HISTORIQUE DU LIEUTENANT DE VAISSEAU MARCAGGI
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Février: 1926 A Aiacciu,
inauguration du buste du lieutenant de vaisseau aviateur SYLVESTRE
MARCAGGI, décédé lors du naufrage du dirigeable Dixmude,
au large de la Sicile, en 1923.
CÉRÉMONIE A LA MÉMOIRE DU LV MARCAGGI
Présence de l'Amiral responsable des réserves
AMIRAL ROUYER
Documents ci dessous fournis par MONSIEUR
GUY THEVENIN ancien Pilote d'Aéronautique
Navale membre de l'ARDHAN
BIOGRAPHIE LIEUTENANT DE VAISSEAU MARCAGGI
Ne à Ajaccio le 02 novembre 1888
Dés le 02 août 1906, Sylvestre MARCAGGI navigue au commerce. Le 03 septembre 1914, alors lieutenant au long cours, il est mobilisé et bientôt nommé Commandant d’un chalutier de patrouille avec le grade de Premier Maître.
Le 02 février 1917, il est nommé enseigne de vaisseau de 2 ème classe de réserve et sert sur le cuirassé RÉPUBLIQUE, puis dans les ballons captifs, il obtient le certificat d’observateur et la promotion en qualité d’enseigne de vaisseau de 1 ère classe de réserve le 08 septembre 1917.
Poursuivant son service militaire au sein de la Marine Nationale, il passe dans le cadre actif en juin 1919.
Il sert successivement à bord
Le 19 novembre 1920, MARCAGGI est promu Lieutenant de Vaisseau.
Il sent naître en lui une vocation pour l’aéronautique dans les ballons dirigeables à Bizerte. En 1917il rentre au centre Ecole de ROCHEFORT, d’ou il sortira le 12 janvier 1922 , breveté pilote de dirigeable.
Affecté au centre aéronautique d’Aubagne, il rallie celui de Cuers le 01 juin 1922, sur une demande d’affectation au choix, il vole à bord des dirigeables « MÉDITERRANÉE », « AT 19 » et « DIXMUDE »
Le DIXMUDE est un ancien dirigeable allemand ZEPPELIN L 72, livré à la France en juillet 1920, il mesure 226 mètres de log avec un volume de 68.500 m3.
Le Lieutenant de Vaisseau MARCAGGI effectue sur ce dirigeable comme officier de quart plusieurs croisières à partir de CUERS.
En raison de ses services MARCAGGI est cité à l’ordre de la marine, le 20 octobre 1923 et totalise 561 heures de vol au 23 novembre.
Le DIXMUDE part pour une nouvelle mission le 18 décembre 1923, appareille de CUERS pour aller vers IN SALAH dans le sud Algérien. Tout se déroule bien jusqu’au retour.
En effet pris dans un violent orage, le DIXMUDE explose au dessus de SCIACCA, en Sicile, dans la nuit du 20 au 21 décembre 1923 et disparaît corps et biens.
Cette catastrophe fit 50 victimes dont 14 officiers. Seul le corps du Lieutenant de Vaisseau, DE GRENEDAN Commandant le Dixmude, fut retrouvé par un pêcheur le 28 décembre.
Le 12 février 1924, le Lieutenant de Vaisseau MARCAGGI est cité à l’ordre de l’armée de mer et est fait Chevalier de la légion d’honneur à titre posthume.
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LEXIQUE
DU PLESSIS DE GRENÉDAN
lieutenant de vaisseau commandant le Dixmude Officier
d'élite, technicien consommé, communiquait à tous son esprit de devoir,
ses qualités d'audace réfléchie, son ardeur courageuse et son mépris du
danger. Depuis trois ans, avait fait preuve à un haut degré des plus
belles qualités militaires dans le commandement du dirigeable Dixmude,
sur lequel il est mort glorieusement à son poste de devoir.
ROUSTAN (A.A.V.)
lieutenant de vaisseau, officier en second du Dixmude Officier
intrépide, coutumier d'actes d'énergie et de dévouement, qui lui
avaient valu cinq fois un témoignage officiel de satisfaction.
Collaborateur et précieux auxiliaire de son valeureux commandant. A
disparu dans l'accomplissement de son devoir. MARCAGGI,
lieutenant de vaisseau, pilote de dirigeable,
et BOURDIER (P.) lieutenant de vaisseau, officiers de quart à bord du Dixmude
: Ont disparu glorieusement à leur poste. ETAT-MAJOR DU CENTRE
D'AEROSTATION MARITIME DE CUERS-PIERREFEU HENNIQUE (G.L.F.J.)
capitaine de frégate, commandant le centre d'aérostation maritime de
Cuers-Pierrefeu : Officier supérieur de haute valeur
professionnelle et morale, qui donnait à tout le personnel placé sous
ses ordres un bel exemple de bravoure, d'assiduité et de dévouement au
service ; avait pris volontairement passage à bord du Dixmude. A
disparu glorieusement dans l'accomplissement de son devoir. CONVENTS (M.O.)
lieutenant de vaisseau : Officier distingué, instruit et courageux,
embarqué sur le Dixmude sur sa demande pour régler les appareils
radiotélégraphiques. A disparu glorieusement dans l'accomplissement de
ses fonctions. PÉLISSIER (L.H.) médecin
de 1ère classe, médecin-major du centre d'aérostation maritime de
Cuers-Pierrrefeu : Officier plein d'entrain et de zèle. Quoique ne
faisant pas partie de l'état-major du dirigeable, y prenait passage
aussi souvent qu'il le pouvait, pour observations médicales. Embarqué
de nouveau, à sa demande, sur le Dixmude, le 18 décembre 1923, a
disparu glorieusement victime de son dévouement à la science et de son
attachement à son devoir professionnel. EQUIPAGE DU DIXMUDE MOMBERT (R.),
premier-maître mécanicien : Mécanicien d'aéronautique d'une
compétence remarquable. Avec autant de valeur que de dévouement, avait
travaillé avec succès à la mise au point difficile des moteurs du
Dixmude. A disparu glorieusement en accomplissant son devoir. HAMON, maître arrimeur : Officier
marinier d'élite ; affecté depuis plusieurs années à l'Aéronautique où
sa valeur et son dévouement lui avaient mérité les plus grandes
récompenses et, en dernier lieu, l'inscription au tableau de concours
pour le grade de chevalier de la Légion d'honneur. Disparu
glorieusement à bord du Dixmude, à son poste de devoir. GASPAILLARD,
maître mécanicien d'aéronautique PAUC, second maître radiotélégraphiste
TARTIVEL, COLLET, GUILLEMOT, seconds maîtres arrimeurs d'aéronautique
LIZÉE, JAN, COROUGE, CLAVEL, POULLEAU, seconds maîtres mécaniciens
d'aéronautique GUILLAUME, JAFFREZIC, quartiers-maîtres radio LAFORGE,
RICHARD, CLOSVIROLA, KUBLER, ROCHER, quartiers-maîtres arrimeurs
d'aéronautique COUVE, GALLET, NAL, MAINGUY, QUEMERAIS, FOUCHET,
VINCENOT, FELON, quartiers-maîtres mécaniciens d'aéronautique
CHARPENTIER, SEDILLOT, matelots arrimeurs d'aéronautique BRUNIAS, ALBAGNAC,
BAILLOUX, ROUDEN, IMBERT, DUBOIS, BOYER, matelots mécaniciens
d'aéronautique : Marins
d'élite, entrés volontairement dans l'Aéronautique et dont la valeur et
l'intrépidité avaient permis au Dixmude, sous la conduite de son
commandant, le lieutenant de vaisseau du Plessis de Grenédan,
d'accomplir des raids remarquables par leur durée et les distances
franchies. Ont disparu glorieusement à bord du Dixmude dans
l'accomplissement de leur devoir. PASSAGERS YVON (P.E.M.), capitaine
de vaisseau LEFRANC (H.J.), BERRETTA (V.L.), RENON (G.P.), capitaines
de corvette LEVESQUE (G.E.), GOISLARD de la DROITIÈRE (S.J.R.), ROUSTAN
(H.A.M.), lieutenants de vaisseau : Admirables officiers,
pleins d'ardeur et d'énergie, qui avaient tous sollicité, afin de
perfectionner leur valeur technique, l'honneur d'embarquer sur le
Dixmude, pour un voyage d'étude et d'entraînement. Ont disparu
glorieusement dans l'accomplissement de leur mission. Décorés : Par décret du
président de la République en date du 8 novembre 1924, la croix de
chevalier de la Légion d'honneur a été conférée aux officiers qui ne
l'avaient pas auparavant, ainsi qu'aux officiers mariniers Hamon,
Gaspaillard, Collet et Coronge déjà décorés de la Médaille militaire.
Celle-ci a été conférée le même jour, par un second décret, aux
officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots qui ne l'avaient pas
déjà. Toute promotion à titre posthume dans l'ordre national de la
Légion d'honneur étant interdite, le ministre de la Marine a déclaré
associer les officiers décorés avant le 21 décembre 1923, MM. Yvon,
Hennique, Renon, Berretta, Lefranc, du Plessis de Grenédan, Convents,
Levesque et Roustan, à l'hommage ainsi rendu aux héros du Dixmude. Fraternelle : Le corps de du Plessis
sera transféré à Naples à bord du contre-torpilleur Prestinari,
puis de Naples à Toulon à bord du croiseur Strasbourg, ex-Regensburg.
A Naples, l'amiral Lobetti, au cours de la cérémonie officielle, dira :
"Dès l'instant où ce corps a touché le sol de l'Italie, nous l'avons
considéré, non seulement comme celui d'un glorieux compagnon d'armes,
mais aussi comme celui d'un de nos frères, héroïque et bien-aimé ; et
c'est dans ces sentiments de camaraderie, d'estime, d'affection et
d'admiration que nous l'avons accueilli, que nous l'avons veillé et que
nous l'avons entouré des soins affectueux que l'on prend pour un mort
cher entre tous… Monsieur l'Amiral, je vous prie de bien vouloir dire à
la Marine française et à toute la France, notre amie et notre alliée,
que nous avons partagé et partageons la grande douleur dont elle a été
frappée par la perte du Dixmude. |
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1. Une prise de guerre
Après le traité de
Versailles de 1919, l'Allemagne
fut obligée de livrer onze dirigeables Zeppelin
aux Alliés.
Trois d'entre eux furent attribués à la France qui les reçut en 1920 et
1921
: les Zeppelin n° 83, n° 121
et n°
114. Ce dernier, d'une capacité de 68 500 m3, était immatriculé L.-72
dans la
Marine allemande. Il avait effectué son premier vol le 9 juillet 1920.
Il sera
livré à la France le 13 juillet et prendra le nom de Dixmude.
Monté à
Friedrichshafen-Loewenthal, le L.-72
effectue son vol de livraison de Friedrichshafen à Maubeuge avec un
équipage
allemand. A son bord a pris place le lieutenant de vaisseau Jean
du Plessis de Grenédan, qui en prend le commandement dès
l'atterrissage le
13 juillet 1920.
Le hangar de l'Armée à
Maubeuge, construit en 1912
et agrandi pendant la guerre par les Allemands, ne mesure que 224 m de
long et
ne peut abriter que partiellement le long fuseau de 226 m de long du L.-72.
C'est pourtant le plus grand hangar disponible en France, alors que
celui de
Cuers, près de Toulon, est en cours de finition à partir des éléments
démontés
des bases de Belfort, Toul et Verdun.
2. La mise en place à
Cuers.
La machine volante
arrivée à Maubeuge était en
mauvais état. En l'absence de documentation technique, la tâche de
réfection
du rigide et de la formation de l'équipage de marins français fut
ardue.
Cependant, le 11 août 1920, le Dixmude décollait de Maubeuge à
destination de Cuers avec cinq lieutenants de vaisseau à bord, dont
Jean du
Plessis, commandant, Lapied son second, Stapfer (futur commandant du Méditerranée),
Loisel (qui succédera à Stapfer, et l'officier mécanicien Castera.
Egalement
à bord, le capitaine de corvette Thierry et l'ingénieur du génie
maritime Séné.
Le Dixmude fit un beau voyage, au-dessus de Soissons, Paris -
qu'il
survola longuement - Orléans, Lyon, Marseille et Toulon. L'obscurité
venant,
du Plessis préféra croiser toute la nuit avant de se poser à Cuers à
l'aube
après 25 heures de vol. Le Dixmude y trouve un hangar de taille
satisfaisante, construit pour les dirigeables rigides prévus dès 1917
mais qui
ne seront pas fabriqués.
3. Le Dixmude indisponible (août 1920 - août 1923)
Aussitôt arrivé à Cuers, le Dixmude est dégonflé car rien
n'est
prêt pour le recevoir et assurer sa maintenance. Au bout d'un an, en
septembre
1921, on tente de regonfler les ballonnets mais ceux-ci ont vieilli et
sont
devenus poreux. Cette situation embarrasse l'état-major qui envisage
l'abandon
de l'appareil. Du Plessis s'accroche et obtient enfin, en avril 1922,
la
commande de seize ballonnets neufs en Allemagne. Ils seront finalement
livrés
en juin 1923. Le Dixmude reprend vie en juillet.
4. Les sept vols du Dixmude
en 1923
Premier vol : 2 août. Du Plessis décolle à 5 h 15 et reste prudemment à
proximité des côtes. Il n'en survole pas moins Hyères, Saint-Raphaël,
Nice,
Menton, les îles de Lérins, Toulon, Marseille, Berre, Aigues-Mortes et
Toulon,
afin de familiariser l'équipage. Il atterrit à 20 h après 14 heures 45
minutes de vol.
Deuxième vol : 9 août. Familiarisation à nouveau sur un circuit Toulon,
Hyères,
Ajaccio, le cap Béar et Sète en 23 heures 15 minutes de vol.
Troisième vol : 30 août au 2 septembre, soit 50 heures et 20 minutes de
vol.
Du Plessis se lance dans la première grande randonnée et le Dixmude
fait le
tour de la Méditerranée occidentale par les Baléares, où il rencontre
pour
la première fois un orage, puis Alger, Philippeville, Bizerte, Tunis,
la
Sardaigne et la Corse. Retour en pleine nuit à Cuers.
Quatrième vol : 25 au 30 septembre, soit près de 119 heures de vol. Les
résultats
du précédent vol permettent à du Plessis d'envisager un vol
d'endurance. Du
Plessis part cap au sud, survole le sud algérien, la Tunisie, la
Sardaigne,
remonte vers la France, pousse jusqu'à Paris, redescend vers Lyon avant
d'atterrir à Cuers après un parcours de 8 000 km. Il bat ainsi le
record du
major anglais Scott établi à bord du R.-34 avec 108 heures de vol en
juillet
1919. Du Plessis reçoit la grande médaille d'or de l'Aéro-Club de
France.
Cinquième vol : 17 au 19 octobre, soit 44 heures et 25 minutes de vol.
Ce vol
est, dans l'esprit de du Plessis un "raid-réclame", une démonstration
de "propagande par le fait". C'est aussi un pèlerinage. Du Plessis va
de ville en ville mais c'est surtout pour survoler les " jolis lieux de
son
enfance" : La Rochelle, La Roche-sur-Yon, Nantes, Chalonnes, La
Bernerie,
Paimboeuf, Auray, Lorient, Elven, Donges, Angers.
Sixième vol : du 23 au 24 novembre, soit 63 heures de vol. Le Dixmude
participe à un exercice avec la Flotte entre Bizerte et la Sardaigne.
Le
dirigeable essuie deux terribles tempêtes en Thyrrénienne. En pleine
nuit,
au-dessus d'une mer démontée, la foudre frappe à 300 m de lui et le
secoue
violemment. L'électricité fait défaut, il faut délester 750 kg d'eau et
même
autant d'essence. Tout est noir. Il parvient à revenir à Cuers.
Septième vol : 17 au 21 décembre, soit 68 heures. Le Dixmude
part pour
sa dernière mission, emportant dix passagers pour un long voyage
d'étude et
d'entraînement. Il survole Bizerte, Gafsa, Touggourt et Ouargla. Se
heurtant à
des vents contraires, il oblique vers la Tunisie où il est vu pour la
dernière
fois le 20 à 22 h 30 à l'ouest de Kairouan avant de se diriger vers la
Sicile.
C'est au sud-ouest de cette île, à proximité de la ville de Sciacca,
qu'il
est frappé par la foudre le vendredi 21 décembre à 2
h 27
du matin. On ne retrouvera que deux corps, ceux de Jean du Plessis et
du
quartier-maître Guillaume. Cinquante hommes ont trouvé la mort dans
l'accident. Ils seront cités à l'ordre du jour
de l'armée
de Mer et décorés à titre posthume. Les
autorités
italiennes apportèrent une aide plus que fraternelle
à
la France dans cette douloureuse circonstance.
Cette catastrophe mit un
coup d'arrêt au programme
des grands dirigeables en France dont du Plessis avait été, avec
passion, le
grand défenseur contre - cela ne surprendra pas - beaucoup
d'indifférence,
voire d'hostilité. Le Méditerranée, ex-Zeppelin n° 121,
continuera
cependant de voler jusqu'en 1926.
Le
Dixmude a effectué, en comptant le vol de mise en place de
Maubeuge à
Cuers, huit sorties avec équipage de la Marine, totalisant 418 heures
de vol.
ARDHAN
3, avenue Octave Gréard
75340 PARIS CEDEX 07
Tél : 01 44
38 42 10
Fax : 01 44 38 40 69
Mèl : ardhan@wanadoo.fr
Président : Amiral (2S) Guirec DONIOL
http://perso.club-internet.fr/potet_a-A00_plessis.htm
http://perso.club-internet.fr/potet_a/dixmude/dixmude_01.htm
Exposition musée de l'ARTILLERIE DRAGUIGNAN Juin 2005
Le Dixmude
Histoire du dirigeable : Le Dixmude Après la guerre de 1914-1918, l'Allemagne vaincue dut livrer aux alliés plusieurs dirigeables rigides « Zeppelin », au titre des dommages de guerre. Le 13 juillet 1920, le lieutenant de vaisseau Jean du Plessis, après un voyage de Friedrichshafen à Maubeuge, prend le commandement du Zeppelin L 72. Le 11 août, le nouveau dirigeable français quitte Maubeuge avec un équipage de marins pour sa nouvelle affectation. Le lendemain, 12 août 1920, il se pose à 6 heures sur le terrain du centre de Cuers-Pierrefeu. Le L 72 est baptisé « Dixmude » (Dixmude est une petite ville belge sur les bords de l'Yser). En 1914, les armées allemandes déferlent à travers la Belgique. Une brigade de fusiliers marins français et belges s'illustrent dans les Flandres. La défense héroïque (octobre 1914) de Dixmude ralentit sérieusement l'avance de l'armée allemande. 1921 - Le ballon est dans le hangar n° 1. Léquipage procède à des modifications et à l'étude de l'appareil. Du Plessis écrit le manuel du Dixmude. 1922 - Lannée des grands travaux on change la moitié de l'enveloppe extérieure ; modifications, peinture et aménagements nouveaux. Le 28 juillet. un autre Zeppelin livré à la France le « Nordstern », rebaptisé « Méditerranée », arrive à Cuers. 1923 - Juin-juillet : arrivée des nouveaux ballonnets et gonflement.
Les 1•' et 2 août, Toulon, Nice Marseille, Aigues-Mortes, Cuers, durée 14 heures 25. Les 9 et 10 août, il va jusqu'en Corse, durée 23 heures 15. Du 30 août au 2 septembre, il survole l'Algérie, durée 50 heures 20. Du 25 au 30 septembre, voyage au Sud algérien : il bat le record du monde du vol sans escale : 9 000 km et 118 heures. Du 17 au 19 octobre, il survole l'ouest de la France : l'objectif était des essais de matériel et la propagande auprès de l'opinion publique. Retour par Lyon, durée du vol 44 heures 25. Du 21 au 24 novembre, sortie très difficile vers la Tunisie (orages et tempêtes).
La mission : le ballon devait sortir 72 heures, avec 50 personnes à bord, pour étudier les conditions de navigation aérienne de jour et de nuit en région désertique et exécuter à Baraki, près d'Alger, une expérience de campement et de ravitaillement. Du 18 au 21 décembre : après le survol de Bizerte, Touggourt, In-Salah, Ouargla, dans le sud algérien, il change de route pour se diriger vers Alger et c'est peu après qu'il rencontre la tempête. Désemparé, touché par la foudre, il explose au large des côtes de la Sicile (Sciacca), dans la nuit du 20 au 21 décembre, à 2 h 28 et s'engloutit en mer. Durée probable du vol : 68 heures. Cinquante homme d'équipage et passagers sont portés disparus. Seul le corps du Commandant est ramené miraculeusement cinq jours plus tard, par les pêcheurs italiens du port de Sciacca. Sa dépouille fut rapatriée à Toulon, par le croiseur « Strasbourg ». La Municipalité de Pierrefeu ouvre une souscription nationale pour ériger un monument à la mémoire collective et au patrimoine historique. La première pierre est officiellement posée le 21 décembre 1923. par le vice Amiral Fatou. Le monument en forme d'aile d'une hauteur de 14 mètres est solennellement inauguré le 22 mai 1927, par Monsieur le Président Georges Leygues, ministre de la Marine. Le square sur lequel est érigé le monument est baptisé le 12 décembre 1991, du nom de celui qui commandait l'aéronef le lieutenant de Vaisseau Du Plessis de Grenedan. L'Association « Les Amis du Dixmude « a pour but de perpétuer la mémoire des disparus du Dixmude, dont l'histoire est intimement liée à Pierrefeu et à l'aéronautique Maritime de collecter et de conserver toute la documentation relative à ces événements, en y associant les familles. Association loi de 1901 Maison des Associations 3, avenue des Poilus 83390 Pierrefeu-du-Var
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http://lurcy.bourdier.free.fr/histoires_ancetres/pierre_bourdier_dixmude/dixmude.htm
http://lurcy.bourdier.free.fr/histoires_ancetres/pierre_bourdier_dixmude/dixmude_01.htm
DEVOIR DE MÉMOIRE Disparition du « DIXMUDE » Le jeudi 12 janvier 2006, j'étais
invité à Pierrefeu-du-Var à participer à la commémoration du 82
anniversaire de la disparition du dirigeable « Dixmude » dans la nuit
du 21 décembre Michel LACHAU Après la guerre de 1914 - le L 72 est baptisé « Dixmude »
(Dixmude est une petite ville belge sur les bords de l'Yser). En 1914
les armées allemandes déferlent à travers 1921 : Le ballon est dons le
hangar n 1922 : L'année des grands travaux
: On change la moitié de l'enveloppe extérieure ; modifications,
peinture et aménagements nouveaux. Le 28 juillet, un autre Zeppelin
livré à 1923 : Juin - juillet : Arrivée
des nouveaux ballonnets et gonflement. Les premières sorties Les 1 et 2 août, Toulon, Nice,
Marseille, Aigues-Mortes, Cuers, durée 14 heures 25. Les 9 et 10 août, il va jusqu'en
Corse, durée 23 heures 15. Du 30 août au 2 septembre, il
survole l'Algérie, durée 50 heures 20. Du 25 au 30 septembre, voyage au
Sud algérien ; il bat le record du monde du vol sans escale : Du 17 au 19 octobre, il survole
l'ouest de Du 21 au 24 novembre, sortie très
difficile vers lo Tunisie (orages et tempêtes). La dernière sortie La mission : le ballon devait sortir 72
heures, avec 50 personnes à bord, pour étudier les conditions de
navigation aérienne de jour et de nuit en région désertique et exécuter
à Boraki, près d'Alger, une expérience de campement et de
ravitaillement. Du 18 au 21 décembre : après le
survol de Bizerte, Touggourt, In-Salah, Ouargla, dans le sud algérien, il change de route pour
se diriger vers Alger et c'est peu après qu'il rencontre la tempête.
Désemparé, touché par la foudre, il explose au large des côtes de La municipalité de Pierrefeu ouvre
une souscription nationale pour ériger un monument à la mémoire
collective et ou patrimoine historique. La première pierre est
officiellement posée le 21 décembre 1923 par le Vice-Amiral Fatou. Le
monument en forme d'aile d'une hauteur de L'OFFICIER
MARINIER / AVRIL 2006
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2 Septembre 1923: Le dirigeable Dixmude survole Aiacciu. A son bord, le lieutenant de vaisseau SYLVESTRE MARCAGGI
Le dirigeable Dixmude survolant la Corse
mardi 08 04 2008
CÉRÉMONIE EN HOMMAGE
AU LIEUTENANT DE VAISSEAU MARCAGGI
photos de cette journée LV (R) MICAELLI ERIC DMD2A
télécharger toutes les photos de la cérémonie
photo qui est parvenue à la préparation militaire marine de CORSE le 20 mai 2008
j'ai un mot de la personne qui nous l'a envoyée mais je n'ai pas déchiffré son nom s'il lit mon message qu'il me contacte pour que je le remercie.
Jean Louis VENTURA 04.95.22.46.99
L'équipage
du Dixmude.
Au centre le
lieutenant de
Vaisseau Jean du Plessis de Grenédan a droite le LV MARCAGGI
2 documents base navale aspretto
Le 3ème BPC de la Marine nationale s'appellera Dixmude
C'est finalement le nom d'un ancien dirigeable Zeppelin et d'un ancien porte-avions qui a été retenu pour le troisième bâtiment de projection et de commandement (BPC) français. Devant être mis sur cale le mois prochain à Saint-Nazaire, celui qu'on appelle depuis le printemps BPC3 (ou « G33 » suivant son numéro de chantier) sera bâptisé « Dixmude », a-t-on appris de source militaire. Après les Ouragan, Orage, Foudre, Siroco, Mistral et Tonnerre, la Marine nationale interrompt donc la série des noms de phénomènes météorologiques pour ses grands bâtiments dédiés aux opérations amphibies. L'initiative peut d'ailleurs se comprendre, dans la mesure où, ces dernières années, ce type de navire a été très souvent engagé dans des opérations d'assistance suite à des catastrophes naturelles. Pour son nouveau BPC, la marine n'a finalement pas retenu le nom d'un personnage historique, ni d'un navigateur célèbre (comme on l'a cru un temps), mais celui d'une ville de Belgique ! Le futur Dixmude sera le troisième du nom.
Le Dixmude survolant la Corse en décembre 1923 (© : DROITS RESERVES)
L'ancien Zeppelin allemand
Le premier Dixmude date de 1920 et a été baptisé en souvenir des fusiliers-marins morts en 1914 en défendant la ville belge de Dixmude (bataille du Front de l'Yser). Il s'agit d'un grand Zeppelin allemand livré à la France au titre des réparations pour dommages de guerre. Le LZ 114 quitte l'Allemagne en juillet 1920 pour rejoindre Maubeuge. Le dirigeable, impressionnant, mesure 236 mètres de long pour 24 mètres de diamètre. Ses ballons contiennent 68.500 m3 de gaz et ses 6 moteurs lui permettent d'atteindre une vitesse proche de 80 km/h. Un mois après son arrivée à Maubeuge, il gagne, sous le commandement du lieutenant de vaisseau Jean du Plessis et avec un équipage de 40 hommes, la base de Cuers, près de Toulon. La marine ne disposant pas d'infrastructures assez grandes et les moyens financiers n'étant pas au rendez-vous, le Dixmude est dégonflé et stocké. Il ne revolera qu'en juillet 1923 pour commencer une longue série d'essais. On le verra au dessus de la Bretagne, de la Corse, et de l'autre côté de la Méditerranée, à Oran, Alger et Bizerte. Mais la carrière du dirigeable géant sera de courte durée et s'achèvera par un drame. Après un vol au dessus du désert du Sahara, le Dixmude se dirigea vers l'Italie pour éviter une tempête. Arrivé près de la Sicile, il explosa le 21 décembre 1923. Le drame, sans doute provoqué par la foudre, ne laissa aucun survivant. Les marins disparus eurent droit à des funérailles nationales, la légion d'honneur étant, à cette occasion, décernée pour la première fois à titre posthume. (*)
Le Dixmude (© : MARINE NATIONALE)
L'ex-porte-avions d'escorte anglais
Il faudra attendre 1945 pour qu'une autre unité de la Marine nationale porte le nom de Dixmude. Il s'agit d'un porte-avions d'escorte (CVE) cédé à la France à la fin de la seconde guerre mondiale. A l'origine, le bateau est un cargo, mis sur cale aux Etats-Unis en 1939. Lancé en 1940, il est récupéré par l'US Navy pour être transformé en porte-avions d'escorte. Les travaux sont achevés en mai 1942 et le CVE, long de 150 mètres pour une largeur de 21 mètres, est remis à la marine britannique, qui l'armera sous le nom de HMS Biter. Jusqu'en 1944, le navire participe à l'escorte des convois en Atlantique, repoussant les attaques des sous-marins allemands. Durant le débarquement en Afrique du nord en novembre 1942 (opération Torch), le HMS Biter est intégré au groupe de soutien de la Central Task Force, ayant pour objectif Oran et les plages d'Arzew. Désarmé après la victoire alliée en Atlantique, le Biter est transféré à la Marine nationale en avril 1945. La France souhaite en effet se doter de porte-avions mais ses arsenaux sont détruits et ses finances remettent les projets de constructions neuves à plus tard. Rebaptisé Dixmude, le navire fait l'objet d'importants travaux avant d'être déclaré opérationnel. Embarquant des avions américains SBD Dauntless de la flottille 4F, il se rend en Indochine en 1947 et sera engagé dans les opérations contre le Vietminh jusqu'en 1950. Alors que l'Arromanches (ex-HMS Colossus), d'abord loué à la Royal Navy, est acheté en 1951, le Dixmude est reclassé « transport d'aviation » en 1952. Il réalise alors de nombreux convoyages d'appareils et participe à l'évacuation du Tonkin (1954), avant d'être désarmé en 1960. Installé à Saint-Mandrier pour servir de base au corps amphibie, il est rendu aux Etats-Unis en juin 1966. Le Dixmude finira sa vie au fond de la Méditerranée, servant de cible à la 6ème flotte américaine.
Le sistership des Mistral et Tonnerre
Le troisième Dixmude sera, contrairement à ses prédécesseurs, français dès l'origine. Commandé en avril dernier au titre du plan de relance de l'Economie, le troisième BPC sera identique aux Mistral et Tonnerre, livrés en 2006 et 2007. Conçus par DCNS et coréalisés avec les chantiers de Saint-Nazaire (STX France), ces navires sont les plus grosses unités de la marine après le porte-avions Charles de Gaulle. Long de 199 mètres pour une largeur de 32 mètres, les BPC affichent un déplacement de 21.500 tonnes en charge. Construits aux normes civiles, ces bateaux, extrêmement polyvalents, sont à la fois des porte-hélicoptères, des transports de chalands de débarquement, des bases de commandement mobiles et des hôpitaux flottants. Ils peuvent embarquer jusqu'à 16 hélicoptères lourds, 4 chalands, 70 véhicules (dont 13 chars Leclerc) et 450 hommes de troupe. En tout, la France a prévu de se doter de quatre BPC. Les deux derniers, dont le Dixmude, remplaceront les transports de chaland de débarquement Foudre et Siroco. STX France prévoit d'achever le nouveau BPC (qui devrait porter le numéro L 9015) au printemps 2011. Le Dixmude rejoindra ensuite Toulon, où DCNS procèdera à la mise au point de son système de combat. L'admission au service actif de ce navire est prévue en 2012. (© Mer et Marine 17/12/09)
(*) Un monument rappelant ce tragique accident a été élevé à Pierrefeu, dominant la plaine de Cuers.
Une souscription nationale a été ouverte à l’initiative de la municipalité de Pierrefeu pour ériger un monument à la mémoire collective et au patrimoine historique. Il est inauguré le 22 mai 1927, par Monsieur le président Georges Leygues, ministre de la marine. (http://www.transenprovence.org/article-26561046.html)
Comme je m'occupe de
devoirs de mémoires sur le site GENWEB , base mémorial , je leur ai
proposé de mettre les marins du Dixmude sur cette base avec le relevé
du Mémorial de Pierrefeu. Cela est fait aujourd'hui et il ne reste plus
que les photos a y ajouter. je me permets de vous envoyer ce fascicule
que j'ai réalisé avec le concours de monsieur Ducreux qui est sans
doute celui qui vous avait fourni le cadre où figurent les cinquante
marins du Dixmude. La stèle du lieutenant de vaisseau Marcaggi ne figure pas sur la base mémorial, peut-être cela serait-il bon de faire ce relevé? Je me tiens à votre disposition si cela vous intéresse , avec mes amitiés, Bernard Dulou
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Le monument « Dixmude » a quitté la base aéronavalesitué entre les communes de Cuers et de Pierrefeu à l'aide de camions-grue. : Photo F. G.
![]() Le monument a été déplacé de la base aéronavale au rond-point Le monument fabriqué en 1993 à l'occasion de la commémoration des soixante-dix ans de la disparition, au large de la Sicile, du dirigeable « Dixmude », commandé par le lieutenant de vaisseau Jean du Plessis de Grénédan (1) est dorénavant installé à proximité du rond-point situé entre les communes de Cuers et de Pierrefeu. Il était auparavant à la base aéronavale. Ce sont « Les amis du Dixmude » qui sont à l'origine du projet. Bientôt une rétrospective C'est grâce à l'inlassable passion de l'association, présidée par Pierre Saulnier que, sur la suggestion de leur historien documentaliste Etienne Ducreux, le monument a pu être déplacé et positionné à cet emplacement. Après six mois de démarches auprès des services de la Marine, via le major Christian Pourcelot, et du conseil général, l'idée émise est acceptée, puis finalisée. Depuis lundi dernier, le monument du « Dixmude », installé sur la commune de Cuers indique la direction de sa voisine pierrefeucaine. L'association ne s'arrête pas là. D'autres projetssont déjà mis en chantier. Et bientôt, du 8 au 15 mai, pour le plus grand régal des plus petits et des plus grands, elle propose à la salle Malraux de Pierrefeu une grande rétrospective des cent ans de l'aéronautique navale, tout en mettant à l'honneur le « Dixmude ». Simultanément, un forum sur les métiers de la Défense, ainsi qu'une grande journée du timbre, compléteront cette manifestation ouverte à tous. F. G. 1. Le « Dixmude » fut l'une des trois prises de guerre de type Zeppelin données par les Allemands aux Français conformément aux réparations imposées par le traité de Versailles (28 juin 1919) à la toute jeune et fragile république de Weimar. Savoir + Les écoles intéressées par l'exposition peuvent prendre contact avec Pierre Saulnier en téléphonant au 04.94.48.12.87. ou au 06.09.71.64.75. (pierre.saulnier@hotmail.fr)
Var-Matin
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photos JACQUES AUBERT 2015
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