HISTORIQUE DU LIEUTENANT DE VAISSEAU MARCAGGI

         7 Février: 1926 A Aiacciu, inauguration du buste du lieutenant de vaisseau aviateur SYLVESTRE MARCAGGI, décédé lors du naufrage du dirigeable Dixmude, au large de la Sicile, en 1923.  

   

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CÉRÉMONIE A LA MÉMOIRE DU LV MARCAGGI

Présence de l'Amiral responsable des réserves

AMIRAL ROUYER

 

Documents ci dessous fournis par MONSIEUR GUY THEVENIN ancien Pilote d'Aéronautique Navale membre de l'ARDHAN 

 

marca.jpg (73672 octets) LE LIEUTENANT DE VAISSEAU MARCAGGI

photo MONSIEUR PETROCCHI MICHEL

marca1.jpg (34266 octets) DIRIGEABLE DIXMUDE DISPARU DANS LA NUIT DU 20 AU 21 DÉCEMBRE 1923 AVEC A SON BORD LE LV SYLVESTRE MARCAGGI.
marca2.jpg (22340 octets) BREVET DE PILOTE
marca3.jpg (41413 octets) LE MEDITERRANEE A CUERS SUR LEQUEL VOLA SYLVESTRE MARCAGGI (PHOTO GIORDANI CHRISTIAN)
marca4.jpg (58297 octets) ÉQUIPAGE DU DIXMUDE présent le jour de sa disparition
marca5.jpg (114270 octets)  marca6.jpg (131547 octets) PHOTO MONUMENT PIERRE PERES
marca7.jpg (41170 octets)  marca8.jpg (62785 octets) PHOTO MONUMENT PIERRE PERES
macag25.jpg (38843 octets) COLS BLEUS N 2430 DU 21 FÉVRIER 1998

BIOGRAPHIE LIEUTENANT DE VAISSEAU MARCAGGI

 

 

 

Ne à Ajaccio le 02 novembre 1888

 

Dés le 02 août 1906, Sylvestre MARCAGGI navigue au commerce. Le 03 septembre 1914, alors lieutenant au long cours, il est mobilisé et bientôt nommé Commandant d’un chalutier de patrouille avec le grade de Premier Maître.

 

 

Le 02 février 1917, il est nommé enseigne de vaisseau de 2 ème classe de réserve et sert sur le cuirassé RÉPUBLIQUE, puis dans les ballons captifs, il obtient le certificat d’observateur et la promotion en qualité d’enseigne de vaisseau de 1 ère classe de réserve  le 08 septembre 1917.

 

 

Poursuivant son service militaire au sein de la Marine Nationale, il passe dans le cadre actif en juin 1919.

 

Il sert successivement à bord

 

 

 

Le 19 novembre 1920, MARCAGGI est promu Lieutenant de Vaisseau.

 

Il sent naître en lui une vocation pour l’aéronautique  dans les ballons dirigeables à Bizerte. En 1917il rentre au centre Ecole de ROCHEFORT, d’ou il sortira le 12 janvier 1922 , breveté pilote de dirigeable.

 

Affecté au centre aéronautique d’Aubagne, il rallie celui de Cuers le 01 juin 1922, sur une demande d’affectation au choix, il vole à bord des dirigeables « MÉDITERRANÉE », « AT 19 » et « DIXMUDE »

 

Le DIXMUDE est un ancien dirigeable allemand ZEPPELIN L 72, livré à la France en juillet 1920, il mesure 226 mètres de log avec un volume de 68.500 m3.

 

Le Lieutenant de Vaisseau MARCAGGI effectue sur ce dirigeable comme officier de quart plusieurs croisières à partir de CUERS.

 

En raison de ses services MARCAGGI est cité à l’ordre de la marine, le 20 octobre 1923 et totalise 561 heures de vol au 23 novembre.

 

Le DIXMUDE part pour une nouvelle mission le 18 décembre 1923, appareille de CUERS pour aller vers IN SALAH dans le sud Algérien. Tout se déroule bien jusqu’au retour.

En effet pris dans un violent orage, le DIXMUDE explose au dessus de SCIACCA, en Sicile, dans la nuit du 20 au 21 décembre 1923 et disparaît corps et biens.

Cette catastrophe fit 50 victimes dont 14 officiers. Seul le corps du Lieutenant de Vaisseau, DE GRENEDAN Commandant le Dixmude, fut retrouvé par un pêcheur le 28 décembre.

 

Le 12 février 1924, le Lieutenant de Vaisseau MARCAGGI est cité à l’ordre de l’armée de mer et est fait Chevalier de la légion d’honneur à titre posthume.

 

 

 


Lexique Dixmude

 

LEXIQUE



Zeppelin : Les usines Zeppelin ont commencé à construire des ballons dirigeables au début du siècle. En 1900, leur capacité était de 11 000 m3, elle atteint 32 000 en 1915, puis 55 000 en 1917 et culminera avec 68 500 la même année.

n° 83 : Le Zeppelin n° 83 était immatriculé LZ-113 dans l'Armée allemande. Il avait une capacité totale de 55 200 m3. Son premier vol remontait au 22 février 1917. Il fut livré en vol à la France le 8 octobre 1920 à Maubeuge puis démonté par les Services techniques aéronautiques de l'Armée française à des fins d'expérimentations.

n° 121 : Le Zeppelin n°121 était baptisé Nordstern. Il avait à l'origine une vocation de croisière commerciale. Il avait une capacité totale de 22 500 m3. Son premier vol eut lieu le 8 juin 1921 et il arriva à Saint-Cyr en août 1921. Attribué au Sous-Secrétariat aux Transports aériens, il sera versé à la Marine sous le nom de Méditerranée.

Jean du Plessis de Grenédan : Sa vie a été décrite dans un ouvrage écrit par son pére "La vie héroïque de Jean du Plessis", paru aux éditions Plon-Nourrit en 1924. Il est né le vendredi 15 janvier 1892, deuxième enfant, vers quatre heures du matin, dans une chambre de l'hôtel Pointeau, 3, quai Chateaubriand, à Rennes où son père, avocat stagiaire de 22 ans, servait comme conscrit au 41ème régiment d'infanterie. En 1909, il est reçu 41ème sur 59 à l'Ecole navale alors implantée sur le Borda en rade de Brest. Il embarque le 5 octobre 1911 comme aspirant sur le Duguay-Trouin pour une campagne d'application qui le mènera aux Antilles, en Atlantique sud, en Méditerranée et Baltique. De retour à Brest le 17 juillet 1912, il est nommé enseigne de vaisseau de seconde classe le 5 octobre et embarque sur la Baliste, contre-torpilleur mouilleur de mines basé à Cherbourg. Mais il est peu après désigné pour le croiseur Bruix qu'il rejoint à Salonique en fin d'année pour un long séjour en Orient. Le Bruix est à Bizerte à la déclaration de la guerre. Après quelques escortes de convois en Méditerranée, il part pour l'Atlantique devant les côtes du Cameroun, alors colonie allemande, où il ne se passa pas grand chose, avant de rentrer à Toulon en décembre 1914. Là, la jeune marine ronge son frein et peste contre des commandants qu'elle juge trop vieux. Le Bruix repart pour la Méditerranée orientale et l'année 1915 passe sans incident et encore moins sans épreuve du feu, ce dont du Plessis enrage. Le Bruix est devant Salonique et les Dardanelles. Il participe enfin à un bombardement de la côte bulgare en janvier 1916. Le 5 février, du Plessis assiste à un bombardement d'installations de Salonique par un Zeppelin. Le 6 mars, invité par un camarade à l'escadrille d'avions de Salonique, il connaît son baptême de l'air. Le 5 mai, un Zeppelin vient de nuit au-dessus de Salonique. Le Bruix le canonne. Un monitor anglais l'atteint : le Zeppelin embrase la rade de ses feux avant de s'abattre dans les marais du Vardar. Du Plessis débarque sans préavis du Bruix le 12 mai, après avoir passé trois ans et demi à bord, pour rallier le Hussard, un contre-torpilleur, portant la marque du chef de la 4ème escadrille détachée à Salonique. Début juin, du Plessis est hospitalisé, terrassé par une fièvre violente. En août, il est à bord du Suffren, pour quatre semaines. Début septembre, il débarque à nouveau pour commander un détachement implanté sur l'île de Castellorizo, à portée de canons des Turcs, ce qui se vérifia à plusieurs reprises. C'est dans ce poste perdu qu'il apprend, le 19 février 1917, qu'il est désigné pour suivre à Saint-Cyr les cours de pilote de dirigeable. "Je n'ai jamais demandé d'aller dans l'aviation. Cependant j'avoue que le dirigeable me tente fort", écrira-t-il à sa mère. A l'issue du cours, il prend le 5 octobre le commandement du dirigeable "souple" Astra-Torrès A.T. 2 basé à Aubagne. En avril 1918, il prend le commandement du centre aéronautique de Cuers-Pierrefeu. Il est promu lieutenant de vaisseau le 22 novembre 1918, peu après la signature de l'armistice. La suite de sa carrière est un long et tenace combat pour les dirigeables et, surtout, contre des états-majors et des autorités sceptiques pour le moins et hostiles le plus souvent. Il fait partie de la commission de désarmement de l'Allemagne qui va à Berlin en janvier 1920. Le 11 juin, il est nommé au commandement du Zeppelin L.-72.

L.-72 : Dimensions : longueur, 226,50 m ; largeur, 24 m ; hauteur, 28 m. Propulsion : 6 moteurs Maybach de 260 ch chacun. Ballonnets : 16, formant un volume total de 68 500 m3 d'hydrogène. Enveloppe : en toile de coton vernie, tendue sur une carcasse en poutrelles de duralumin. Nacelles : A l'avant, nacelle de pilotage avec un moteur accouplé à une hélice à sa partie arrière. Le long de la carène sont disposés dans des nacelles latérales deux moteurs à babord et deux à tribord. A l'arrière et dans l'axe, une nacelle portant le sixième moteur. Communications : radiotélégraphie de portée de 500 milles. Navigation : sextant gyroscopique Fleuriais ; navigraphe Le Prieur ; compas liquide. Equipage : état-major, 5 ; arrimeurs, 10 ; mécaniciens et radios, 24 ; soit 39 au total. Passagers : 6 places disponibles. Performances : Masse à vide : 30 t ; masse maximale : 80 t ; masse normale de 56 t permettant d'emporter 10 t d'eau et 16 t d'essence ; rayon d'action avec 24 t d'essence et les 6 moteurs à 1 000 tr/min : 10 000 km à 77 km/h ; autonomie de 144 h à vitesse de croisière sur 4 moteurs et 36 t d'essence ; altitude maximale : 6 000 m ; taux de montée moyen : 7 m/s. Armement : Le Dixmude n'a jamais emporté d'armement. Mise en œuvre au sol : 250 hommes (moins dans des circonstances favorables). Ravitaillement : En 48 h au hangar. Révision après livraison : ossature consolidée, réfection partielle de l'enveloppe, changements des ballonnets, perfectionnement des aménagements, révision de tous les organes. En particulier, les ateliers de Cuers ajouteront une nacelle pour passagers, à 25 m derrière la nacelle de pilotage. En vol, les occupants se trouvent dans les nacelles ou dans les postes de repos aménagés à l'intérieur du ballon de part et d'autre de la coursive centrale, elle-même reposant sur la quille axiale qui court de l'avant à l'arrière. L'accès aux nacelles se fait par une échelle, en plein air, ce qui n'est pas sans danger.

2 h 27 : On trouvera dans les poches du grand manteau que portait du Plessis : un chapelet, quelques médailles, un porte-monnaie, un sachet contenant une relique de sainte Marguerite-Marie du Sacré-Cœur, une image de Saint Christophe, quelques menus objets et, attachée à une chaîne en or, une montre en acier arrêtée à 2 h 27.

Cités : Le Ministre de la Marine cite à l'ordre du jour de l'Armée de Mer les officiers, officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins embarqués à bord du Dixmude pendant sa sortie du 18 décembre 1923 :

DU PLESSIS DE GRENÉDAN lieutenant de vaisseau commandant le Dixmude Officier d'élite, technicien consommé, communiquait à tous son esprit de devoir, ses qualités d'audace réfléchie, son ardeur courageuse et son mépris du danger. Depuis trois ans, avait fait preuve à un haut degré des plus belles qualités militaires dans le commandement du dirigeable Dixmude, sur lequel il est mort glorieusement à son poste de devoir.  

ROUSTAN (A.A.V.) lieutenant de vaisseau, officier en second du Dixmude Officier intrépide, coutumier d'actes d'énergie et de dévouement, qui lui avaient valu cinq fois un témoignage officiel de satisfaction. Collaborateur et précieux auxiliaire de son valeureux commandant. A disparu dans l'accomplissement de son devoir.

MARCAGGI, lieutenant de vaisseau, pilote de dirigeable, et BOURDIER (P.) lieutenant de vaisseau, officiers de quart à bord du Dixmude : Ont disparu glorieusement à leur poste.

 

ETAT-MAJOR DU CENTRE D'AEROSTATION MARITIME DE CUERS-PIERREFEU

 

HENNIQUE (G.L.F.J.) capitaine de frégate, commandant le centre d'aérostation maritime de Cuers-Pierrefeu : Officier supérieur de haute valeur professionnelle et morale, qui donnait à tout le personnel placé sous ses ordres un bel exemple de bravoure, d'assiduité et de dévouement au service ; avait pris volontairement passage à bord du Dixmude. A disparu glorieusement dans l'accomplissement de son devoir.

 

CONVENTS (M.O.) lieutenant de vaisseau : Officier distingué, instruit et courageux, embarqué sur le Dixmude sur sa demande pour régler les appareils radiotélégraphiques. A disparu glorieusement dans l'accomplissement de ses fonctions.

PÉLISSIER (L.H.) médecin de 1ère classe, médecin-major du centre d'aérostation maritime de Cuers-Pierrrefeu : Officier plein d'entrain et de zèle. Quoique ne faisant pas partie de l'état-major du dirigeable, y prenait passage aussi souvent qu'il le pouvait, pour observations médicales. Embarqué de nouveau, à sa demande, sur le Dixmude, le 18 décembre 1923, a disparu glorieusement victime de son dévouement à la science et de son attachement à son devoir professionnel.

EQUIPAGE DU DIXMUDE

MOMBERT (R.), premier-maître mécanicien : Mécanicien d'aéronautique d'une compétence remarquable. Avec autant de valeur que de dévouement, avait travaillé avec succès à la mise au point difficile des moteurs du Dixmude. A disparu glorieusement en accomplissant son devoir.

HAMON, maître arrimeur : Officier marinier d'élite ; affecté depuis plusieurs années à l'Aéronautique où sa valeur et son dévouement lui avaient mérité les plus grandes récompenses et, en dernier lieu, l'inscription au tableau de concours pour le grade de chevalier de la Légion d'honneur. Disparu glorieusement à bord du Dixmude, à son poste de devoir. GASPAILLARD, maître mécanicien d'aéronautique PAUC, second maître radiotélégraphiste TARTIVEL, COLLET, GUILLEMOT, seconds maîtres arrimeurs d'aéronautique LIZÉE, JAN, COROUGE, CLAVEL, POULLEAU, seconds maîtres mécaniciens d'aéronautique GUILLAUME, JAFFREZIC, quartiers-maîtres radio LAFORGE, RICHARD, CLOSVIROLA, KUBLER, ROCHER, quartiers-maîtres arrimeurs d'aéronautique COUVE, GALLET, NAL, MAINGUY, QUEMERAIS, FOUCHET, VINCENOT, FELON, quartiers-maîtres mécaniciens d'aéronautique CHARPENTIER, SEDILLOT, matelots arrimeurs d'aéronautique

BRUNIAS, ALBAGNAC, BAILLOUX, ROUDEN, IMBERT, DUBOIS, BOYER, matelots mécaniciens d'aéronautique :

Marins d'élite, entrés volontairement dans l'Aéronautique et dont la valeur et l'intrépidité avaient permis au Dixmude, sous la conduite de son commandant, le lieutenant de vaisseau du Plessis de Grenédan, d'accomplir des raids remarquables par leur durée et les distances franchies. Ont disparu glorieusement à bord du Dixmude dans l'accomplissement de leur devoir.

PASSAGERS

YVON (P.E.M.), capitaine de vaisseau LEFRANC (H.J.), BERRETTA (V.L.), RENON (G.P.), capitaines de corvette LEVESQUE (G.E.), GOISLARD de la DROITIÈRE (S.J.R.), ROUSTAN (H.A.M.), lieutenants de vaisseau :

Admirables officiers, pleins d'ardeur et d'énergie, qui avaient tous sollicité, afin de perfectionner leur valeur technique, l'honneur d'embarquer sur le Dixmude, pour un voyage d'étude et d'entraînement. Ont disparu glorieusement dans l'accomplissement de leur mission.

 

Décorés : Par décret du président de la République en date du 8 novembre 1924, la croix de chevalier de la Légion d'honneur a été conférée aux officiers qui ne l'avaient pas auparavant, ainsi qu'aux officiers mariniers Hamon, Gaspaillard, Collet et Coronge déjà décorés de la Médaille militaire. Celle-ci a été conférée le même jour, par un second décret, aux officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots qui ne l'avaient pas déjà. Toute promotion à titre posthume dans l'ordre national de la Légion d'honneur étant interdite, le ministre de la Marine a déclaré associer les officiers décorés avant le 21 décembre 1923, MM. Yvon, Hennique, Renon, Berretta, Lefranc, du Plessis de Grenédan, Convents, Levesque et Roustan, à l'hommage ainsi rendu aux héros du Dixmude.

Fraternelle : Le corps de du Plessis sera transféré à Naples à bord du contre-torpilleur Prestinari, puis de Naples à Toulon à bord du croiseur Strasbourg, ex-Regensburg. A Naples, l'amiral Lobetti, au cours de la cérémonie officielle, dira : "Dès l'instant où ce corps a touché le sol de l'Italie, nous l'avons considéré, non seulement comme celui d'un glorieux compagnon d'armes, mais aussi comme celui d'un de nos frères, héroïque et bien-aimé ; et c'est dans ces sentiments de camaraderie, d'estime, d'affection et d'admiration que nous l'avons accueilli, que nous l'avons veillé et que nous l'avons entouré des soins affectueux que l'on prend pour un mort cher entre tous… Monsieur l'Amiral, je vous prie de bien vouloir dire à la Marine française et à toute la France, notre amie et notre alliée, que nous avons partagé et partageons la grande douleur dont elle a été frappée par la perte du Dixmude.

Programme : La Marine française a commencé à utiliser des dirigeables à la fin de 1915. Leur nombre a cru rapidement pour atteindre 37 à l'armistice de novembre 1918. Ils étaient tous de type souple et de taille modeste allant de 2 000 à 15 000 m3. La classification des missions, telle qu'elle apparaît dans un document de 1925, est établie en fonction de leur capacité en volume. * Les croiseurs ont un volume supérieur à 60 000 m3, vitesse maximale de 130 km/h, croisière à 100 km/h, autonomie de 5 à 6 jours, sont aptes au bombardement de nuit et éventuellement à l'exploration à grande distance, ont 30 hommes d'équipage, une structure rigide. * Les escorteurs ont un volume de 10 000 à 30 000 m3, vitesse maximale de 100 km/h, croisière à 80 km/h, sont utilisés pour la protection des convois, la patrouille et éventuellement l'attaque de sous-marins en plongée, ont 5 hommes d'équipage, une structure rigide, semi-rigide ou souple. * Les vedettes ont un volume de 2 000 à 4 000 m3, vitesse maximale de 95 km/h, croisière à 75 km/h, autonomie de 10 h, sont aptes à la surveillance rapprochée des bases et éventuellement à l'attaque des sous-marins en plongée, ont 4 hommes d'équipage, une structure souple. On voit que les croiseurs, catégorie dans laquelle est le Dixmude, sont destinés à explorer le grand large, au bénéfice du commandant de théâtre maritime ou d'une force navale. Ils doivent cependant opérer dans des espaces où la présence d'avions ennemis est supposée nulle. L'avènement de l'aviation embarquée dans les années 1920 posait en effet de redoutables problèmes de vulnérabilité à ces grands vaisseaux qui ne devaient leur salut qu'en opérant à haute altitude. L'autre ennemi, naturel, est le mauvais temps qui impose à la structure des efforts pouvant conduire à la rupture.

Le Dixmude, hormis sa mission de coopération avec l'Escadre en novembre 1923, n'eut pas le temps de trouver sa place opérationnelle au sein des forces navales.

 

 

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1. Une prise de guerre

Après le traité de Versailles de 1919, l'Allemagne fut obligée de livrer onze dirigeables Zeppelin aux Alliés. Trois d'entre eux furent attribués à la France qui les reçut en 1920 et 1921 : les Zeppelin n° 83, n° 121 et n° 114. Ce dernier, d'une capacité de 68 500 m3, était immatriculé L.-72 dans la Marine allemande. Il avait effectué son premier vol le 9 juillet 1920. Il sera livré à la France le 13 juillet et prendra le nom de Dixmude.

Monté à Friedrichshafen-Loewenthal, le L.-72 effectue son vol de livraison de Friedrichshafen à Maubeuge avec un équipage allemand. A son bord a pris place le lieutenant de vaisseau Jean du Plessis de Grenédan, qui en prend le commandement dès l'atterrissage le 13 juillet 1920.

Le hangar de l'Armée à Maubeuge, construit en 1912 et agrandi pendant la guerre par les Allemands, ne mesure que 224 m de long et ne peut abriter que partiellement le long fuseau de 226 m de long du L.-72. C'est pourtant le plus grand hangar disponible en France, alors que celui de Cuers, près de Toulon, est en cours de finition à partir des éléments démontés des bases de Belfort, Toul et Verdun.

2. La mise en place à Cuers.

La machine volante arrivée à Maubeuge était en mauvais état. En l'absence de documentation technique, la tâche de réfection du rigide et de la formation de l'équipage de marins français fut ardue. Cependant, le 11 août 1920, le Dixmude décollait de Maubeuge à destination de Cuers avec cinq lieutenants de vaisseau à bord, dont Jean du Plessis, commandant, Lapied son second, Stapfer (futur commandant du Méditerranée), Loisel (qui succédera à Stapfer, et l'officier mécanicien Castera. Egalement à bord, le capitaine de corvette Thierry et l'ingénieur du génie maritime Séné.

Le Dixmude fit un beau voyage, au-dessus de Soissons, Paris - qu'il survola longuement - Orléans, Lyon, Marseille et Toulon. L'obscurité venant, du Plessis préféra croiser toute la nuit avant de se poser à Cuers à l'aube après 25 heures de vol. Le Dixmude y trouve un hangar de taille satisfaisante, construit pour les dirigeables rigides prévus dès 1917 mais qui ne seront pas fabriqués.

3. Le Dixmude indisponible (août 1920 - août 1923)

Aussitôt arrivé à Cuers, le Dixmude est dégonflé car rien n'est prêt pour le recevoir et assurer sa maintenance. Au bout d'un an, en septembre 1921, on tente de regonfler les ballonnets mais ceux-ci ont vieilli et sont devenus poreux. Cette situation embarrasse l'état-major qui envisage l'abandon de l'appareil. Du Plessis s'accroche et obtient enfin, en avril 1922, la commande de seize ballonnets neufs en Allemagne. Ils seront finalement livrés en juin 1923. Le Dixmude reprend vie en juillet.

4. Les sept vols du Dixmude en 1923


Premier vol : 2 août. Du Plessis décolle à 5 h 15 et reste prudemment à proximité des côtes. Il n'en survole pas moins Hyères, Saint-Raphaël, Nice, Menton, les îles de Lérins, Toulon, Marseille, Berre, Aigues-Mortes et Toulon, afin de familiariser l'équipage. Il atterrit à 20 h après 14 heures 45 minutes de vol.

Deuxième vol : 9 août. Familiarisation à nouveau sur un circuit Toulon, Hyères, Ajaccio, le cap Béar et Sète en 23 heures 15 minutes de vol.
Troisième vol : 30 août au 2 septembre, soit 50 heures et 20 minutes de vol. Du Plessis se lance dans la première grande randonnée et le Dixmude fait le tour de la Méditerranée occidentale par les Baléares, où il rencontre pour la première fois un orage, puis Alger, Philippeville, Bizerte, Tunis, la Sardaigne et la Corse. Retour en pleine nuit à Cuers.
Quatrième vol : 25 au 30 septembre, soit près de 119 heures de vol. Les résultats du précédent vol permettent à du Plessis d'envisager un vol d'endurance. Du Plessis part cap au sud, survole le sud algérien, la Tunisie, la Sardaigne, remonte vers la France, pousse jusqu'à Paris, redescend vers Lyon avant d'atterrir à Cuers après un parcours de 8 000 km. Il bat ainsi le record du major anglais Scott établi à bord du R.-34 avec 108 heures de vol en juillet 1919. Du Plessis reçoit la grande médaille d'or de l'Aéro-Club de France.
Cinquième vol : 17 au 19 octobre, soit 44 heures et 25 minutes de vol. Ce vol est, dans l'esprit de du Plessis un "raid-réclame", une démonstration de "propagande par le fait". C'est aussi un pèlerinage. Du Plessis va de ville en ville mais c'est surtout pour survoler les " jolis lieux de son enfance" : La Rochelle, La Roche-sur-Yon, Nantes, Chalonnes, La Bernerie, Paimboeuf, Auray, Lorient, Elven, Donges, Angers.

Sixième vol : du 23 au 24 novembre, soit 63 heures de vol. Le Dixmude participe à un exercice avec la Flotte entre Bizerte et la Sardaigne. Le dirigeable essuie deux terribles tempêtes en Thyrrénienne. En pleine nuit, au-dessus d'une mer démontée, la foudre frappe à 300 m de lui et le secoue violemment. L'électricité fait défaut, il faut délester 750 kg d'eau et même autant d'essence. Tout est noir. Il parvient à revenir à Cuers.

Septième vol : 17 au 21 décembre, soit 68 heures. Le Dixmude part pour sa dernière mission, emportant dix passagers pour un long voyage d'étude et d'entraînement. Il survole Bizerte, Gafsa, Touggourt et Ouargla. Se heurtant à des vents contraires, il oblique vers la Tunisie où il est vu pour la dernière fois le 20 à 22 h 30 à l'ouest de Kairouan avant de se diriger vers la Sicile. C'est au sud-ouest de cette île, à proximité de la ville de Sciacca, qu'il est frappé par la foudre le vendredi 21 décembre à 2 h 27 du matin. On ne retrouvera que deux corps, ceux de Jean du Plessis et du quartier-maître Guillaume. Cinquante hommes ont trouvé la mort dans l'accident. Ils seront cités à l'ordre du jour de l'armée de Mer et décorés à titre posthume. Les autorités italiennes apportèrent une aide plus que fraternelle à la France dans cette douloureuse circonstance.

Cette catastrophe mit un coup d'arrêt au programme des grands dirigeables en France dont du Plessis avait été, avec passion, le grand défenseur contre - cela ne surprendra pas - beaucoup d'indifférence, voire d'hostilité. Le Méditerranée, ex-Zeppelin n° 121, continuera cependant de voler jusqu'en 1926.

Le Dixmude a effectué, en comptant le vol de mise en place de Maubeuge à Cuers, huit sorties avec équipage de la Marine, totalisant 418 heures de vol.

ARDHAN
3, avenue Octave Gréard
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http://www.aeronavale.org

 

Tél : 01 44 38 42 10
Fax : 01 44 38 40 69
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Président : Amiral (2S) Guirec DONIOL

 

Les Obsèques
de jean du Plessis de grenédan

 http://www.la-bernerie.com/

http://perso.club-internet.fr/potet_a-A00_plessis.htm

 

http://perso.club-internet.fr/potet_a/dixmude/dixmude_01.htm


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Exposition musée de l'ARTILLERIE DRAGUIGNAN Juin 2005


Le Dixmude

Histoire du dirigeable : Le Dixmude

Après la guerre de 1914-1918, l'Allemagne vaincue dut livrer aux alliés plusieurs dirigeables rigides « Zeppelin », au titre des dommages de guerre. Le 13 juillet 1920, le lieutenant de vaisseau Jean du Plessis, 

après un voyage de Friedrichshafen à Maubeuge, prend le commandement du Zeppelin L 72. Le 11 août, le nouveau dirigeable français quitte Maubeuge avec un équipage de marins pour sa nouvelle affectation. 

Le lendemain, 12 août 1920, il se pose à 6 heures sur le terrain du centre de Cuers-Pierrefeu.

Le L 72 est baptisé « Dixmude » (Dixmude est une petite ville belge sur les bords de l'Yser). En 1914, les armées allemandes déferlent à travers la Belgique. Une brigade de fusiliers marins français 

et belges s'illustrent dans les Flandres. La défense héroïque (octobre 1914) de Dixmude ralentit sérieusement l'avance de l'armée allemande.

1921 - Le ballon est dans le hangar n° 1. Léquipage procède à des modifications et à l'étude de l'appareil. Du Plessis écrit le manuel du Dixmude.

1922 - Lannée des grands travaux on change la moitié de l'enveloppe extérieure ; modifications, peinture et aménagements nouveaux. Le 28 juillet. 

un autre Zeppelin livré à la France le « Nordstern », rebaptisé « Méditerranée », arrive à Cuers.

1923 - Juin-juillet : arrivée des nouveaux ballonnets et gonflement.

Les premières sorties

Les 1•' et 2 août, Toulon, Nice Marseille, Aigues-Mortes, Cuers, durée 14 heures 25.

Les 9 et 10 août, il va jusqu'en Corse, durée 23 heures 15.

Du 30 août au 2 septembre, il survole l'Algérie, durée 50 heures 20.

Du 25 au 30 septembre, voyage au Sud algérien : il bat le record du monde du vol sans escale : 9 000 km et 118 heures.

Du 17 au 19 octobre, il survole l'ouest de la France : l'objectif était des essais de matériel et la propagande auprès de l'opinion publique. Retour par Lyon, durée du vol 44 heures 25.

Du 21 au 24 novembre, sortie très difficile vers la Tunisie (orages et tempêtes).

La dernière sortie

La mission : le ballon devait sortir 72 heures, avec 50 personnes à bord, pour étudier les conditions de navigation aérienne de jour et de nuit en région désertique 

et exécuter à Baraki, près d'Alger, une expérience de campement et de ravitaillement.

Du 18 au 21 décembre : après le survol de Bizerte, Touggourt, In-Salah, Ouargla, dans le sud algérien, il change de route pour se diriger vers Alger et c'est peu après qu'il rencontre la tempête. 

Désemparé, touché par la foudre, il explose au large des côtes de la Sicile (Sciacca), dans la nuit du 20 au 21 décembre, à 2 h 28 et s'engloutit en mer. Durée probable du vol : 68 heures.

Cinquante homme d'équipage et passagers sont portés disparus.

 Seul le corps du Commandant est ramené miraculeusement cinq jours plus tard, par les pêcheurs italiens du port de Sciacca. Sa dépouille fut rapatriée à Toulon, par le croiseur « Strasbourg ».

La Municipalité de Pierrefeu ouvre une souscription nationale pour ériger un monument à la mémoire collective et au patrimoine historique. 

La première pierre est officiellement posée le 21 décembre 1923. par le vice Amiral Fatou.

 Le monument en forme d'aile d'une hauteur de 14 mètres est solennellement inauguré le 22 mai 1927, par Monsieur le Président Georges Leygues, ministre de la Marine.

Le square sur lequel est érigé le monument est baptisé le 12 décembre 1991, du nom de celui qui commandait l'aéronef le lieutenant de Vaisseau Du Plessis de Grenedan.

L'Association « Les Amis du Dixmude « a pour but de perpétuer la mémoire des disparus du Dixmude, 

dont l'histoire est intimement liée à Pierrefeu et à l'aéronautique Maritime de collecter et de conserver toute la documentation relative à ces événements, en y associant les familles.

Association loi de 1901

Maison des Associations 3, avenue des Poilus 83390 Pierrefeu-du-Var

 

« Perpétuer la mémoire de ces hom­mes glorieux et passionnés, disparus à jamais dans cette nuit du 21 au 22 décembre 1923 ; pour que le sou­venir ne s'estompe dans l'usure du temps, que leurs descendants sachent où trouver les témoignages de leur trop court passage sur cette terre - rechercher, collecter et conserver toute la documentation relative à ces événements en v associant les familles  tel est le but de :

« Les Amis du Dixmude »

LA TRIBUNE DES SOUS-OFFICIERS

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DEVOIR DE MÉMOIRE

 

 

Disparition du « DIXMUDE »

Le jeudi 12 janvier 2006, j'étais invité à Pierrefeu-du-Var à participer à la commémoration du 82 anniversaire de la disparition du dirigeable « Dixmude » dans la nuit du 21 décembre 1923. A cette occasion, la marine nationale, le conseil municipal, l'association des anciens de l'aéro, l'amicale « les amis du Dixmude », les anciens combattants s'étaient rassemblés devant le monument dédié au dirigeable. Dépôt de gerbes, minute de silence, la cérémonie s'est déroulée dans le recueillement. Moment fort de cette cérémonie, la lecture par une classe de CM1 des noms des 50 disparus. Quel bel exemple de devoir de memoire.

 

Michel LACHAU

Après la guerre de 1914 - 1918, l 'Allemagne vaincue dut livrer aux alliés plusieurs dirigeables rigides « Zeppelin », au titre des dommages de guerre. Le 13 juillet 1920 le lieutenant de vais­seau Jean du Plessis après un voyage de Friedrichshafen à Maubeuge, prend le comman­dement du « Zeppelin » L 72. Le 11 août, le nouveau dirigeable français quitte Maubeuge avec un équipage de marins pour sa nouvelle affectation. Le lende­main 12 août 1920 il se pose à 6 heures sur le terrain du centre de Cuers-Pierrefeu.

 

le L 72 est baptisé « Dixmude » (Dixmude est une petite ville belge sur les bords de l'Yser). En 1914 les armées allemandes déferlent à travers la Belgique. Une brigade de fusiliers marins français et belges s'illustrent dans les Flandres. La défense héroïque (octobre 1914) de Dixmude ralentit sérieusement l'avance de l'armée allemande.

 

1921 : Le ballon est dons le hangar n 1. l 'équipage pro­cède à des modifications et à l'étude de l'appareil. Du Plessis écrit le manuel du « Dixmude ».

 

1922 : L'année des grands travaux : On change la moitié de l'enveloppe extérieure ; modifications, peinture et aménagements nouveaux. Le 28 juillet, un autre Zeppelin livré à la Fronce le » Nordstern », rebaptisé « Méditerranée », arrive à Cuers.

 

1923 : Juin - juillet : Arrivée des nouveaux ballonnets et gonflement.

Les premières sorties

 

Les 1 et 2 août, Toulon, Nice, Marseille, Aigues-Mortes, Cuers, durée 14 heures 25.

Les 9 et 10 août, il va jusqu'en Corse, durée 23 heures 15.

 

Du 30 août au 2 septem­bre, il survole l'Algérie, durée 50 heures 20.

 

Du 25 au 30 septembre, voyage au Sud algérien ; il bat le record du monde du vol sans escale : 9 000 km et 1 18 heures.

 

Du 17 au 19 octobre, il sur­vole l'ouest de la France ; l'ob­jectif était des essais de maté­riel et la propagande auprès de l'opinion publique. Retour par Lyon, durée du vol : 44 heures 25.

 

Du 21 au 24 novembre, sortie très difficile vers lo Tunisie (orages et tempêtes).

La dernière sortie

 

La mission : le ballon devait sortir 72 heures, avec 50 personnes à bord, pour étudier les conditions de navigation aérienne de jour et de nuit en région désertique et exécuter à Boraki, près d'Alger, une expérience de campement et de ravitaillement.

 

Du 18 au 21 décembre : après le survol de Bizerte, Touggourt, In-Salah, Ouargla, dans le sud

algérien, il change de route pour se diriger vers Alger et c'est peu après qu'il rencontre la tempête. Désemparé, touché par la foudre, il explose au large des côtes de la Sicile (Sciacca) dans la nuit du 20 au 21 décembre à 2h28 et s'en­gloutit en mer. Durée probable du vol : 68 heures. Cinquante hommes d'équi­page et passagers sont portés disparus. Seul le corps du com­mandant est ramené miracu­leusement cinq jours plus tard, par les pêcheurs italiens du port de Sciacca. Sa dépouille fut rapatriée à Toulon par le croi­seur « Strasbourg ».

 

La municipalité de Pierrefeu ouvre une souscription natio­nale pour ériger un monument à la mémoire collective et ou patrimoine historique. La pre­mière pierre est officiellement posée le 21 décembre 1923 par le Vice-Amiral Fatou. Le monument en forme d'aile d'une hauteur de 14 mètres est solennellement inauguré le 22 mai 1927 par monsieur le Pré­sident Georges Leygues, minis­tre de la Marine. Le square sur lequel est érigé le monument est baptisé le 12 dé­cembre 1991, du nom de celui qui commandait l'aéronef : le lieutenant de Vaisseau du Plessis de Grenedan.

 

 

L'OFFICIER MARINIER / AVRIL 2006

 

 

2 Septembre 1923: Le dirigeable Dixmude survole Aiacciu. A son bord, le lieutenant de vaisseau SYLVESTRE MARCAGGI

    

Le dirigeable Dixmude survolant la Corse


 

mardi 08 04 2008  

CÉRÉMONIE EN HOMMAGE 

AU LIEUTENANT DE VAISSEAU MARCAGGI

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photos de cette journée LV (R) MICAELLI ERIC DMD2A

télécharger toutes les photos de la cérémonie


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photo qui est parvenue à la préparation militaire marine de CORSE le 20 mai 2008

j'ai un mot de la personne qui nous l'a envoyée mais je n'ai pas déchiffré son nom s'il lit mon message qu'il me contacte pour que je le remercie.

Jean Louis VENTURA 04.95.22.46.99

jlventura@netmarine.net

 

L'équipage du Dixmude.

Au centre le lieutenant de Vaisseau Jean du Plessis de Grenédan

a droite le LV MARCAGGI

autorisation Thierry DETABLE

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2 documents base navale aspretto


Le 3ème BPC de la Marine nationale s'appellera Dixmude

C'est finalement le nom d'un ancien dirigeable Zeppelin et d'un ancien porte-avions qui a été retenu pour le troisième bâtiment de projection et de commandement (BPC) français. Devant être mis sur cale le mois prochain à Saint-Nazaire, celui qu'on appelle depuis le printemps BPC3 (ou « G33 » suivant son numéro de chantier) sera bâptisé « Dixmude », a-t-on appris de source militaire. Après les Ouragan, Orage, Foudre, Siroco, Mistral et Tonnerre, la Marine nationale interrompt donc la série des noms de phénomènes météorologiques pour ses grands bâtiments dédiés aux opérations amphibies. L'initiative peut d'ailleurs se comprendre, dans la mesure où, ces dernières années, ce type de navire a été très souvent engagé dans des opérations d'assistance suite à des catastrophes naturelles. Pour son nouveau BPC, la marine n'a finalement pas retenu le nom d'un personnage historique, ni d'un navigateur célèbre (comme on l'a cru un temps), mais celui d'une ville de Belgique ! Le futur Dixmude sera le troisième du nom.

Le Dixmude survolant la Corse en décembre 1923 (© : DROITS RESERVES)

L'ancien Zeppelin allemand

Le premier Dixmude date de 1920 et a été baptisé en souvenir des fusiliers-marins morts en 1914 en défendant la ville belge de Dixmude (bataille du Front de l'Yser). Il s'agit d'un grand Zeppelin allemand livré à la France au titre des réparations pour dommages de guerre. Le LZ 114 quitte l'Allemagne en juillet 1920 pour rejoindre Maubeuge. Le dirigeable, impressionnant, mesure 236 mètres de long pour 24 mètres de diamètre. Ses ballons contiennent 68.500 m3 de gaz et ses 6 moteurs lui permettent d'atteindre une vitesse proche de 80 km/h. Un mois après son arrivée à Maubeuge, il gagne, sous le commandement du lieutenant de vaisseau Jean du Plessis et avec un équipage de 40 hommes, la base de Cuers, près de Toulon. La marine ne disposant pas d'infrastructures assez grandes et les moyens financiers n'étant pas au rendez-vous, le Dixmude est dégonflé et stocké. Il ne revolera qu'en juillet 1923 pour commencer une longue série d'essais. On le verra au dessus de la Bretagne, de la Corse, et de l'autre côté de la Méditerranée, à Oran, Alger et Bizerte. Mais la carrière du dirigeable géant sera de courte durée et s'achèvera par un drame. Après un vol au dessus du désert du Sahara, le Dixmude se dirigea vers l'Italie pour éviter une tempête. Arrivé près de la Sicile, il explosa le 21 décembre 1923. Le drame, sans doute provoqué par la foudre, ne laissa aucun survivant. Les marins disparus eurent droit à des funérailles nationales, la légion d'honneur étant, à cette occasion, décernée pour la première fois à titre posthume. (*)

Le Dixmude (© : MARINE NATIONALE)

L'ex-porte-avions d'escorte anglais

Il faudra attendre 1945 pour qu'une autre unité de la Marine nationale porte le nom de Dixmude. Il s'agit d'un porte-avions d'escorte (CVE) cédé à la France à la fin de la seconde guerre mondiale. A l'origine, le bateau est un cargo, mis sur cale aux Etats-Unis en 1939. Lancé en 1940, il est récupéré par l'US Navy pour être transformé en porte-avions d'escorte. Les travaux sont achevés en mai 1942 et le CVE, long de 150 mètres pour une largeur de 21 mètres, est remis à la marine britannique, qui l'armera sous le nom de HMS Biter. Jusqu'en 1944, le navire participe à l'escorte des convois en Atlantique, repoussant les attaques des sous-marins allemands. Durant le débarquement en Afrique du nord en novembre 1942 (opération Torch), le HMS Biter est intégré au groupe de soutien de la Central Task Force, ayant pour objectif Oran et les plages d'Arzew. Désarmé après la victoire alliée en Atlantique, le Biter est transféré à la Marine nationale en avril 1945. La France souhaite en effet se doter de porte-avions mais ses arsenaux sont détruits et ses finances remettent les projets de constructions neuves à plus tard. Rebaptisé Dixmude, le navire fait l'objet d'importants travaux avant d'être déclaré opérationnel. Embarquant des avions américains SBD Dauntless de la flottille 4F, il se rend en Indochine en 1947 et sera engagé dans les opérations contre le Vietminh jusqu'en 1950. Alors que l'Arromanches (ex-HMS Colossus), d'abord loué à la Royal Navy, est acheté en 1951, le Dixmude est reclassé « transport d'aviation » en 1952. Il réalise alors de nombreux convoyages d'appareils et participe à l'évacuation du Tonkin (1954), avant d'être désarmé en 1960. Installé à Saint-Mandrier pour servir de base au corps amphibie, il est rendu aux Etats-Unis en juin 1966. Le Dixmude finira sa vie au fond de la Méditerranée, servant de cible à la 6ème flotte américaine.

Le sistership des Mistral et Tonnerre

Le troisième Dixmude sera, contrairement à ses prédécesseurs, français dès l'origine. Commandé en avril dernier au titre du plan de relance de l'Economie, le troisième BPC sera identique aux Mistral et Tonnerre, livrés en 2006 et 2007. Conçus par DCNS et coréalisés avec les chantiers de Saint-Nazaire (STX France), ces navires sont les plus grosses unités de la marine après le porte-avions Charles de Gaulle. Long de 199 mètres pour une largeur de 32 mètres, les BPC affichent un déplacement de 21.500 tonnes en charge. Construits aux normes civiles, ces bateaux, extrêmement polyvalents, sont à la fois des porte-hélicoptères, des transports de chalands de débarquement, des bases de commandement mobiles et des hôpitaux flottants. Ils peuvent embarquer jusqu'à 16 hélicoptères lourds, 4 chalands, 70 véhicules (dont 13 chars Leclerc) et 450 hommes de troupe. En tout, la France a prévu de se doter de quatre BPC. Les deux derniers, dont le Dixmude, remplaceront les transports de chaland de débarquement Foudre et Siroco. STX France prévoit d'achever le nouveau BPC (qui devrait porter le numéro L 9015) au printemps 2011. Le Dixmude rejoindra ensuite Toulon, où DCNS procèdera à la mise au point de son système de combat. L'admission au service actif de ce navire est prévue en 2012. (© Mer et Marine 17/12/09)

(*) Un monument rappelant ce tragique accident a été élevé à Pierrefeu, dominant la plaine de Cuers.

Une souscription nationale a été ouverte à l’initiative de la municipalité de Pierrefeu pour ériger un monument à la mémoire collective et au patrimoine historique. Il est inauguré le 22 mai 1927, par Monsieur le président Georges Leygues, ministre de la marine. (http://www.transenprovence.org/article-26561046.html)

  

 

 Comme je m'occupe de devoirs de mémoires sur le site GENWEB , base mémorial , je leur ai proposé de mettre les marins du Dixmude sur cette base avec le relevé du Mémorial de Pierrefeu. Cela est fait aujourd'hui et il ne reste plus que les photos a y ajouter. je me permets de vous envoyer ce fascicule que j'ai réalisé avec le concours de monsieur Ducreux qui est sans doute celui qui vous avait fourni le cadre où figurent les cinquante marins du Dixmude.
    La stèle du lieutenant de vaisseau Marcaggi ne figure pas sur la base mémorial, peut-être cela serait-il bon de faire ce relevé? Je me tiens à votre disposition si cela vous intéresse , avec mes amitiés, Bernard Dulou 

  page mémoire

 

Le monument « Dixmude » a quitté la base aéronavalesitué entre les communes de Cuers et de Pierrefeu à l'aide de camions-grue. : Photo F. G.

 

 Le monument a été déplacé de la base aéronavale au rond-point situé entre les communes de Cuers et de Pierrefeu à l'aide de camions-grue.  :  Photo F. G.

Le monument a été déplacé de la base aéronavale au rond-point 

 

Le monument fabriqué en 1993 à l'occasion de la commémoration des soixante-dix ans de la disparition, au large de la Sicile, du dirigeable « Dixmude », commandé par le lieutenant de vaisseau Jean du Plessis de Grénédan (1) est dorénavant installé à proximité du rond-point situé entre les communes de Cuers et de Pierrefeu. Il était auparavant à la base aéronavale.

Ce sont « Les amis du Dixmude » qui sont à l'origine du projet.

Bientôt une rétrospective

C'est grâce à l'inlassable passion de l'association, présidée par Pierre Saulnier que, sur la suggestion de leur historien documentaliste Etienne Ducreux, le monument a pu être déplacé et positionné à cet emplacement.

Après six mois de démarches auprès des services de la Marine, via le major Christian Pourcelot, et du conseil général, l'idée émise est acceptée, puis finalisée. Depuis lundi dernier, le monument du « Dixmude », installé sur la commune de Cuers indique la direction de sa voisine pierrefeucaine.

L'association ne s'arrête pas là. D'autres projetssont déjà mis en chantier.

Et bientôt, du 8 au 15 mai, pour le plus grand régal des plus petits et des plus grands, elle propose à la salle Malraux de Pierrefeu une grande rétrospective des cent ans de l'aéronautique navale, tout en mettant à l'honneur le « Dixmude ».

Simultanément, un forum sur les métiers de la Défense, ainsi qu'une grande journée du timbre, compléteront cette manifestation ouverte à tous.

F. G.

1. Le « Dixmude » fut l'une des trois prises de guerre de type Zeppelin données par les Allemands aux Français conformément aux réparations imposées par le traité de Versailles (28 juin 1919) à la toute jeune et fragile république de Weimar.

Savoir +

Les écoles intéressées

par l'exposition peuvent prendre contact avec Pierre Saulnier

en téléphonant au 04.94.48.12.87. ou au 06.09.71.64.75. (pierre.saulnier@hotmail.fr)

Var-Matin

 

  photos JACQUES AUBERT 2015

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