nouveau observé. Le chef de poste en rendait compte au Commandant de la Marine en Corse par note 10 du 25 août 1952.

« Commandant,

 

J’ai l’honneur de vous rendre compte que le phénomène du 19 juin que je vous ai signalé par note n° 6 du 25.06.52, s’est reproduit au même point aujourd’hui 25 août de 17H15 à 17H20 TU.

La quantité d’algues soulevées a été plus faible cette fois-ci que la fois précédente sans doute parce que le phénomène fut de plus courte durée.

Le maître Guetteur BENIQUE

Chef de poste. »

 

Attentats contre les installations de la Marine en Corse

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 1975, vers 01 heure 40 une double explosion occasionnait d’importants dégâts à 2 N 262 au parking de l’Escadrille 55 S sur le terrain de Campo Dell’Oro. Des charges explosives avaient été placées sous le train d’atterrissage pour l’un des avions et sur le plan arrière pour l’autre. Trois autres charges de 1,6 Kg de nitramite chacune, dont le dispositif électrique de mise à feu n’avait pas fonctionné, étaient découvertes sur 2 autres aéronefs, et désamorcées par l’artificier de la Police Nationale.

Le lendemain, cet attentat était revendiqué par le FPCL (front paysan Corse de libération).

Le 5 février 1976 vers 17H40 un nouvel attentat détruisait la cabine de veille du sémaphore de la PARATA. Cet attentat commis par 2 individus masqués et armés qui avaient auparavant neutralisé, ligoté et abandonné dans le maquis le veilleur de service était lui aussi revendiqué par le FPCL.




http://www.netmarine.net/aero/unites/55s/index.htm

 


 Insignes métalliques de l’A.N. Henri Marty n° 48                                                                         D’Agadir au Maroc à Aspretto en Corse, l’escadrille 55S

Le 1-10-1948 sur la BAN de Port-Lyautey au Maroc, l'école de spécialisation sur multimoteurs voit le jour sous le nom d'escadrille 55S.

Elle déménage pour rejoindre Agadir en juillet/août 1950.

Lors de sa création, elle est dotée de Caudron C.449 Goéland ainsi que de Wellington.





1951 – Sur le nez de ce Wellington on distingue l’insigne de l’escadrille (Source Poisay)

 

Les Wellington sont remplacés progressivement à compter du printemps 1952 par des Avro Lancaster et l’escadrille en possèdera jusqu’à 14 exemplaires.




 

L’insigne de la 55S est bien visible sur ce Lancaster. 1953. (Colin)

 

 

A l'automne 1953, une vingtaine de Beechcraft SNB-5 cédés par la marine américaine, se substituent aux C.449 Goéland (Quelques Beechcraft version JRB-4 s'y ajoutant au printemps 1968).

Son emblème conçu en 1949, représente un volatile (canard) représentant l’élève-pilote à bord d’un bimoteur. Cet élève est guidé par une étoile et quatre rayons schématisant le « radio-range », le tout sur fond bleu pale et bleu foncé symbolisant le ciel et la mer. Cet emblème sera homologué le 30 mai 1954 sous le numéro M.552.

 

Durant la présence à Agadir de l’escadrille, l’insigne broché au « radio-range », sera réalisé par la maison parisienne Courtois, tandis qu’au cours de la période suivante (Aspretto) cet insigne sera fabriqué par la maison Drago. Ci-dessous à gauche le modèle de chez Courtois et à droite celui de chez Drago. Exactement semblables tous les deux, ils ont une hauteur de 35 mm.

 





En 1956, le commandement de l’escadrille, décida de son propre chef de créer un nouvel insigne (je pense qu’il était destiné à sa section Lancaster). La silhouette du dit Lancaster encastré dans une étoile chérifienne en fut la symbolique, cette dernière étant placée sur une chauve-souris translucide, ce chiroptère symbolisant les vols de nuit sans visibilité.

Cet insigne broché fut réalisé par la maison Drago et un assez grand nombre d’exemplaires vit le jour.

La réalisation de cet insigne broché terminée, le service d’homologation auquel il fut présenté, refusa de l’entériner et l’escadrille dut se résigner à conserver la symbolique d’origine.

Ci-dessous, voici "l’intrus" ….

 




 

 

En janvier/février 1961, la 55S quitte le Maroc. Ses Lancaster sont affectés à Kénitra (ex Port-Lyautey) où ils forment l'escadrille 52S tandis que ses 14 Beechcraft émigrent jusqu'à Aspretto (terrain de Campo dell'Oro) en Corse, lieu où l'escadrille vient d'être affectée.

Les Nord 262 arrivent en juin 1970 et les Beechcraft sont retirés de l’escadrille en décembre 1973, laissant définitivement la place aux nouveaux venus.

 

L’escadrille est dissoute à Aspretto le 25 juillet 1986.




 Nord 262 de l’escadrille en 1973. L’insigne se voit au dessous de la verrière du poste de pilotage. (René Bail)



Aspretto : Du personnel de la 55S au pied du mat de pavillon et devant l’insigne de l’escadrille.



Le parc de la 55S a compris les avions suivants :

Wellington (10.48-05.52), Caudron Goeland (10.48-12.53), Lancaster (04.52-01.61), MD 312 (09.52-

01.53), Beechcraft SNB-5 (10.53-12.73), Nord 262 (06.70-07.86).


 




 

Le 1er septembre 1986, la 55S est dissoute et à cette date l’école de perfectionnement sur multimoteurs est confiée à l’escadrille 52S de Lann Bihoué.

source ardhan





http://www.netmarine.net/aero/unites/55s/index.htm



Escadrille 55S

L'escadrille 55S, école de perfectionnement sur multi-moteurs de l'aéronautique navale, a été créée le 1 octobre 1948. D'abord école de spécialisation, elle est devenue école de perfectionnement en août 1983.

Implantée au Maroc à Port Lyautey (Kenitra) puis à Agadir, elle est affectée à l'aéronautique navale d'Aspretto depuis le 1er février 1961.

                          

Implantés sur l'enclave Marine de Campo dell'Oro, les bâtiments de l'escadrille abritent le personnel dont l'effectif moyen est de 5 officiers, 21 officiers-mariniers, 17 quartiers-maîtres et matelots, 20 pilotes stagiaires.

L'escadrille est dotée de Nord 262 depuis 1970. Ces aéronefs ont succédé aux Beechcraft SNB5, Goéland, Wellington et Lancaster.

La mission principale de l'école est d'assurer le perfectionnement des stagiaires pilotes de l'aéronavale sur multi-moteurs après leur sortie de l'école de spécialisation (escadrille 55S à Lorient).

En plus de cette mission de formation, les équipages de l'escadrille sont amenés à effectuer des vols de liaisonsainsi que des missions de recherche, de sauvetage et de surveillance maritime. Pour ces missions, le N262 peut emporter deux chaînes SAR et un lot de marqueurs et de fumigènes.

L'escadrille est également chargée d'assurer des évacuations sanitaires urgentes vers les hôpitaux spécialisés du continent. Pour cette mission, l'escadrille maintient en permanence un équipage et une équipe de piste en alerte à moins d'une heure. Le dévouement de ces équipages a valu à l'escadrille la fierté d'être décorée en mai 1981 de la médaille d'honneur du Service de Santé des armées.

Cette unité fut dissoute dans les années 1986.


 

Historique :

- Escadrille 55S et école de pilotage de spécialisation sur multi moteurs, 1 octobre 1948 
- Escadrille 55S et école de pilotage de spécialisation sur multi moteurs (ESM), 11 décembre 1974 
- École de pilotage sur multi moteurs et escadrille 55 S,1979 
- École de spécialisation sur multi moteurs et escadrille 55S, 16 juin 1981 
- École de perfectionnement sur multi moteurs et escadrille 55S (EPM), 1 er septembre 1983


 


Le 27 mai 1981, l'escadrille 55S a été à l'honneur en se voyant remettre la médaille de bronze du service de santé des armées par le Médecin Général Forissier.

Stationnement :

- Port Lyautey : Octobre 1948 à juillet 1950 ;
- Agadir : Août 1950 à janvier 1961 ; 
- Aspretto : Février 1961 à août 1986.


Insigne :

L'insigne de l'École représente un canard chevauchant un bimoteur entre ciel et mer.


Les commandants de la 55S
Lieutenant de vaisseau Raymond Roux de Vence
Octobre 1948
Lieutenant de vaisseau Edmé Banuls
Juin 1950
Capitaine de corvette François Granry
Août 1952
Lieutenant de vaisseau Marcel Ravet
14 septembre 1953
Capitaine de corvette Maurice Veyrat
Juin 1955
Lieutenant de vaisseau Jean Delouche
14 juillet 1957
Capitaine de corvette Jacques Hablot
22 août 1959
Lieutenant de vaisseau Michel Combes
19 septembre 1961
Capitaine de corvette Guy Bessat
30 septembre 1963
Capitaine de corvette Jean-Pierre Anglade
22 juillet 1965
Capitaine de corvette Jean Besset
18 mai 1967
Capitaine de corvette Jean Angelini

17 mai 1968

Capitaine de corvette Georges Joubert

10 août 1970

Capitaine de corvette Patrick Pottier
7 juillet 1972
Capitaine de corvette Michel Bonnet
7 juin 1974
Capitaine de corvette Roger Lafourcade
25 juin 1976
Capitaine de corvette Jean-Claude Neyreneuf
23 juin 1978
Capitaine de corvette ... Delaury
12 juin 1980
Capitaine de corvette Guy Damerose
30 juillet 1982
Capitaine de corvette Jean-François Petit
28 juillet 1983
Lieutenant de vaisseau Yvon Joël
5 septembre 1985


Beech SNB5

Goeland

Lancaster

Wellington

(Documentation Ardhan les Commandements de l'aéronautique Navale MJ (R) N. Desgouttes,Photos archives B.A.N Aspretto ; Photo Aéronefs D. Vidal ; Dessin de l'insigne Yann Gouliquer)

Mis à jour: 03/11/2005 jl.ventura@netmarine.net

TEXTE RETRANSCRIT D'APRÈS L'HISTORIQUE CV ST CAST PAR VIRGINIE VENTURA (15 ans)