compteur de visite
html

BAN ASPRETTO

MARINE EN CORSE





                                                                      

MOYENS ET STATISTIQUES EN1986 

EN 2000 LA Base Marine à été réduite et la BAN à été dissoute dans les années 1993.

La PRÉPARATION MARINE est hébergée sur la Base Marine actuelle.

La Marine en Corse
Les unités suivantes matérialisent la présence de la Marine en Corse : le site d'Aspretto près d'Ajaccio, ancienne base de l'aéronautique navale, qui abrite les bureaux du commandement de la Marine en Corse (Comar Ajaccio), quelques ateliers, une station radio ainsi qu'une vedette de la Gendarmerie maritime ; un Bureau d'information sur les carrières de la Marine situé dans la ville d'Ajaccio (BICM Ajaccio) ; sept sémaphores qui, couvrant un littoral long de 1 000 km, relèvent organiquement du Service transmissions et informatique régional de la Méditerranée (Stir Med).
L'ensemble des éléments cités regroupe moins d'une centaine de civils et de militaires. A des degrés divers et selon leurs capacités, ils contribuent au soutien des unités implantées ou de passage, à la surveillance maritime côtière, aux actions de service public en mer, à la préparation et au besoin à la mise en œuvre de la défense maritime du territoire (DMT) en Corse.

SOURCE MARINE NATIONALE 2002                 

                                                                                                              

      Psd_7a57.jpg (14759 octets)                                  Dsc00266.jpg (39882 octets)

         map_Aspretto.jpg (92819 octets)

                                sortie du 211106 005.jpg (674656 octets)    

 

sortie du 211106 006.jpg (819014 octets)        

          

           

 

 

 

                                                                                        

FAImage2.jpg (281047 octets)   FAImage1.jpg (117361 octets)

 

UN PEU D'HISTOIRE

                        

 

Des 1768 année du rattachement de la Corse à la France, le roi Louis XV établit dans l'île un Commissaire Général de la Marine avec pour mission d'organiser le service des classes et le service des ports et arsenaux.

Le 12 août 1886,le Capitaine de Vaisseau Regnault de Premesnil est désigné pour être le premier Commandant de la Marine en Corse.

Un important système de défense est alors mis en place dans la baie d'Ajaccio dont on peut encore trouver les vestiges tels que les batteries savamment disposées depuis La Parata jusqu'a La Castagna en passant par la chapelle des Grecs, Aspretto, Capitello et Porticcio.

En 1888, la base Navale d'Ajaccio abrite une flottille de torpilleurs assurant des patrouilles côtières et le convoyage des cargos durant la première guerre mondiale. Un centre d'aviation maritime abrite 16 hydravions de lutte anti sous-marine.

Suite à un rapport qui juge la défense de l'île très insuffisante, la Marine décide en 1932 la construction d'une Base Aéronautique au sein de la Base Navale existante.

                  

Avec le début des hostilités, en août 1939,l'escadrille 3S 6 est affectée à Aspretto.

Désarmée en 1940,la Base en retrouvera son activité pour accueillir 5 Spitfires et les avions amphibies Catalina de la flottille 6F chargés de la lute anti sous marine et de la protection des convois.

L'escadrille 20S,Armés d'hydravions Dornier, la remplacera de 1947 à 1950,époque à laquelle, avec la disparition des hydravions, la base est mise en sommeil pendant 5 ans.

 

 

Durant cette période, la Marine Nationale se voit concéder sur le terrain de Campo dell' Oro une enclave suffisante pour recevoir une formation de l'Aéronautique Navale.

            

La flottille 9 F, Armée d'Avions monomoteurs "TBM Avenger" de lutte anti sous-marine est ainsi affectée à Aspretto jusqu'en 1960.

                              

Les premier avions commencent à circuler sur la route entre l'aérodrome de Campo dell' Oro et la Base d'Aspretto......à la grande surprise des Ajacciens. 

En 1961,la flottille 9F rejoint la Base Aéronautique Naval d'hyeres et l'escadrille 55S, école de pilotage sur multimoteurs, armée de bimoteurs Beechcraff, s'installe à Ajaccio.

                                 

Dans le même temps, la base Navale perd de sont intérêt et de son importance et, en 1974,la majeure partie des terrains qu'elle occupait sont remis à la commune d'Ajaccio (aujourd'hui la base navale est remplace par un centre commercial bar et restaurant de l'amirauté et le port Charles d'Ornano et le quai Jeanne d'arc accueillant les T47 et contre torpilleurs n'est plus exploitable).

                                    

C'est ainsi que la Base Navale d'Aspretto devient le pivot de la Marine en Corse.

Il était une fois la Corse

 

                Ajaccio, base navale  

                                                   

 

I-La « défense mobile »  par Paul Silvani.(Journaliste)

 

Aux termes de la convention d’armistice signée à Rome le 24 juin 1940, qui met fin à la drôle de guerre italo-française déclarée deux semaines auparavant par le Duce, « les bases navales de Toulon, Bizerte, Ajaccio et Oran seront démilitarisées » dans un délai de quinze jours, « de telle sorte que ces bases soient rendues inutilisables du point de vue de leur capacité offensive et défensive ».Toulon, Bizerte, Oran (c’est-à-dire Mers’el Kébir) sont effectivement des places fortes et des bases navales importantes, mais Ajaccio !..  

A Ajaccio, il n’y a guère que quelques batteries équipées de canons de 75 à La Parata, Capitello, La Castagna, ou de pièces de 24 et de 95 à Porticcio (ou a également été aménagé un débarcadère en 1891) et à la Chapelle des Grecs. Ces ouvrages flanquent, il est vrai, trois unités qui donnent à la défense d’Ajaccio un rôle dit stratégique à partir des années 1880. Convoitée par l’Italie qui, avec Crispi, s’est jetée dans la Triplice avec la Prusse et l’Autriche-Hongrie, et énoncé les premières revendications irrédentiste d’une part et, d’autre part, occupant une position-clé entre le Continent et l’Afrique française, la Corse doit nécessairement être fortifiée.

On va donc, dans un premier temps construire des casemates et y installer l’artillerie. Face à la citadelle, l’éperon d’Aspretto occupe une position idéale. Quelle flotte oserait tenter de pénétrer dans la rade sans affronter des tirs croisés qui ne manqueraient pas de l’envoyer par le fond ? En 1889, on restaure les batteries qui datent de la Restauration ou du second Empire et, en 1900, une quinzaine de canons, dont certains sur affût de côte, défendent Ajaccio en tant que de besoin avec ceux de la citadelle et ceux de Maestrello (place Miot).

 

         L’anse de A Sciarabula

 

         Parallèlement à ces ouvrages, le gouvernement fait aménager à partir de 1886, dans l’anse de A Sciarabula – l’actuel port de plaisance de l’Amirauté – une base de « Défense mobile des côtes ». Un « centre de torpilleurs » y est créé, ceux-ci relâcheront le long du quai, construit à cet effet, du même nom. On construira un appontement en bois, des parcs à charbon et à combustibles liquides, puis de vastes hangars et des bureaux. Il y aura même un petit arsenal, face à l’actuel quartier des Cannes et, en 1890, le maire d’Ajaccio demandera même à Rockoy ministre de la Marine, venu en voyage d’inspection, d’établir une cale de raboud près du poste des torpilleurs. Mais en 1912, l’escadrille des torpilleurs d’Ajaccio perd son autonomie et elle est rattachée à l’escadre de la Méditerranée. Devant les protestations locales, on maintient à la « Défense » (c’est ainsi que la vox populi appelait la base) un centre de réparations de contre-torpilleurs et de sous-marins, et un centre de ravitaillement.

 

         Incident diplomatique

 

         C’est à cette époque que survient à un membre du gouvernement une aventure peu banale.

Ce siècle avait, en effet, deux ans (ou peu s’en faut) lorsque le ministre de la Marine, Camille Pelletan, qui effectuait un voyage officiel à Ajaccio, vanta la sécurité de la rade et ajouta : « Quant à la Côte oriental, elle vise l’Italie en plein cœur ». Ce propos belliciste fit un tel bruit dans les chancelleries et à Rome que le président du conseil, Emile Combes, dut l’atténuer dans un discours en l’expliquant par « la chaleur communicative des banquets ». Un mot qui, depuis, a fait fortune…

Le déclin de la « Défense » avait pourtant commencé. Certes, on voyait toujours les pompons rouges des matelots à travers les grilles séparant la gare de la base. Mais il aura fallu la guerre de 1939-45 et, particulièrement, la période 1943-44, pour lui redonner une intense activité. Dès la libération de la Corse, en octobre 43, l’état-major général d’Alger, alors capitale de la France libre, envoi à Ajaccio l’amiral Battet, qui installe son quartier général à la « Défense », dès lors baptisée l’Amirauté.

Au lendemain du débarquement victorieux des Alliés en Provence, le 15 août 1944, et du succès des opérations de Libération de la France, Ajaccio perd son amiral, mais non le site. C’est ainsi qu’en 1974, un quart de siècle après la fermeture du dernier service restant dans les lieux, la Marine nationale cède à la ville d’Ajaccio l’ensemble des terrains, plans d’eau et immeubles de l’ancienne base en vue de l’aménagement d’un grand port de plaisance. Et n’en demeurera plus, pour longtemps sans doute, que l’orgueilleuse appellation « Amirauté » qui, pour n’avoir été justifiée que pendant une dizaine de mois, est venue à un point nommé justifier l’adage selon lequel il n’est que le provisoire qui dure. Le port, on le sait, porte le nom de l’ancien maire d’Ajaccio, Charles Ornano.

 

         Une base à Aspretto  

 

         Entre les deux guerres, c’est vers Aspretto que se tournent les regards des stratèges de la défense de nos fronts maritimes. Il y avait déjà, depuis deux décennies, non seulement les batteries, mais aussi – tout comme à la citadelle, à Maestrello, à la chapelle des Grecs, à Capitello et à Porticcio, des postes photo-électriques équipés de puissants projecteurs destinés à pouvoir cibler à l’intention de la D.C.A (Défense Contre Avions) les appareils qui viendraient bombarder la cité.

Car une nouvelle fois, des voix venues d’Italie réclament le retour de la terra irredente. Mussolini et les fascistes ne cachent nullement leurs visées annexionnistes. En 1927, la commission maritime du Sénat s’était rendu à Ajaccio visiter les établissements de la Marine et de la station d’hydravions, laquelle était située dans le périmètre de la « Défense ». Son rapport avait conclu sans ambages à la nécessité de renforcer les moyens de défense de l’île, principalement l’aéronautique navale et terrestre, et l’artillerie de côte. En 1932, la décision était prise de construire une base d’hydravions sur l’éperon rocheux d’Aspretto.

 

 

II- L’éperon d’Aspretto

 

         Entre les deux guerre, les visées annexionnistes de Mussolini, conduisent le gouvernement à fortifier la baie d’Ajaccio. En 1932, la décision est prise de construire une base d’hydravions sur l’éperon rocheux d’Aspretto.

Commencés en 1934, les travaux sont achevés en 1937 et le drapeau tricolore hissé début 1938. On a creusé une darse, élevé d’immense hangars destinés à abriter quatre escadrilles et des locaux pour quelque sept cent, officiers, officiers-mariniers et marins. La « Royale » pouvait alors prendre possession d’installations dont l’existence, en ces temps déjà troublés, était particulièrement sécurisante.

Le centre d’aviation maritime fort de seize hydravions de lutte sous-marine qui avait été installé dans le périmètre de « Défense » est transféré à Aspretto.

Le 15 août 1938, César Campinchi, ministre de la Marine, effectue à Ajaccio un voyage officiel dont la signification politique n’échappe à personne, moins encore au gouvernement de Rome. La journée est consacrée à l’inauguration du monument de Napoléon au Casone, mais aussi à celle de la B.A.N. (Base Aéro-Navale) d’Aspretto.

 

         Hydravions sur la ville

 

         Le premier événement monopolise la couverture médiatique, le second est à peine annoncé et les journaux n’en publient pas le moindre compte rendu. Etonnante discrétion à l’heure des périls, sinon inexplicable alors que Campinchi est arrivé à bord d’un croiseur, escorté de trois torpilleurs, de trois sous-marins et d’une vingtaine d’appareils de l’Escadre volante de la Méditerranée. Pour la circonstance, l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, qui avait dirigé les travaux et le ministre ont prononcé des discours dont on imagine le teneur à défaut d’en avoir connaissance. Et la noria des hydravions a effectué ses évolutions au-dessus de la rade pendant la cérémonie.  

En août 1939, les moyens aériens de la B.A.N. sont renforcés et, de novembre 1942 à septembre 1943, occupé par les Italiens, jusqu’à ce qu’elle retrouve, à la Libération, une flottille d’avions-amphibies Catalina dont la mission est de protéger les convois et de mener  la lutte anti-sous-marine. Au lendemain de la guerre, elle vivra de fortune diverses. On reverra les hydravions de 1947 à 1950, puis la nature des moyens changera de 1955 à 1960 avec l’arrivée en monomoteurs anti-sous-marins « Avenger » qui décolleront de Campo dell’Oro et y atterriront, mais seront abrités dans les hangars d’Aspretto.

 

         Des avions sur la route

                                                          AVION ROUTE.jpg (52580 octets)

         « Les premiers avions commencent à circuler sur la route entre l’aérodrome et la base, à la grande surprise des Ajacciens » a fait observer l’historien Domique Orsoni, dans sa belle exposition consacrée à la défense de la région d’Ajaccio et Sagone (1). En 1961, les Avenger regagneront Hyères, ils serons remplacés à Campo dell’Oro par une école de pilotage, la 55 S équipée de bimoteurs Beechcraft qui, à l’occasion, serviront aux évaluations sanitaires de grands blessés ou malades vers les hôpitaux de Marseille.

La B.A.N. a ainsi, au fil des années, perdu son importance. La mise en œuvre des techniques modernes de destruction, voire d’anéantissement, a changé les données de la défense. En 1974, la majeure partie des terrains d’Aspretto est, avec le bassin de l’Amirauté, remis à la Ville d’Ajaccio. En 1997, il reste quelques dizaines de militaires dont des marins du contingent, et de civils au nombre desquels des personnels spécialisés de l’aéronaval travaillant pour les bases du continent. Le commandant de la Marine en Corse y est installé, qui a autorité sur la B.A.N. bien sûr, et sur la plate-forme aérienne de Campo dell’Oro – que la 55 S a toutefois quittée – et, en liaison étroite avec le préfet maritime de Toulon, sur les sept sémaphores insulaires : Pertusato, La Parata, Cap Cavallo (en Balagne), La Giraglia, Cap Sagro, Alistro et La Chiappa.

 

         Quel devenir ?

 

         Que fera-t-on, en ce III° millénaire de la base d’Aspretto ? Pendant la dernière décennie du XX° siècle, la politique d’économies des gouvernements avait conduit à opérer des tailles sérieuses dans le budget de la défense classique. Le regroupement d’unités dispersées avait été effectué ici et là, et certains avaient fait valoir que l’activité de la B.A.N. n’était soutenu que par sa partie aéronautique qui aurait bien pu, sans dommage pour la politique nationale de défense, être déployée ailleurs. D’ou l’idée d’une « fermeture temporaire » des installations purement aéronautiques et de mise en gardiennage de l’ensemble.

Mais les choses n’ont finalement pas paru aussi simples qu’elles avaient pu paraître. La base doit en effet rester en cas de besoin un point d’appui et la Marine ne souhaite pas, de ce chef, se désengager de ses emprises domaniales. Indépendamment de la darse, ne dispose-t-on pas là d’un confortable héliport et de hangars assez vastes pour y abriter une flottille d’hélicoptères redéployés à partir de leurs bases du continent.

Le problème posé est donc de pouvoir disposer sur place d’un effectif suffisant pour assurer la maintenance. Il est aussi de  garder l’immobilier en bon état, c’est-à-dire, également de restaurer par exemple certains bâtiments qui en ont bien besoin.

Et après ? Eh bien ! après on avisera…

(voir « La Corse Votre Hebdo » du 2 mars 2001)  

                                

 

         Que faire de la B.A.N. ?

 

         Les élections municipales ont donné aux candidats l’occasion d’évoquer le devenir de la B.A.N. Tous ont indiqué la nécessité d’y implanter une base nautique. Le plus explicite a été le Prince Charles-Napoléon – aujourd’hui aux affaires avec Simon Renucci et Paul-Antoine Luciani notamment – qui a proposé dans son programme : « La base d’Aspretto, bientôt abandonnée par l’Armée, devra être aménagée sous la maîtrise d’ouvrage de la ville pour en faire l’élément-clé d’un projet touristique visant à développer l’offre d’un mouillage et d’entretien de bateaux, l’utilisation du plan d’eau pour l’apprentissage du kayak, de la voile et de la plongée, avec un programme de résidences de moyenne densité autour du concept de cité lacustre et l’utilisation de souterrains dans la colline d’Aspretto. Ce projet devra permettre la création d’activité de maintenance et de réparation navale dans les hangars de la base militaire ». Plus modestement, Simon Renucci préconisait de « reconvertir la B.A.N. d’Aspretto en Centre nautique nationale ».

La parole est maintenant à la nouvelle municipalité.

 

 

(1) Présentée au Musée Fesch lors de la commémoration du 5° centenaire de la fondation de la ville génoise à Ajaccio, puis au Musée A Bandera, cette exposition – actuellement abritée au Centre Régional de Documentation Pédagogique, mériterait d'être présentée en permanence.  

 

2002  suite de l'histoire ............article magazine du 04-04-2002

                                             

                                              MONNET1.jpg (122947 octets)

juillet 2003  suite de l'histoire  Nice matin Corse du 24-07-2003

 

banville.jpg (315053 octets)  banville1.jpg (325611 octets)

asprettogen.jpg (54306 octets)

nice matin du 10-10-2003

 

articleban27-10-03.jpg (64542 octets)    vhfaj.jpg (110775 octets)

27-10-2003

 

 

 

 

gendarmerie aspretto1.jpg (502023 octets)

Nice matin du 04-05-2004

 

   ASPRETTOMAI04.jpg (557774 octets)

18-05-2004 nice matin

NICE MATIN DU 25-05-2004

 

nm25-05-04.jpg (107650 octets)  nm25-05-04-1.jpg (87788 octets)  nm25-05-04-2.jpg (236738 octets)  nm25-05-04-3.jpg (64524 octets)  nm25-05-04-4.jpg (98867 octets)  nm25-05-04-5.jpg (102998 octets)nm25-05-04-6.jpg (134495 octets)

16-06-04

ASPRETTOUNION.jpg (393604 octets)

22-06-04

 

ASPRETTOUNION1.jpg (132464 octets)

aspretto28-10-2004-1600.jpg (147307 octets)aspretto28-10-2004-2600.jpg (129274 octets)

Corse matin du 28-10-2004

Image5asprettoafficha.jpg (99389 octets)

affichage public 26-11-2004

article nm 21-01-2005.jpg (130516 octets)

Magazine du 21-01-2005

ASImage3.jpg (467977 octets)

CORSE MATIN DU 02 DÉCEMBRE 2005

wpe1.jpg (556665 octets)

corse matin du 12-05-2007

 

aveniraspretto.jpg (439715 octets)

2008 corse matin 03-02-2008

felli.jpg (171939 octets)

TERREASPRETTO.jpg (576189 octets)    TERREASPRETTO1.jpg (676636 octets)

CORSE MATIN DU 15 MAI 2008

 

corse matin du 07-03-2009

mercredi 14 mai 2008

Ajaccio : l'armée de Terre quittera fin 2010 la Citadelle pour Aspretto


L'armée de terre devrait quitter la Citadelle fin 2010. Si ce départ doit être encore finalisé, c'est en tout cas ce qui est établi par le plan national de rationalisation des emprises militaires. Ce plan prévoit de transférer à la base aéronavale d'Aspretto ce qui reste des forces armées de la Citadelle. En pratique, le transfert ne devrait pas trop poser de problème. La raison en est simple : il ne reste que très peu d'hommes à la Citadelle. Pour l'essentiel, la caserne Miollis n'héberge plus que quatre organismes du ministère de la défense : la délégation militaire départementale de Corse du Sud, le détachement protection et sécurité de la défense, le service télécommunication et informatique, et le détachement du génie. Selon le ministère de la défense, « il est prévu de réimplanter ces organismes sur l'ex-BAN d'Aspretto après la réalisation de travaux de réhabilitation ou de construction, soit à l'horizon 2011, afin de libérer la totalité de l'emprise et la céder à la commune aux conditions fixées par les services fiscaux ». La construction d'un bâtiment s'avérera ainsi nécessaire pour accueillir le détachement du génie.

Le poids des susceptibilités
Et ensuite ? Le simple béotien pourrait penser que les choses iront tranquillement vers une rétrocession rapide à la Ville. C'est en tout cas ce que la logique commanderait, le reste n'appartenant qu'à la littérature. Que nenni ! Visiblement, sur ce sujet si symbolique, il faut aussi compter avec certaines susceptibilités - elles ont déjà largement pesé - et sur le fait, ne l'oublions pas, que le prix de la Citadelle demeure donc à établir... Ce qui est loin de simplifier le dossier. Au point où même si la date de 2010 est avancée pour le départ de l'Armée, beaucoup de sceptiques continuent à s'interroger sur la suite.

Trois ans de perdu
Bref rappel historique. Il y a trois ans, le 30 novembre 2005, à l'issue d'une réunion au ministère de la défense, un relevé de conclusion établissait le transfert de la Citadelle dans le patrimoine communal. Cette annonce soulevait un début de polémique avec le conseil exécutif qui estimait que la collectivité territoriale avait, dans ce domaine, priorité. Inutile de revenir sur les péripéties de cette passe d'armes, d'autant que lors de la dernière session à l'assemblée de Corse, Simone Guerrini, conseillère exécutive chargée de la culture, a clairement dit que la CTC n'était pas intéressée. Le débat est clos, il n'y a donc plus qu'un seul candidat à la reprise : la Ville. « Tout cela nous a fait perdre trois ans » notait néanmoins un élu. Car depuis on a peu avancé, malgré les rappels nombreux du maire Simon Renucci dont la feuille de route est clairement établie : «La Citadelle appartient aux Ajacciens, elle doit leur revenir». Il est vrai que l'enjeu est considérable. Par son emplacement de choix, l'ouverture de la Citadelle donnerait une véritable bouffée d'oxygène. Elle libérerait un vaste espace qui permettrait d'envisager le développement du centre-ville, avec un double impact touristique et économique. Sans occulter, le principe, assez évident, d'une ouverture plus affirmée d'Ajaccio vers la mer.

Le devenir d'Aspretto
Une ouverture qui ramène évidemment vers Aspretto. Si l'idée d'un regroupement de l'ensemble des unités de gendarmerie d'Ajaccio a été abandonnée, la base aéronavale devrait donc conserver son caractère militaire, avec un nouvel accent... terrestre ! Ce qui n'est guère satisfaisant pour beaucoup d'Ajacciens. Son devenir, peut-être moins sensible au niveau de la symbolique, est néanmoins tout aussi important pour le développement de la cité. Elle trouverait avec Aspretto une ouverture sur la mer emplie de perspectives nouvelles. Les Ajacciens, rappelons le tout de même, demeurent privés d'une base nautique digne de ce nom. Un paradoxe dans un golfe que les marins disent le plus beau du monde.
Henri Nicolai

 

 

Question écrite n° 11308 du 27 novembre 2007. - M. Simon Renucci attire l'attention de M. le ministre de la défense sur la situation des emprises militaires sur le territoire de la commune d'Ajaccio. Le Gouvernement a déjà été saisi de ce dossier par le conseil municipal, qui a délibéré à plusieurs reprises (délibération du 23 juin 2003 sur les orientations de la politique foncière de la commune, délibération du 23 juillet 2003 et motion du 29 mars 2004 sur la base d'Aspreto). Des entretiens en présence du préfet de la région Corse, de représentants de la ville d'Ajaccio et du conseil général de la Corse-du-Sud se sont déroulés au ministère, le 30 novembre 2005, sous l'autorité du directeur de cabinet du ministre de la défense en fonction. Un relevé de conclusions, adopté à son issue, semblait enfin satisfaire une vieille revendication des Ajacciens de bénéficier du transfert de la citadelle dans le patrimoine communal. Celui-ci faisait également le point sur la base aéronavale d'Aspreto, les terrains de la marine à Saint-Joseph et la caserne Comte-Bacchiocchi. Les jours suivants, la collectivité territoriale de Corse revendiquait à son tour le transfert de la citadelle et ouvrait une polémique dont la principale conséquence, à ce jour, est d'avoir interrompu toute avancée et gelé toute initiative. Depuis, conformément au relevé de conclusions du 30 novembre 2005, le préfet de région a réuni à deux reprises un groupe de travail comprenant l'ensemble des collectivités locales insulaires concernées et la MRAI. Cela n'a pour l'instant produit aucun effet. Les terrains de Saint-Joseph (7,8 hectares dont 3,9 constructibles) devaient faire l'objet d'une aliénation à titre onéreux, après une dépollution préalable prévue en 2006. À ce jour, cette dépollution, malgré l'engagement de l'État, n'a pas été effectuée. Ces terrains sont d'une grande importance pour le développement et l'aménagement de la capitale régionale, car ils ont vocation à accueillir, après leur acquisition par la communauté d'agglomération du pays ajaccien via son fonds d'interventions foncières, des équipements publics et des logements, notamment sociaux. Il précise que la ville d'Ajaccio, qui est entrée dans la dernière phase de révision de son POS et d'adoption de son plan local d'urbanisme, souhaite disposer le plus rapidement possible d'informations précises sur le devenir de ces emprises. Il lui demande de bien vouloir reprendre ce dossier dans son ensemble, car l'équilibre général trouvé lors de l'adoption du relevé de conclusions a été rompu. Il lui demande également de lui faire connaître la position du Gouvernement sur chacune des emprises.

Réponse publiée le 22.01.2008 :

Le ministère de la défense conduit une politique immobilière visant notamment à rationaliser le nombre de ses emprises, à regrouper ses services et, le cas échéant, à céder les immeubles ainsi libérés et devenus inutiles aux armées.

C’est dans ce cadre que l'ex-base de l'aéronautique navale (BAN) d’Aspretto avait été initialement choisie pour permettre le regroupement de l'ensemble des unités de gendarmerie d'Ajaccio et des logements correspondants. Le projet d’utilisation de cette emprise a depuis évolué. Il a finalement été décidé de densifier cette zone et d'y accueillir des services de l'Etat ou privés concourant à des missions de service public.

Le ministère de la défense a acté le principe d'une implantation sur le site d'Aspretto d'activités civiles permettant la création d'un pôle maritime étendu. Ainsi, le ministère chargé de l'équipement pourrait y installer la direction des affaires maritimes en Corse, à proximité de l'antenne du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS), et y entreposer le matériel présent en Corse au titre des plans POLMAR terre et mer. Des installations seront également mises à la disposition de la société nationale de sauvetage en mer, afin d'y constituer un pôle d'activités maritimes.

Le devenir de la caserne Comte-Bacchiocchi s’inscrit dans le cadre de la réalisation de ce projet. Cette caserne, actuellement prise à bail par la gendarmerie auprès de la commune aux fins de bureaux et de logements, devrait être en effet libérée à l'horizon 2012-2013, une fois que le programme de construction d'une centaine de logements destinés à la gendarmerie sera réalisé à l'intérieur et à proximité de l’ex-BAN d'Aspretto.

S’agissant de la caserne Miollis (la citadelle d’Ajaccio), dont l'armée de terre est attributaire, ce site est actuellement occupé par quatre organismes du ministère de la défense : la délégation militaire départementale de Corse du Sud, le détachement protection et sécurité de la défense, le service télécommunication et informatique, et le détachement du génie.

Il est prévu de réimplanter ces organismes sur l’ex-BAN d'Aspretto après la réalisation de travaux de réhabilitation ou de construction, soit à l’horizon 2011, afin de libérer la totalité de l’emprise et la céder à la commune aux conditions fixées par les services fiscaux.

Pour ce qui concerne les terrains de la marine à Saint-Joseph, le ministère de la défense a donné un accord de principe à la cession de cette emprise pour partie au ministère de la l’Intérieur et pour partie à la commune d'Ajaccio. Ce dossier est en voie de finalisation. Les travaux de dépollution de ce site ne concerneront que les canalisations d'accès aux cuves d'hydrocarbures, qui seront conservées en l’état et sécurisées.

Le ministère de la défense s’attache à tenir régulièrement informée la mairie d’Ajaccio de l’évolution de chacun de ces dossiers domaniaux

 

 

Marine nationale
Un Super Etendard du Charles de Gaulle s’abîme en mer

08/12/2005

.

Un avion d’assaut embarqué sur le porte-avions français s’est écrasé hier après-midi dans le golfe d’Ajaccio. Un accident consécutif à une collision avec un ou plusieurs oiseaux. L’appareil, qui volait à basse altitude, s’est dirigé vers la mer et a largué ses réservoirs avant de tomber. Le pilote, qui est parvenu à s’éjecter, s’en est sorti sain et sauf. En état de choc, il a été secouru par des pêcheurs, conduit à la base navale d’Aspretto puis transporté à l’hôpital d’Ajaccio. Après le crash, une enquête technique a été ouverte pour connaître les causes exactes de l'accident.
Entré en service à la fin des années 70, le Super Etendard équipe à raison de 14 avions chacune les flottilles 11 F et 17 F, basées à Landivisiau, dans le Finistère. Ces avions embarquent à tour de rôle sur le Charles de Gaulle pour assurer des missions d’assaut. En configuration air-sol, les appareils sont équipés de bombes ou de missiles AS 30 Laser. Pour la lutte antinavire, les Super Etendard emportent un missile Exocet AM 39. Ils disposent enfin d’une capacité de frappe nucléaire préventive avec le missile ASMP. Cet appareil sera remplacé progressivement par des Rafales en version F2 (assaut), puis F3 (polyvalents), dans les prochaines années. Dassault Aviation livrera un total de 60 appareils, dont les 10 Rafale F1 (interception), déjà en service au sein de la flottille 12F.

etendard.jpg (512305 octets)   wpe3.jpg (300181 octets)  wpe8.jpg (109542 octets)  etendard3.jpg (211068 octets)

corse matin du 08 - 12 - 2005

aspreImage2.jpg (178864 octets)

magazine corse matin du 06-01-2006

Base d’ASPRETTO : Roland FRANCISCI reçu par Michèle ALLIOT-MARIE
Roland FRANCISCI, Président du Conseil général de Corse du Sud rencontrera Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de la Défense, mardi 26 octobre 2004 dans l’après- midi.

 
Depuis son élection comme Président du Conseil général, Roland FRANCISCI s’est préoccupé du devenir des terrains de la Base d’Aéronautique Navale (BAN) d’ASPRETTO.

Car, ce n’est un secret pour personne, l’Armée réfléchit à la destination de cette emprise et le Conseil général ne peut se désintéresser d’une telle perspective dont l’issue ne peut être, au moins partiellement, que de « rendre ces terrains aux ajacciens ».

La requalification en Zone civile de cette Base militaire sera une véritable bouffée d’oxygène pour AJACCIO et permettra sa réappropriation par les habitants.

C’est dans ce sens que Roland FRANCISCI évoquera plusieurs possibilités d’aménagement de ce site qui doit retrouver une véritable ambition au service de la population.
2004-11-04

 

 

 

IL était une fois la CORSE

 

ASPRETTO OU LA POLITIQUE DU FAIT ACCOMPLI

                                                                                                      

                                                                                                          PAR PAUL SILVANI DU 11-06-2004

 

  A des années-lumière des guerres classiques, Ajaccio reste une ville militaire­ment occupée, non par des gar­nisons, mais par les aménage­ments fonciers stratégiques qui, pour certains, remontent à plu­sieurs siècles. C'est évidemment le cas de la citadelle. Plus récents sont le quartier Maestrello, élevé il y a trois décennies à peine sur l'emplacement d'une ancienne batterie, place Miot, et la base aéronavale d'Aspretto, qui porte maintenant ses soixante-dix ans et, en tant que telle, n'a plus aucune utilité. D'où l'intérêt qui, ici et là, lui est porté. Par la Mari­ne, bien sûr, par la ville, naturel­lement, et, maintenant par la gendarmerie.

  Tout commence en 1889 lors­qu'il devient nécessaire de forti­fier une île convoitée par l'Italie de Crispi, qui l'a déclarée 'terra irredente' comme les provinces de culture latine et italienne non réunies à la nation depuis une trentaine d'années indépendan­te. A Ajaccio, on restaure les bat­teries qui datent de la Restaura­tion ou du Second Empire, de sorte qu'en 1900 une quinzaine de canons (La Parata, la Chapel­le des Grecs, Aspretto, Capitello, Porticcio, La Castagna), dont cer­tains sur affût de côte, défendent la cité avec ceux de la citadelle et de Maestrello.

Parallèlement à ces ouvrages, le gouvernement fait construire dans l'anse d'A Sciarabula - l'ac­tuel port de plaisance Charles­Ornano - une base de Défense mobile des côtes'. Un 'centre de torpilleurs' y est créé, lesquels relâcheront le long du quai du même nom construit à cet effet le long de la route.

Le 15 août 1938

On bâtira un appontement en bois, des parcs à charbon et à combustibles liquides, puis de vastes hangars et des bureaux. Il y aura même un petit arsenal face à l'actuel quartier des 'Canni'. Puis la menace italienne s'atté­nue. L'escadrille des torpilleurs perd son autonomie et est rat­tachée à l'escadre de la Médi­terranée à Toulon. Un centre de réparations de contre-torpilleurs et de sous-marins et un centre de ravitaillement sont cependant maintenus, en attendant qu'entre les deux guerres y soit installée une base d'hydravions. En 1943, à la Libération, la 'Défense', comme l'appellent les Ajacciens, connaî­tra une forte activité sous l'au­torité de l'amiral Battet, deve­nant de ce chef "l'Amirauté' Dénomination que, très modes­tement, la vox populi et les auto­rités conserveront...

En Méditerranée, la France s'est outre Toulon, dotée des bases de Bizerte et de Mers'El Kébir (Oran). Mussolini ayant repris la reven­dication de Crispi, il importe de renforcer la défense de la Corse. En 1932, décision est prise de construire une base d'hydravions sur l'éperon rocheux d'Aspretto. Entre 1934 et 1937, on creuse une darse et, sur les dix-sept hectares du site, on construit d'immenses hangars destinés à abriter les esca­drilles, et des locaux à usage de bureaux et de logements pour quelque sept cents officiers, sous­-officiers et marins. Les seize hydra­vions de lutte anti-sous-marine du Centre d'aviation maritime sont transférés de la 'Défense' à la nouvelle B.A.N.

En 1937, le drapeau tricolore flotte sur Aspretto, dont la "Roya­le" prend possession. Le 15 août 1938, César Campinchi, ministre de la Marine, député de Bastia, effectue à Ajaccio un voyage offi­ciel dont la signification politique n'échappe à personne, moins encore au gouvernement de Rome. La journée est consacrée à l'inauguration de la statue monumentale de Napoléon au Casone, mais aussi à celle de la BAN. d'Aspretto. Le premier évé­nement monopolise l'attention médiatique, le second est à peine annoncé et les journaux n'en publient pas le moindre compte rendu.

Étonnante discrétion à l'heure des périls, alors que le représen­tant du gouvernement est arri­vé à bord d'un croiseur, escorté de trois torpilleurs, de trois sous­-marins et d'une vingtaine d'ap­pareils de l'escadre volante de la Méditerranée! Pour la circons­tance, tandis que le ministre et l'Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées (qui avait dirigé les tra­vaux) prononçaient leurs discours, la noria des hydravions effectuait ses évolutions au-dessus de la rade

 

Un avenir compromis

 

En août 1939, les moyens aériens de la base sont renforcés. En juin 1940, aux termes de la conven­tion d'armistice, elle est "démili­tarisée' tout comme Toulon, Bizer­te et Mers'EI Kébir. Dans un délai de quinze jours, ces bases sont 'rendues inutilisables du point de vue de leur capacité offensi­ve et défensive'. De novembre 1942 à septembre 1943, Aspretto (comme la 'Défense") est occupée par la marine ita­lienne et, à la Libération, on y base une escadrille d'avions-amphibies Catalina dont la mission est de protéger les convois et de mener la lutte anti-soùs-marine. Au lendemain de la guerre, elle connaîtra des fortunes diverses hydravions de 1947 à 1950, mono­moteurs Avenger qui décolleront de Campo del'Oro et y atterri­ront, mais seront abrités dans les hangars, de sorte que, le soir venu, on verra - spectacle sur­réaliste - ces avions- circuler sur la route entre l'aérodrome et la base...

En 1961, enfin, les Avenger rega­gneront Hyères. lis seront rem­placés à Campo del'Oro par une école de pilotage, la 55 5, équi­pée de bimoteurs Beechcraft qui, à l'occasion, seront aux évacuations sanitaires de grands blessés ou malades vers les hôpitaux de Mar­seale-Quelques wg" plis tard, avec le dépàrt de l'escadrille,

La B.A.N perdra son importance, tout en continuant à assumer les missions dévolues à l'aéronava­le (sémaphores, surveillance et sauvegarde maritime, sous-CROS Corse), ainsi que l'information sur les carrières de la Marine. A l'heure actuelle, les personnes présentes sur la base sont au nombre de quarante, moitié mili­taires, moitié civils, sous l'auto­rité du commandant de la Mari­ne en Corse, le capitaine de frégate Jean Serazin. De ce fait, la Marine demeure­ra donc à Aspretto, mais sur un périmètre réduit à deux hectares.

Car le reste, soit quinze hectares, doit par décision du ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, est transféré à la gendarmerie, dési­reuse d'y regrouper ses personnels et ses implantations d'Ajaccio. Une décision sans doute judicieuse du point de vue militaire, mais inap­propriée au regard des intérêts de la collectivité ajaccienne, tels que les avait exposés le 11 septembre 2001, dès son élection, Simon Renucci au Premier ministre Lionel Jospin„ que devait confirmer le 21 juillet 2003 le vote unanime du conseil municipal d'Ajaccio.

On peut donc regretter que soit ainsi menée une politique du fait accompli. Mais on peut aussi pen­ser que l'affaire pourrait ne pas en rester là : après tout, il ne manque pas, à Ajaccio et dans ses environs immédiats de ter­rains pour construire les installa­tions qui font aujourd'hui défaut­ à la gendarmerie, de manière à lever l'hypothèque qui pèse sur l'agrandissement du port de plai­sance et l'aménagement d'une base de sports nautiques...

 

  Ban100.jpg (23597 octets)  Ban101.jpg (13196 octets)  Ban103.jpg (19038 octets)  Ban110.jpg (12875 octets)  Ban120.jpg (17178 octets)

construction des hangars 1936,pavillon des officiers mariniers 29-01-1937,caserne équipage 1936,carre des officiers 1937,infirmerie 1938.

Retranscrit Virginie VENTURA  

                                               PRÉAMBULE

 

 

Dès 1768, année même du rattachement de la Corse à la France, la Roi Louis XV établit dans l’ Ile un Commissaire Général de la Marine avec mission d’y organiser le service des classes et le service des ports et arsenaux.

 

         Les archives très abondantes de la Marine en Corse, aujourd’hui conservées aux archives du Port de Toulon, permettent de reconstituer la longue succession des Officiers, qui, depuis ces lointaines origines, ont présidé aux destinées de la Marine en Corse. Leur liste figure ci-après. Elle permet de diviser l’histoire de la Marine en Corse en trois périodes.

 

-         de 1768 à 1887 – La Marine est présente dans l’Île par ses services administratifs groupés sous l’appellation SERVICE DE LA MARINE en CORSE. Le responsable est un commissaire de la Marine.

-         de 1887 à 1949 – Un commandement de la Marine en Corse est créé le 1er août 1887, qui se superpose aux services administratifs de La Marine. Ces derniers restent homogènes et totalement dépendants du Commandement jusqu’à la création en 1902 du corps des administrateurs de l’Inscription Maritime (1) qui entraîne un partage des attributions respectives de la Marine Nationale et de la Marine Marchande.

 

A partir de 1888, existe à AJACCIO une base navale qui restera active jusqu’en 1949.

-         de 1949 à nos jours – La Base de l’Aéronautique Navale d’ASPRETTO, dont les travaux de construction ont commencé en 1934, devient, après la seconde guerre mondiale, l’unité la plus importante de la Marine en CORSE. Le Commandement de la Marine en CORSE et le Commandement de l’Aéronautique Navale d’ASPRETTO sont réunis en un seul commandement.

 

 

 

(1)   Le nouveau corps, crée par le décret du 7 Octobre 1902, est chargé de « l’administration de l’Inscription Maritime, de la police de la navigation et du pilotage, des pêches, de la domanialité maritime, du bris et naufrage, des pensions, demi-soldes, secours et autres allocations sur les caisses de l’établissement des invalides, de la comptabilité de ces établissements, de la liquidation des primes à la Marine Marchande et en général de ce qui constitue le service dans les Quartiers ».  

 

                                                                                commanban.jpg (122631 octets)

                                CHEFS DU SERVICE DE LA MARINE EN CORSE

 

 

PREVOST COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE LA MARINE 1738-1769
DANTRECHAUX COMMISSAIRE ORDINAIRE DE LA MARINE 1769-1770
REYNIER DU TILLET COMMISSAIRE DE LA MARINE 1770-AN IV
FREDERIC M. COMMISSAIRE DE LA MARINE AN V - AN VIII
BELLANGER R (*) SOUS COMMISSAIRE DE LA MARINE AN VIII - AN X
ESCUDIER F. SOUS COMMISSAIRE DE LA MARINE AN X -1816
TREDOS J. COMMISSAIRE DE 2 CLASSE 1816-1832
ARBAUD L.L.G. COMMISSAIRE DE 2 CLASSE 1832-1834
MARTIN J.R.M.L COMMISSAIRE DE 2 CLASSE 1834-1846
DUMOULIN P.T.A COMMISSAIRE DE 2 CLASSE 1846-1849
LEROY D'HERVAL DESGRANGE COMMISSAIRE DE 1 CLASSE 1849-1854
GUESDON A. COMMISSAIRE DE 1 CLASSE 1854-1863
CASABIANCAJ.A COMMISSAIRE DE 1 CLASSE 1863-1866
BORY S.G.F.D COMMISSAIRE DE 1 CLASSE 1866-1875
FERRAUD L.M.E COMMISSAIRE DE 1 CLASSE 1875-1879
SANTELLI J.A.M COMMISSAIRE DE 1 CLASSE 1879-1887

(*) BELLANGER 

Le René Bellanger en question est notre fameux ancêtre dont je vous ai adressé des extraits de lettres à sa fille "Manette", l'ainée de ses 21 enfants. C'est effectivement le beau-père du Commandant Nicolas Jugan de la bataille de Cadix, et le grand-père de Gabriel Jugan, le Commandant de la Sémillante.
Si vous voulez quelques renseignements sur sa carrière, n'hésitez pas.
C'est la raison pour laquelle son fils René, Le N° 13 des enfants, et notre aïeul, est né à Bastia le 11 août 1800.

VOIR PAGE SEMILLANTE

 

                                                

 

                                 COMMANDANTS DE LA MARINE EN CORSE

 

REGNAULT DE PREMESNIL  CONTRE AMIRAL 1887-1888
SERVAN P.G.A  CAPITAINE DE VAISSEAU 1888-1889
PARFAIT J T  CAPITAINE DE VAISSEAU 1889-1891
MAGNON PUJO  CAPITAINE DE VAISSEAU 1891-1893
DE FAUQUE DE JONQUIERES M P F  CAPITAINE DE VAISSEAU 1893-1894
MASSE M A  CAPITAINE DE VAISSEAU  1894-1895
KRANTZ J F J  CAPITAINE DE VAISSEAU  1895-1897
LECOMTE G F  CAPITAINE DE VAISSEAU  1897-1899
MALLET J M  CAPITAINE DE VAISSEAU  1899-1900
VOIELLAUD E A  CAPITAINE DE VAISSEAU  1900-1901
MALLET J.M  CAPITAINE DE VAISSEAU 1901-1903
GERVAISE P  CAPITAINE DE VAISSEAU 1903-1905
DELARUELLE P F  CAPITAINE DE VAISSEAU 1905-1907
DEGOUY J B  CAPITAINE DE VAISSEAU 1907-1909
JACQUET E A  CAPITAINE DE VAISSEAU  1909-1912
LETROYER E A  CAPITAINE DE VAISSEAU 1912-1915
VIARD L A  CAPITAINE DE VAISSEAU 1915-1916
PERIER D'HUTERIVE J C  CAPITAINE DE VAISSEAU 1916-1919
PROUET J F  CAPITAINE DE VAISSEAU 1919-1920
DOLLO  CAPITAINE DE VAISSEAU 1920-1922
ROUGIER D F M  CAPITAINE DE VAISSEAU 1922-1924
VALDEMAIRE P E  CAPITAINE DE VAISSEAU 1924-1926
LONG A M  CAPITAINE DE VAISSEAU 1926-1928
CHENET M  CAPITAINE DE VAISSEAU 1928-1930
LAMBERT C J  CAPITAINE DE VAISSEAU 1930-1931
GIRARDON P A  CAPITAINE DE VAISSEAU 1931-1933
DUFFOY H M  CAPITAINE DE VAISSEAU 1933-1935
CAZALIS F D  CAPITAINE DE VAISSEAU 1935-1938
FAT A C  CAPITAINE DE VAISSEAU 1938-1940
FAVIER M A  CAPITAINE DE VAISSEAU 1940-1942
QUEDEC  CAPITAINE DE VAISSEAU 1942
KILLIAN  CAPITAINE DE FREGATE 1943
LONGAUD  CONTRE AMIRAL 1943
BATTET R M  CONTRE AMIRAL 1943-1946
PLANTE J C  CAPITAINE DE VAISSEAU 1946-1947
ETIENNE  CAPITAINE DE VAISSEAU 1947-1949

                                                   

 

               COMMANDANTS DE LA MARINE EN CORSE ET DE

L’AÉRONAUTIQUE NAVALE D’ASPRETTO  

 

LIABEUF J M  CAPITAINE DE CORVETE 1949-1951
SALEUN E J  CAPITAINE DE CORVETE 1951-1952
LEBERRE L C  CAPITAINE DE CORVETE 1952-1954
NICOLAS A C  CAPITAINE DE CORVETE 1954-1956
CHOUILLET H  CAPITAINE DE FREGATE 1956-1958
TUAL M  CAPITAINE DE FREGATE 1958-1960
JACQUIN R E  CAPITAINE DE FREGATE 1960-1962
ROBART A  CAPITAINE DE FREGATE 1962-1964
LEBAIL M E  CAPITAINE DE FREGATE 1964-1965
FROGER M J  CAPITAINE DE FREGATE 1965-1966
RENAUD G  CAPITAINE DE FREGATE 1966-1967
DROUIN P  CAPITAINE DE FREGATE 1967-1969
GUIGUE C  CAPITAINE DE FREGATE 1969-1971
MASQUELIER P M  CAPITAINE DE FREGATE 1971-1973

5) Carnet gris

Le CV(H) Patrick Masquelier s’est éteint le 10 mars 2006. Né en 1923, Ecole navale 1944, breveté pilote en 1950 à Salon. Commandant la 3S en 1959-1961, le GAN 7 en 1964-1966, la BAN Aspretto en 1971-1973.(ARDHAN)

COMBES  CAPITAINE DE FREGATE 1973-1975
BIHEL A  CAPITAINE DE VAISSEAU 1975-1977                      
SAINT CAST J  CAPITAINE DE VAISSEAU 1977-1779
BOULIER  CAPITAINE DE VAISSEAU 1979-1981
REGNAULT  CAPITAINE DE VAISSEAU 1981-1982
LEMERCIER  CAPITAINE DE VAISSEAULARMOR-PLAGE. Mme Jacqueline Lemercier, son épouse ; Pascal et Brigitte Lemercier, Catherine et Thierry Labrouze, Philippe et Blandine Lemercier, ses enfants ; ses douze petits-enfants ; Jean et Gabrielle Lemercier, son frère et sa belle-soeur ; le père André Urvoas, toute la famille et ses amis ont la douleur de vous faire part du décès de l'amiral Yves LEMERCIER Officier de l'ordre de la Légion d'honneur Officier de l'ordre national du Mérite Officier de l'ordre du Mérite maritime Médaillé de l'Aéronautique survenu à l'âge de 81 ans. La cérémonie religieuse sera célébrée mercredi 22 octobre, à 14h30, en l'église Notre-Dame de Larmor-Plage, suivie de l'inhumation au cimetière de Quehello, à Larmor-Plage. La famille remercie sincèrement toutes les personnes qui prendront part à sa peine. Mme Lemercier tient à remercier le personnel de l'hôpital de Quimperlé pour son dévouement et son humanité. Possibilité de dons au profit de la recherche pour les maladies respiratoires. Yves repose à la chambre funéraire du Littoral, 16, rue du Fort-Bloqué, à Ploemeur. Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://avis-deces.letelegramme.fr/avis-deces/avis/2053242014/lemercier-yves.html
1982-1984

FIEVET  CAPITAINE DE VAISSEAU


Douai

Marie-Annick FIEVET née MAOUT, son épouse
Christian, son fils
Les familles FIEVET et PIETTRE, 
Mme Fabiola CAUCHY, sa famille,
Parents, alliés et amis,

ont le chagrin de vous faire part du décès du

Contre-Amiral Jacques FIEVET


survenu dans la quiétude, le vendredi 5 décembre 2014.

Les obsèques religieuses auront lieu le vendredi 12 décembre 2014, à 11 heures, en l'église Sainte-Thérèse de Douai.


1984-1986

HEMARD  CAPITAINE DE VAISSEAU 1986-1988

MEYSONNAT  CAPITAINE DE VAISSEAU 1988-1989

 

MEYSSONNAT  CONTRE AMIRAL 1989-1990

LAIGNELOT  CAPITAINE DE VAISSEAU 1990-1991

BRUNET  CAPITAINE DE VAISSEAU 1991-1993

     
COMMANDANT LA BASE NAVALE D'ASPRETTO    
     
HUE  CAPITAINE DE VAISSEAU 1993-1997

MASSET  CAPITAINE DE VAISSEAU 1997-1999

GROJEAN  CAPITAINE DE VAISSEAU 1999-01 AOUT 2002

SERAZIN  CAPITAINE DE FRÉGATE

2002-2004

BERTHOD CAPITAINE DE FRÉGATEJe suis au regret de vous annoncer que Mr André Berthod, époux d' Isabelle Vrech, père d' Héloïse Berthod et de Carole Berthod est décédé le mardi 18/11/2014 vers 12h chez lui à Taapuna, Punaauia, Tahiti.
Mon père était un homme droit, loyal, passionné par ce qu'il faisait, plein d'humour... Il va nous manquez.

07-2004-01-2006

 

NOYANT PATRICK Capitaine de frégate

01-2006/28-06-2009

2006-2009

 

MATRONE JEAN MARC CAPITAINE DE FREGATE 28-06-2009 -

PRISE DE COMMANDEMENT BN ASPRETTO 23 JUIN 2009.jpg (810479 octets)

100_4009.JPG (2067949 octets)

2009 - ......2012

 

TOUTES LES PHOTOS DE LA CEREMONIE EV 1 (R) VENTURA Jean LOUIS

CAPITAINE DE VAISSEAU MICHEL Christophe

Christophe Michel, nommé commandant de la Marine

Agrandir Rétrécir Imprimer Recommander Partager
Publié le samedi 08 septembre 2012 à 07h02
Titre - 18299353.jpg

Christophe Michel, jusque lors directeur régional de la protection et de la sécurité de la Défense en zone sud, vient d'être nommé commandant de la marine en Corse et DMD.Michel Luccioni

 

Même sous un soleil de plomb, l'uniforme d'apparat s'impose, en pareilles circonstances. Hier était un jour d'exception à la base navale d'Aspretto, où s'est rassemblé l'état-major de la Marine, et de la gendarmerie en Corse pour deux événements.

D'une part, l'attribution de l'ordre national du mérite maritime, au colonel de gendarmerie, Bruno Lagadec. Héritier d'une inclination naturelle pour le secours en mer, ce natif de Bretagne s'est vu remettre la médaille précédemment portée par son père. « Chez nous, c'est une tradition, la mer. J'ai été décoré pour mon action, depuis 30 ans. J'ai fait partie de la société nationale de secours en mer et j'ai commencé par le bénévolat sur la plage de Bayonne. Aujourd'hui, je suis membre actif de la société nautique d'Ajaccio. » Ses fonctions à la gendarmerie n'étant pas incompatibles, au contraire, avec l'action maritime. Il s'est notamment illustré dans la lutte contre le trafic de stupéfiants en mer.

Le commandant Matrone à l'honneur

Après l'instant des décorations, est venu pour le préfet maritime, Yann Tanguy, celui de reconnaître, selon le jargon militaire, le capitaine de vaisseau Christophe Michel, comme commandant de la marine en Corse. Restructuration de format de la Marine oblige, les effectifs ont tendance à s'amenuiser. Ainsi le nouveau commandant, successeur du capitaine de frégate Jean-Marc Matrone, va cumuler deux fonctions. Il est le premier « Co mar » selon l'expression chère aux marins, à revêtir simultanément l'uniforme de DMD, acronyme de délégué militaire départemental de Corse-du-Sud.

Le préfet maritime n'aura omis personne, au chapitre des éloges faits aux deux commandants. De Jean-Marc Matrone, qui demeure en Corse jusqu'en juin au titre de Co mar délégué, il a salué la réussite. Ne serait-ce qu'en terme d'ouverture de la base navale d'Aspretto, à tant d'implantations (celle du DMD, du club sportif de la Marine, de l'hébergement du PGHM et des unités de Nogent-le-Rotrou durant la saison estivale).

Une personnalité chaleureuse, énergique, charismatique, au sens de l'humour toujours prêt à dégainer, dont les trois années à Ajaccio marqueront tous ceux qui l'ont côtoyé

 

 7 SEPTEMBRE 2012.......
05-09-2013

mopin.jpg (253099 octets)

photos Marilyne SANTI

 

CAPTURE
S
S



C’est sous la présidence du vice-amiral d’escadre Yves Joly commandant la zone, la région et l’arrondissement maritime méditerranée, que jeudi, lors d’une cérémonie qui s'est déroulée sur la place d’armes de la base aéronavale d’Aspretto, le capitaine de vaisseau Bertrant Mopin a l’occasion de ses adieux à la Marine. Il a laissé place au capitaine de vaisseau Denis Fabre nouveau commandant de la Marine en Corse.



Le capitaine de vaisseau Bertrant Mopin quitte la mariine après 38 années de service. "Une carrière riche en expérience professionnelle et humaine au sein de la marine et INVESTISSEMENT pour l’intérêt général."
Une carrière essentiellement tournée vers l’opérationnel et résumé en trois dominantes : dans les opérations aéronavales, dans le domaine des opération amphibies et dans le domaine de l’action de l’Etat en mer.
"Un chef militaire, un excellent manager, un interlocuteur professionnel de qualité pour tous ses correspondants" soulignera Yves Joly préfet maritime.   

Biographie du capitaine de vaisseaux Denis Fabre
BAn d'Aspretto : Le capitaine de vaisseau Denis Fabre nouveau Comar
Né le 2 septembre 1957 le capitaine de vaisseaux Denis Fabre marié et père de sept enfants est entré à l’école navale en septembre 1978. En 1981 à l’issu de l’école d’application des officiers de marine, il est affecté pendant deux ans sur le patrouilleur La Dieppoise basé en nouvelle Calédonie et il réalise ensuite sa formation de sous-marinier sur le sous-marin Rubis et est désigné en 1984 pour prendre le commandement du bâtiment école Lion en charge de la formation nautique des élèves de l’Ecole Navale.
Il rejoint en 1986 les forces sous-marines et exerce les fonctions de chef de service sur le sous-marin d’attaque Emeraude.En 1989 il est affecté sur la frégate La Motte-Piquet où il exerc les fonctins de chef de service lutte sous la mer et prend en juin 1994 le commandement de sous-marin nucléaire d’attaque Saphir qu’il exerce pendant deux ans.
Il passe ensuite une année comme stagiaire au collège interarmées de la défense à Paris avant de prendre en 1997 le commandement de l’école de navigation sous-marine et des bâtiments à propulsion nucléaire de la marine. Après quoi il est associé à la création du noyau d’état-major de Maritime Component Commender situé au sein de la force d’action navale à Toulon.
En 2002 il est détaché auprès de la société DCI/NAVFCO dans le cadre du projet Sawari. Il est responsable de la formation opérationnelle à la mer de trois frégates saoudiennes.
En août 2005 il est nommé attaché de défense près de l’ambassade de Pretoria en Afrique du sud pour une durée de trois ans.
En 2008 il est nommé inspecteur de l’installation classée pour la protection de l’environnement au sein du contrôle général des armées à Paris.
Le 12 août 2012 il prend le commandement de la base aéronavale de Degrad des Cannes. A ce titre il exerce également la fonction d’adjoint mer du commandement supérieur des forces armées en Guyane à l’été 2011.
Suite à la réorganisation du commandement outre-mer il exerce depuis le 1er juillet 2011 la fonction d’adjoint interarmées du commandant de la zone maritime Guyane et assistant du préfet de région Guyane pour l’action de l’état en mer.  
Après 2 ans passés à Marseille comme chef d'état-major interarmées de défense et de sécurité Sud, il est aujourd'hui le nouveau commandant de la marine en Corse.








BAn d'Aspretto : Le capitaine de vaisseau Denis Fabre nouveau Comar

Rédigé par Marilyne SANTI le Vendredi 5 Septembre 2014 à 19:31 | Modifié le Samedi 6 Septembre 2014 - 00:25










Capitaine de Vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes 


Un nouveau commandant pour la base d’Asprettu


Rédigé par José Fanchi le Mardi 4 Septembre 2018 à 18:25 | Modifié le Mardi 4 Septembre 2018 - 18:50

C’est en présence du vice-amiral d’escadre Charles-Henri du Ché, commandant la zone et l'arrondissement maritimes « Méditerranée » et préfet maritime de la Méditerranée, que le capitaine de vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes a été promu commandant de la base navale (BN) d’Asprettu et de la marine en Corse. Il remplacera à ce poste le capitaine de vaisseau Pierre-Jean Remy


Le capitaine de vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes (Photo Michel Luccioni)
La cérémonie de passation de commandement s’est déroulée mardi en fin de matinée à la base d’Asprettu en présence des autorités civiles et militaires de la région. 
  

Un authentique baroudeur… 
Entré à l’École Navale en 1982, Le capitaine de vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes a eu une carrière variée, alternant les fonctions au sein de la marine Nationale et des forces spéciales et à l’étranger. Il a effectué plusieurs embarcations sur les bâtiments de la marine nationale. Au sein des forces spéciales, il a servi aux commandos « Jaubert » et « Hubert » au Comusnavcent, au commandement des opérations spéciales, à l’état-major des armées. Il a participé au cours de sa carrière à de nombreuses missions opérationnelles dans les forces spéciales (notamment en Afghanistan, en Afrique et en Irak) et à bord des bâtiments de la marine (il a entre autre commandé le transport de chalands de débarquement « Orage »). Il a de plus assumé d’importantes responsabilités dans différents états-majors. Il est marié et père de quatre enfants. 
  
Trois jours à la dérive… 
Rappelons que le capitaine de vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes a été engagé sur la plupart des théâtres d’opérations extérieurs, en ex-Yougoslavie, au proche et Moyen Orient et en Afrique. Précisons enfin qu’il y a quelques années, il a participé à la traversée de l’océan à la rame. Sa tentative a échoué dans la tempête. Son bateau s’est retourné et Bertand de Gaullier des Bordes a resté trois jours en dérive totale, accroché à sa coquille de noix en attendant les secours. 
Mardi, en prenant ses nouvelles fonctions, il a été fait Commandeur de la Légion d’Honneur par le vice-amiral d’escadre, Charle-Henri de la Faverie du Ché, commandant de la zone et de l’arrondissement maritimes Méditerranée et de préfet maritime de la Méditerranée. 
 J. F.




























pcberthod.jpg (322363 octets)












Corse Matin 24-07-2004



28 septembre 2021

AJACCIO : Un nouveau commandant pour la base navale d’Aspretto et la Marine en Corse-du-Sud (2A)
Written by La rédaction. Posted in INFOS NATIONALES, LES NEWS DE PACA

Print Friendly, PDF & Email
Le 28 septembre 2021, le vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi, commandant la zone et l’arrondissement maritimes Méditerranée et préfet maritime de la Méditerranée, fera reconnaître le capitaine de frégate Grégoire Chavignot comme commandant de la base navale (BN) d’Aspretto et de la Marine en Corse (COMAR Corse), en remplacement du capitaine de vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes.

DSC01468

Il prend également les fonctions de délégué militaire départemental (DMD) de Corse-du-Sud.

Historiquement base aéronavale d’hydravions, la base navale d’Aspretto, située à l’Est du golfe d’Ajaccio, assure de nombreuses missions militaires et inter-administrations comme :

 » terrain de soutien avancé et de pré-positionnement pour faire face aux menaces maritimes potentielles aux larges de la Corse (pollutions maritimes, contre-terrorisme maritime, etc.) ;
 » un soutien aux administrations intervenant dans le cadre de l’Action de l’Etat en Mer (AEM) de l’île ;
 » le soutien technique aux activités de la Marine nationale en Corse, comme les bâtiments en escale et les 7 sémaphores qui assurent la surveillance des 1000 km de littoral corse ;
 » l’accueil sur son emprise de 26 organismes différents relevant de 6 ministères, et une station SNSM, soit 250 personnes.

Par ailleurs, les COMAR sont les correspondants locaux de la Marine vis-à-vis des autorités civiles et militaires, des acteurs de la défense maritime du territoire, les coordonnateurs locaux pour l’organisation d’escales, les responsables de l’organisation des préparations militaires Marine (PMM) dans leur zone, etc. Ils consacrent une part importante de leur activité au rayonnement de la Marine nationale.
Pour sa part, le DMD est le conseiller militaire du préfet de Corse-du-Sud et le représentant local de l’officier général commandant la zone de Défense Sud.
A l’occasion de son déplacement en Corse, et en marge de cette cérémonie, un point presse avec le VAE Boidevezi sera organisé pour les médias intéressés. Ce point presse sera principalement consacré aux dossiers relevant de l’actualité du préfet maritime de la Méditerranée : arrêtés mouillage, arrêtés biotope, surveillance de la navigation en Corse, bilan de la saison estivale en termes de sauvetages en Corse, relevage d’épaves, etc.

Biographie du capitaine de frégate Grégoire Chavignot

Né en 1971, et entré à l’École navale en 1992, Le capitaine de frégate Grégoire Chavignot est breveté pilote en 1998. Il effectue la majeure partie de sa carrière sur Atlantique 2, avion de patrouille maritime, et a notamment commandé la flottille 21F en 2008 sur la BAN de Nîmes-Garons. Il a participé à de nombreuses opérations : Licorne en Côte d’Ivoire, Enduring Freedom en océan Indien depuis Djibouti, Epervier au Tchad, Serval au Sahel comme chef du détachement de patrouille maritime. A bord du porte-avions Charles de Gaulle, en poste à l’état-major de conduite des forces maritimes (FRMARFOR) de Toulon, il participe également aux opérations Arromanches entre 2014 et 2017 (lutte contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie) où il assure la planification de l’activité aérienne pour le groupe aéronaval. Il était jusqu’à présent en poste au bureau  » formation  » de la direction du personnel militaire de la Marine à Tours, où il pilotait les flux dans les écoles de la Marine.

@Défense Mediterranée / @defense.mediterranee

 





 

Un nouveau commandant pour la base navale d’Aspretto


La rédaction le Mercredi 29 Septembre 2021 à 10:48

Ce mardi 28 septembre, le capitaine de frégate Grégoire Chavignot a pris ses fonctions de commandant de la base navale d’Aspretto et de la Marine en Corse. Il entend poursuivre la feuille de route de son prédécesseur Bertrand de Gaullier des Bordes.



Le capitaine de frégate Grégoire Chavignot a pris ses fonctions de commandant de la base navale d’Aspretto et de la Marine en Corse -  Photos Michel Luccioni
Le capitaine de frégate Grégoire Chavignot a pris ses fonctions de commandant de la base navale d’Aspretto et de la Marine en Corse - Photos Michel Luccioni
C’est sous un soleil de plomb que s’est déroulée la cérémonie de passation de commandement, ce mardi 28 septembre, à Aspretto. Le capitaine de frégate Grégoire Chavignot est désormais le nouveau commandant de la base navale et de la Marine en Corse. 
 
Âgé de 50 ans, il a, durant sa carrière, participé à de nombreuses opérations : Licorne en Côte d’Ivoire, Enduring Freedom en océan Indien depuis Djibouti, Epervier au Tchad, Serval au Sahel comme chef du détachement de patrouille maritime. À bord du porte-avions Charles de Gaulle, il a également participé à des opérations de lutte contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Son expérience et son vécu opérationnel lui ont valu de devenir Chevalier de la légion d’honneur. 
À la tête de la base navale d’Aspretto, le tout nouveau commandant entend poursuivre l’action de son prédécesseur, Bertrand de Gaullier des Bordes. « Je souhaite développer le travail de mon prédécesseur, arrivé il y a trois ans. Mon but est de poursuivre son action », déclare t-il. Une action marquée notamment par l’opération Tonnerre. Celle-ci avait permis, en mars 2020, d’acheminer douze patients de Corse, atteints par le Covid-19, vers le Continent, afin de soulager les hôpitaux insulaires. Au-delà de ces opérations d’envergure, le tout nouveau commandant souhaite continuer à « développer l’infrastructure », estimant que la base actuelle n’est « pas très moderne ». Ses missions sont pourtant diverses,  de la lutte antipollution à l’antiterrorisme, en passant par la protection du littoral.
 
Pour les mener à bien, l’objectif est d’augmenter la capacité d’accueil de la base : « Il faut avoir une vraie capacité d’accueil d’hélicoptères, de moyens extérieurs. À terme, nous avons le projet d’accueillir des bateaux un peu plus gros ». Et, pourquoi pas, le Charles de Gaulle, qui a déjà fait escale quelques jours dans la cité impériale en novembre 2020. Le vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi, commandant la zone et l'arrondissement maritimes Méditerranée et préfet maritime de la Méditerranée insiste lui aussi sur « l’importance de redynamiser ce point d’appui en Corse », une opération qui a « déjà commencé depuis plusieurs années ».
Au nouveau commandant de la poursuivre.
close
volume_off
 

Photo Michel Luccioni
Photo Michel Luccioni

CORSE MATIN 06-01-2006

noyantpc.jpg (503818 octets)   NOYANT9.jpg (130213 octets)

MATRONNE.jpg (616603 octets)





 


corse matin du 08-12-2010

  2005 Photo C.F BERTHOD

 

1768 – 1887

 

 

                                         

 

 

 2015

Ajaccio : Les directions et services de l’Etat réunis après 2017 sur la BAN d'Aspretto


Rédigé par  le Mardi 23 Juin 2015 à 22:18 | Modifié le Mardi 23 Juin 2015 - 23:25


Le batiment qui sera détruit sur la BAN d'Aspretto / Photo Marilyne SANTI

Christophe Mirmand préfet de Corse a annoncé vendredi lors de l’inauguration des nouveaux locaux de la brigade nautique sur la base aéronautique d’Aspretto, la réinstallation d’ici 2017 des directions et services de l’Etat dans un nouveau bâtiment dont la construction, qui a été autorisée par le ministère de l’intérieur, sera officialisée d’ici quelques jours.

Le batiment qui sera détruit sur la BAN d'Aspretto / Photo Marilyne SANTI
La réinstallation des directions et services de l’Etat dont certains sont actuellement mal logés en ville (DREAL, DRFIP…) se fera sur un bâtiment qui sera construit dans le cadre d’un partenariat public-privé et qui permettra de reloger 800 agents sur un ensemble de bâtiment qui devrait faire 22 000 m². 
Une nouvelle construction à la place d’un bâtiment déjà existant, mais dont la réfection coûterait beaucoup plus chère. L’opérateur non encore choisi réalisera la construction et effectuera l’entretien courant.  
Compte tenu des formalités administratives les choses pourraient être engagées fin 2016 début 2017. 

Une réflexion initiée il y a quatre ans 
L’enjeu est d’offrir aux services de l’Etat de meilleures conditions de réinstallation, de fonctionnement et de visibilité mais aussi des conditions d’accueil du public optimales. Un sujet engagé depuis plus de 4 ans et qui a été porté à l’arbitrage du Premier ministre qui a rendu une réponse favorable il y a quelques jours. 
La facilité d’accès est évidente pour toutes les personnes qui habitent en dehors de la ville, ce qui représente 400 véhicules de moins qui ne viendront plus grossir les embouteillages quotidiens bien connus des ajacciens. Une réflexion pourra être engagée avec la ville quant aux possibilités de desservir la base par des transports en commun afin de faciliter les trajets des personnes résidant en ville. 
De plus une restauration administrative sera prévue pour éviter des déplacements supplémentaires à l’heure du déjeuner. 
Le terrain appartient à l’Etat dans un site assez contraint puisqu’entouré de la base navale et du site Antargaz qui demande de respecter un périmètre de sécurité et de protection. 
Enfin, ce bâtiment sera exemplaire au niveau construction puisqu’aux normes les plus récentes et produira de l’énergie.

 



Ajaccio ›
Aspretto : discorde autour du futur pôle administratif
Publié le Lundi 31/08/2015 à 11H27  - 10

D'ici le mois de septembre 2019, en vue de rationaliser ses dépenses, l'État financera pour 50 M€ de travaux afin que la base accueille une dizaine de services dans de nouveaux locaux.
D'ici le mois de septembre 2019, en vue de rationaliser ses dépenses, l'État financera pour 50 M€ de travaux afin que la base accueille une dizaine de services dans de nouveaux locaux.Photo Pierre-Antoine Fournil
Partager
Tweet
La base d'Aspretto en passe d'être réaménagée. Aux portes du centre-ville, elle pourrait même voir sa fréquentation augmenter. Rien à voir avec les goélands d'Audoin qui y nichent là-bas, mais plutôt du fait de la migration annoncée de différentes administrations. Depuis cinq ans, l'État souhaite en effet rationaliser ses dépenses et regrouper plusieurs services sur un seul site. Il s'agit principalement de directions régionales et départementales qui, bien souvent, se caractérisent par un éclatement géographique important.

Pour la cité impériale, le choix n'a pas été cornélien. Direction la base d'Aspretto. Propriété domaniale de l'État, avec une superficie totale de 17 hectares, elle faisait figure de parfaite candidate. D'autant que la gendarmerie, la marine et les CRS y sont déjà présents. "Il y a actuellement deux immeubles. L'un est en ruines et l'autre accueille deux cents fonctionnaires. Dans l'idéal, ils vont être démolis pour laisser place à deux nouveaux bâtiments. En tout, le site devrait recevoir 700 fonctionnaires" , avance prudemment le secrétaire général aux affaires corses, François Lalanne.

Enveloppe de 50 M €
Après plusieurs études et démonstrations de l'utilité de ce pôle, ce n'est qu'au début de l'été que le projet a finalement obtenu un accord de financement. Il bénéficie désormais d'une enveloppe de 50 millions d'euros allouée par l'État.

Ainsi, des services comme la DDTM ou la Dreal seraient entièrement déplacés, alors que d'autres déménageraient partiellement. "Cette mutualisation entraînerait un net progrès" , s'enthousiasme François Lalanne avant de justifier un tel choix : "Actuellement, nous avons une dizaine de services qui sont répartis sur 14 sites. Parfois, dans des immeubles de bureaux, mais souvent aussi dans des locaux destinés aux habitations. C'est notamment le cas pour la DRFIP et la Dreal, qui occupent cinq étages sur trois immeubles d'habitation. Cet éclatement ne permet pas un fonctionnement optimal, tant pour les usagers que pour les élus et les agents des services concernés : les déplacements entraînent une perte de temps" .

Lire la suite de cet article dans votre Corse-Matin du 31 août

03/11/2017 la suite.....

Les collectivités locales opposées au projet de pôle administratif

 

Depuis des mois, chacun campe sur ses positions. Peu enclin à céder au découragement, Laurent Marcangeli mène les contestataires. Il a fermement réitéré sa désapprobation lors de l’émission Cuntrastu, du 29 janvier 2017 : « La cité administrative ne se fera pas à Aspretto parce que je m’y opposerai. L’Etat ne peut pas passer en force sur ce projet et devra respecter la volonté du maire élu ». Déjà, en mai 2016, son conseil municipal déposait une motion pour s’opposer au projet de l’État.

Dans l’argumentaire de l’édile, le regroupement des services publics peut se faire sur le site de l’hôpital actuel. Le déménagement de l’établissement médical prévu en 2019 libérera une emprise située dans le coeur de ville. Le maire imagine même une desserte renforcée par les transports en commun. Bref, tout est réuni pour faire de ce site le futur pôle administratif imaginé par l’État et ainsi envisager un troc avec la base d’Aspretto. Mais un peu plus d’un an après le début de la bataille, les positions restent figées.

 

Inaugurée en 1938, la base aéronautique navale d’Aspretto n’abrite plus désormais que les bureaux du commandement de la Marine en Corse (Comar Ajaccio), le Cross Med, la Douane, la gendarmerie maritime et la gendarmerie nautique, ainsi que les Affaires maritimes, la société nationale de sauvetage en mer (SNSM), la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense, le Service de protection des hautes personnalités et la Section de recherches de la Gendarmerie. Selon certaines sources, quelques dizaines de civils et de militaires y travaillent au quotidien sur un espace de près de 15 hectares. Une densité qui interroge les responsables politiques insulaires mais qu’il est difficile de recouper tant la culture du secret plombela communication étatique quand il s’agit de défense nationale. Le projet de cité administrative, validé par le Premier ministre Manuel Valls le 8 juin 2015, survivra-t-il au changement de gouvernement ?

 

Le sujet n’a, pour le moment, pas été abordé par le nouvel exécutif. Mais il semble peu probable que la base d’Aspretto, quel que soit son devenir, quitte prochainement le giron de l’Etat.

 

SERVICE DE LA MARINE EN CORSE

 

Le grand artisan du traité de VERSAILLES du 15 mai 1768, par lequel la république de GÊNES cède à la France ses droits sur la CORSE, est le Duc de CHOISEUL, Ministre de la Guerre et de la Marine du Roi Louis XV. Ceci explique sans doute pourquoi, très vite après la signature du traité, la Marine s’installe en CORSE et y organise ses services.

 

            Le premier chef de la Marine en CORSE est le Commissaire Général PRÉVOST qui, par lettre en date du 08 novembre 1768, rend compte à son ministre de son arrivée et de son établissement à BASTIA.

 

            Les archives laissées par les services administratifs de la Marine en CORSE montrent l’étendue et la variété du domaine d’activité et de compétence de ses services. Il faut y voir une survivance de la prééminence de l’administration voulue par COLBERT dans l’organisation de la Marine, comme en atteste le règlement du 6 octobre 1674 qui confie aux commissaires la mission de veiller à l’observation des mesures de police et de discipline « aussi bien dans les circonstances ordinaires de la navigation que pendant le combat ». (1)

 

            Une des tâches les plus importantes est l’administration de tous les gens de mer qu’ils appartiennent aux armements d’État ou aux armements privés. Cette tâche est assurée par le service des classes, appelé plus tard Inscription Maritime par décret du 03 Brumaire an IV (25 octobre 1795).

 

            Mais il y a également :

 

-         le contrôle de l’activité des bâtiments armés en course, nombreux à cette époque en CORSE : lettres de marque, actes de cautionnement, bulletins de prises, états des parts de prise.

-         Les projets et marchés liés aux travaux hydrauliques et aux équipements et installations portuaires (dossier et plans des plages de SCALA ROSSA, de CALZARELLE, des ports de BASTIA et de l’ILE ROUSSE, de PROPRIANO etc…

 

 

 

(1)   Il est à noter que les administrateurs des Affaires Maritimes ont conservé ces pouvoirs de police et de discipline vis à vis des navires marchands.

 

 

 

 

-         les enquêtes sur les accidents de mer et naufrages (en particulier naufrage de la SÉMILLANTE en février 1855).

 

-         Et divers rapports sur des sujets aussi variés que le fonctionnement du bagne d’AJACCIO, ou l’exploitation de la forêt de VIZZAVONNE pour les bois de mâture. (2)

 

Il faut noter enfin la création à AJACCIO, en 1776 d’un tribunal de l’amirauté. Son premier président, Monsieur François CUNEO d’ORNANO, fut nommé Lieutenant Général des Armées Navales par ordonnance royale du 27 juillet 1776.

 

Ce tribunal fut supprimé sous la révolution à la suite d’une doléance présentée le 02 Juin 1789 par le Tiers-état de l’Île de CORSE.

 

 

            Nous allons évoquer les évènements les plus marquants de cette période qui couvre plus d’un siècle.

 

            Nous commencerons par consacrer quelques lignes à la guerre de course.

 

LA CORSE et LES CORSAIRES  1768 – 1812

Avant la signature du traité de VERSAILLES de 1768 entre la France et la République GENOISE, Pascal PAOLI, qui était en lutte ouverte contre GENES, avait fait voter une constitution et établi un véritable gouvernement à CORTE. Pour asseoir davantage  son autorité, il avait entrepris d’armer une importante flotte dans la presqu’île du CAP CORSE, avec CENTURI comme chantier naval et MACINAGGIO comme base opérationnelle, flotte qui, espérait-il, devait lui permettre de jouer un rôle politique en Méditerranée.

 

            L’île de CAPRAJA, possession génoise située à mi-chemin entre la CORSE et la côte LIGURE fut le premier objectif de la flotte CORSE. Assiégée le 16 février 1767 par le corps expéditionnaire commandé par Achille MURATI, l’Ile de CAPRAJA capitulait le 31 mai 1767, soit moins d’un an avant le traité de VERSAILLES.

 

            Dans ces conditions, il n’est pas interdit de penser que l’empressement manifesté par le Duc de CHOISEUL à établir les services de la Marine en CORSE n’ait été motivé par son souci de contrôler l’activité maritime CORSE et de s’en servir au profit de la France. Le fait est que de nombreux corsaires corses reçurent des lettres de marque françaises (3). Certains se virent même confier le commandement de petits bâtiments de guerre appartenant au Roi ou à l’Extraordinaire des Guerres tel Jean-Marie OLETTA, fait Lieutenant de Frégate, et son fils Sylvestre OLETTA qui trouva une mort glorieuse le 28 Brumaire an 2 (18 septembre 1793) dans un combat inégal avec une frégate anglaise, près du CAP CORSE, alors qu’il commandait la Felouque LA VIGILANTE.

 

            Le gouvernement accorda à sa fille infirme une pension de mille francs.

 

 

(2)   On trouvera en hors texte la photocopie d’un intéressant compte rendu daté de 1812 sur l’abattage et le transport des bois de la VIZZAVONE à AJACCIO.

(3)   Citons quelques noms :BAGNASCO – BONELLI – CAVOTTI – DELUCA – JOVEMARCANTELLI – OLETTA – ORNANO – PHILIPPI – SCASSI.

Enfin on ne peut quitter le chapitre de la course sans mentionner l’extraordinaire destinée de Louise ANTONINI, née à Ajaccio le 30 mai 1771, qui fut une des rares femmes corsaires.

 

      Son père était un officier de PAOLI. Orpheline à l’age de 10 ans, ayant pris le nom de Louis ANTONINI, elle réussit à s’embarquer comme matelot sur le Brick « REVANCHE ». Mais le 23 mai 1790 elle fait naufrage. Rapatriée sur la flûte « BIENVENUE », elle s’engage sur la frégate « CORNELIE » qui appareille pour les Antilles. Blessée et prisonnière au combat des SAINTES, elle est conduite en captivité à PLYMOUTH.

 

      Son secret dévoilé, elle est libérée après 18 mois de détention sur les pontons anglais. Rentrée en France, elle réussit à se faire incorporer à la 28ème DEMI-BRIGADE de l’Armée du RHIN et se distingue au siège de MAESTRICHT. En 1808, elle est au 70ème  R.I. où elle a gravi les échelons de caporal et de sergent. Blessée en Espagne au combat de ROLICA, elle est soignée, reconnue et doit quitter l’armée.

 

      Le 30 novembre 1838, son ancien colonel, le Maréchal de camp JANIN, la recommandait au Général Commandant la 13ème division militaire en ces termes :

 

            « La demoiselle Louise ANTONINI, fille d’un ancien Officier supérieur de la Corse, qui a elle même servie comme marin sur les vaisseaux de l’État, puis comme soldat, caporal et sergent dans le 70ème de ligne, a été libérée du service par suite d’une blessure qu’elle a reçue au feu. L’année dernière, un secours de Monsieur la Ministre de la Guerre lui fut accordé etc.… »

 

            « Cette femme est on ne peut plus recommandable, non seulement par ses antécédents, mais par sa conduite ; quoique privée de tout moyen d’existence elle est venue en aide à une famille aussi pauvre et aussi malheureuse qu’elle ».

 

      Le 25 juin 1861 Louise ANTONINI mourrait à l’Hôtel Dieu de NANTES à l’âge de 90 ans.

 

OCCUPATION DE LA CORSE PAR LES ANGLAIS 1794 – 1796.

 

      Pas plus qu’il n’avait accepté la domination génoise, Pascal PAOLI ne pouvait accepter la domination française imposée par le traité de VERSAILLES du 15 mai 1768. Aussi après la défaite de ses partisans à PONTE-NUOVO le 08 mai 1769, se réfugia-t-il en Angleterre.

 

      Ce premier exil dure plus de 20 ans. Séduit par l’idéal suscité par la révolution française, PAOLI rentre en Corse le 14 juillet 1790 après que la constituante ait voté l’amnistie de tous les proscrits. Il est élu Président du Directoire du Département et nommé au commandement de la 23° division militaire. Mais il ne tarde pas à entrer en conflit avec la CONVENTION qu’il juge trop centralisatrice. Dénoncé comme contre-révolutionnaire, il est déchu de son commandement puis, le 17 juillet 1793, décrété « Traître à la République ». Mis ainsi hors la loi, il fait appel aux anglais.

 

      L’amiral Lord Hood commande alors l’imposante escadre anglaise de la Méditerranée. Dès le mois de Septembre 1793 il apporte son appui aux forces de PAOLI. En février 1793 le port de SAINT-FLORENT est pris par les anglais, puis c’est la capitulation de BASTIA, épuisée par un blocus de 3 semaines. Mais la citadelle de CALVI reste fidèle à la France. Les Anglais et les Paolistes doivent concentrer des forces considérables (plus de 6000 hommes) pour le faire tomber. Enfin le 05 Août 1794 après un long siège qui a commencé le 16 juin, CALVI, à bout de ressources, capitule, ayant reçu, dit la chronique, plus de 30.000 boulets.

 

      C’est au cours de ce fameux siège de CALVI qu’Horace NELSON, alors Capitaine de Vaisseau, Commandant le Vaisseau de 64 canons « AGAMEMNON », perdit l’œil droit à la suite d’une blessure à la tête.

 

      Après la capitulation de CALVI, Sir Gilbert ELLIOT est nommé Vice-Roi de Corse. Confiant dans l’avenir, le Vice-Roi écrira, le 12 juillet 1795, au Duc de PORTLAND ministre de sa majesté Georges III :

 

            « La CORSE située, en outre, au cœur même de l’Europe, a une très grande importance militaire. Nous ne devons pas perdre de vue que le port de SAINT-FLORENT et l’arsenal maritime d’AJACCIO pourront être pour nous d’une grande utilité dans une guerre avec la France, avec l’Espagne et avec un des états de l’Italie.

 

            Je me contenterait de dire à votre Grâce qu’il serait très important pour l’utile établissement d’AJACCIO, d’obtenir de plus fortes sommes du Ministère de la Marine. Je n’ai nullement l’ambition d’exiger des dépenses extraordinaires, ni de demander que l’on fasse des distributions aveugles. Je désire simplement qu’on nous envoie le nécessaire, sans le faire à contre-cœur. Des sommes relativement modestes suffisent pour mener à bonne fin une œuvre aussi avantageuse et si nous gardons la Corse, ce que je mets nullement en doute, jamais argent n’aura été mieux placé par l’Angleterre. »

 

      L’occupation anglaise dura deux ans (jusqu’au 24 octobre 1796) et coûta cinq millions de livres sterling au trésor anglais.

 

LA CORSE ET LES PRÉPARATIFS DE L’EXPÉDITION D’EGYPTE – 1798

 

PRISE DE MALTE – 10 JUIN 1798

 

      Préparant l’expédition d’Egypte BONAPARTE forme le projet de concentrer les convois dans le golfe d’AJACCIO. Une commission est crée par le Directoire qui se tient en liaison avec le Général VAUBOIS chargé sur place de réaliser ce projet.

 

      La commission fait parvenir dans l’Île le nécessaire pour l’établissement d’un hôpital de 500 lits et de magasins pour 25.000 hommes. Elle fait également acheter un million de pintes de vin et 120.000 pintes d’eau de vie qui se rendront dans le port d’AJACCIO où ils resterons sans décharger ».

 

      A deux reprises, des fonds destinés au Général VAUBOIS sont acheminés par l’Aviso le CHASSEUR représentant une somme totale de 400 mille francs.

 

      Le 13 avril 1798 le Général en chef BONAPARTE écrit au Général VAUBOIS :

 

            « Indépendamment, Citoyen Général, de la 4ème Demi-Brigade d’infanterie légère qui, dans ce moment ci, doit être réunie à AJACCIO, ayant des vivres pour deux mois, vous voudrait bien réunir à AJACCIO, dans le plus court délai, la 19ème Demi-Brigade de ligne avec sa compagnie de canonniers, son dépôt et une compagnie de canonniers de ligne du 4° régiment, 100 cartouches par homme, 2 mois de vivres et 2 pièces de 3 de campagne, si vous en avez dans l’Ile.

 

            Il part de TOULON pour AJACCIO neuf gros bâtiments qui seront suffisants pour le transport de la dite Demi-Brigade. Faites préparer les vivres et tous les objets ci-dessus mentionnés. Vous devez tenir le convoi de la 4° Demi-Brigade d’infanterie légère et de la 19° de ligne, prêt à partir le 5 floréal, au premier signal qui lui serait donné.

 

            Je vous pris également de transporter votre quartier général à AJACCIO ».

 

      Mais, dès le 20 avril 1798, devant l’insuffisance des ressources de l’Ile, BONAPARTE renonce au projet de concentration des convois dans le golfe d’AJACCIO. Il en informe le Général VAUBOIS et le 20 Floréal an VI (09 mai 1798) lui donne l’ordre de départ pour les troupes de CORSE :

 

            « Les magasins pour 25.000 hommes, Citoyen Général, que vous avez formés, deviennent à peu près inutiles. Vous pouvez donc prendre dans ces magasins tout c qui sera nécessaire pour approvisionner le convoi qui va partir. »

 

            « Il est ordonné au Général CASALTA de s’embarquer immédiatement après la réception du présent ordre avec la 4° Demi-Brigade d’infanterie légère, la 19 ° Demi-Brigade de bataille et de partir au premier beau temps. Il se rendra dans les îles de la MADELEINE, au nord de la SARDAIGNE, où il recevra de nouveaux ordres du Vice-Amiral BRUEYS. Il se conformera exactement aux ordres qu’il recevra du-dit Vice-Amiral qui lui envoie un officier de marine intelligent pour diriger tous ses mouvements. N’oublier pas d’embarquer sur le convoi 3 ou 4 pièces de canons de 3 ou de 4, avec une bonne compagnie de canonniers ».

 

      Le 26 Floréal an VI (15 mai 1798) les troupes stationnées en Corse embarquent sur une cinquantaine de bâtiments dont 22 frétés dans l’Ile, très disparates : 3 bombardes – 2 bricks – 2 pinques – polacres et 13 tartanes.

 

      L’effectif des deux Demi-brigades s’élève à 3197 hommes présents sous les armes. Le général VAUBOIS est à leur tête, le Général CASALTA désigné par BONAPARTE pour les commander ayant dû être débarqué en raison de son état de santé. Le commissaire des guerres BOERIO rend compte au Ministre de la guerre :

 

            « Les 4ème et 19ème Demi-Brigades, approvisionnées pour 2 mois sortirent de la rade d’AJACCIO le 26 Floréal dernier. Le convoi, se trouvant dans les parages de la MADELEINE, fut approché par 3 bâtiments chargés de comestibles, que le Citoyen ARRIGHI, inspecteur des vivres, avait été se procurer par mes ordres en SARDAIGNE muni d’une somme de 70.000Frs, pris sur les fonds de l’armement… ; »

 

      Le 27 mai le convoi en provenance de Corse rallie l’Escadre, et le 09 juin l’imposante force navale est en vue de MALTE.

 

      Le 10 juin à 02 heures du matin, le Général VAUBOIS débarque avec ses troupes et met en déroute la résistance maltaise.

 

      Nommé Gouverneur, il ne rendra l’Ile de MALTE aux Anglais que le 4 Septembre 1800.

 



30/01/2018




LUNDI 17/12/2018 CORSE MATIN











Opération commando sur Aspretto

Par GHJILORMU PADOVANI

4 min

L’armée se repositionne fortement sur la base navale et ruine les rêves de retour du site dans le giron ajaccien. Port militaire depuis 2017, le site se veut en pointe sur la mission de gestion de crise, qu’elle soit environnementale ou terroriste. Explications

Depuis 2003, pas une année passée sans que le sujet ne soit remis sur la table. Depuis la fermeture de la base aéronavale d’Aspretto en 1993 et l’état d’abandon manifeste du site, les voix se sont multipliées pour demander son retour dans le giron ajaccien et régional, à travers les trois collectivités directement concernées : CCI, mairie, CTC. Beaucoup de choses ont été imaginées pour ce site exceptionnel en fond de baie, sur lequel lorgnent les entrepreneurs locaux mais un projet, autour du nautisme et de la plaisance, a souvent été évoqué, sans pour autant être mené à bien. Le problème est sans doute celui-ci : tout le monde affirme vouloir récupérer Aspretto mais personne n’a encore dit clairement comment et pour quoi faire. "Il s’agirait de savoir si l’armée va décider encore longtemps de priver les Corses d’un site hors du commun qui pourrait jouer un rôle central dans le développement de son économie", tempête Paul Marcaggi. Le président de la CCI assure bien avoir "un projet pour Aspretto",à travers "la création d’un équipement structurant "zone de refit" pour la plaisance" avec "port à sec de 400 places","formation aux métiers de la mer", "base nautique", ou "centre d’entraînement pour sportifs de haut niveau".

Mission : gestion de crises

Des idées excellentes qui ne sont pourtant pas développées dans le dossier fourni par la CCI, ce dernier ne contenant que quelques lignes et deux visuels. Paul Marcaggi le concède : "Cela fait un an que nous n’avons plus travaillé sur ce projet, nous avons été pris par les affaires courantes urgentes."

Pendant ce temps, l’armée a eu tout le temps de se repositionner fortement sur la base. Un nouveau cap incarné par l’arrivée de son nouveau commandant Bertrand de Gaullier des Bordes, en septembre dernier (lire par ailleurs). Sur le site de 10 hectares, les choses bougent. Bénéficiant de l’appellation port militaire depuis 2017, la "partie opérationnelle" de la base, qui comprend le port et les grands hangars, bénéficie d’importants travaux. La pose d’une solide clôture grillagée et de barbelés est venue clairement délimiter la zone. À l’intérieur, un dispositif de levage pour bateaux flambant neuf domine le plan d’eau. Les immenses portes des hangars qui menaçaient de s’écrouler tant elles étaient vétustes ont été remplacées par des portes neuves.

À l’intérieur, d’importantes structures en béton épais sont actuellement construites, occupant la totalité de l’importante surface au sol. Pour des raisons de confidentialité liées à la sécurité des lieux, il n’a pas été possible de photographier ces travaux. Le commandant de Gaullier des Bordes réaffirme la mission première d’Aspretto : "La gestion de crises diverses, écologiques, à travers d’éventuels accidents en mer comme celui qui s’est produit au large du Cap dernièrement. Ou bien la gestion de crise terroriste avec possibilité de mobiliser des troupes depuis la base rapidement." Cela implique-t-il la venue de forces spéciales et de services de renseignements ? Le commandant répond par l’affirmative, sans plus s’étendre.

Reconquête... militaire

Autre argument développé par le commandant de Gaullier des Bordes faisant d’Aspretto un lieu hautement stratégique pour l’armée, la "défense de l’avant", consistant à "projeter des troupes là où se trouvent les ennemis, sans attendre que ses derniers ne passent à l’attaque sur le sol français". C’est ce que l’armée fait sur plusieurs théâtres d’opérations. Le but d’Aspretto, là encore : un soutien technique aux activités de la marine.

L’opération reconquête de la base par l’armée, après des années d’errance, s’inscrit, selon son commandant, dans la logique de la lutte contre le terrorisme, aujourd’hui généralisée.

Il le répète, "Aspretto est un point stratégique, un bastion avancé de défense de la France en Méditerranée".

Et les plans pour la redresser ne s’arrêtent pas à la partie opérationnelle, formée notamment des deux grands hangars. La partie haute de la base, accueillant bureaux et logements, fait l’objet d’une réhabilitation qui s’étendra sur plusieurs années. Mais qui commence tout de suite.

À partir du premier semestre 2019 débuteront les travaux de réfection complète d’un bâtiment accueillant des logements, intérieur et extérieur.

Un autre à la façade lépreuse, désaffecté aujourd’hui car dangereux de par ses importantes dégradations fera l’objet d’une réhabilitation. C’est du moins ce qu’espère le commandant. "Je souhaite en faire un lieu de vie avec restauration, salle de sport et autres équipements de loisirs similaires", explique-t-il.

Plus loin, il montre son lieu de résidence, une villa avec une vue inégalée sur Ajaccio et son golfe et tout proche, entreposé, l’important matériel nécessaire aux interventions en mer contre diverses pollutions.

Les terrains de sport, dont deux cours de tennis, feront probablement place à un "terrain de cross fit", conjecture-t-il. Sans parler des réseaux du site, électricité, assainissement, internet, qui n’ont bénéficié que de "rustines" durant les années d’abandon et qui seront entièrement repris.

C’est que la base d’Aspretto n’accueille pas que des militaires de la marine - ces derniers ne sont d’ailleurs que 15 ! - puisque les plongeurs de la gendarmerie bénéficient du site pour s’entraîner, la SNSM y jouit sans doute de la "plus belle station de France". Sans compter la gendarmerie maritime, le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) ou les douanes. Depuis 2017 et la classification de la zone opérationnelle de la base, près du plan d’eau, en "port militaire", s’introduire dans ce dernier sans autorisation - ce qui suppose de franchir barbelés et haute clôture tout juste installés depuis la mer - est passible d’un an de prison et 15 000 ¤.

L’armée a une vision, elle compte bien la réaliser sur le site et a d’ailleurs bien commencé. Face à l’absence de projet ou à l’inaction des collectivités locales (lire cadre), malgré les revendications nombreuses de voir le site restituer à la Corse, comment empêcher qu’Aspretto ne conserve son caractère militaire ?

Personne, pour l’heure, ne répond à la question.

Dans la partie haute de la base, réservée aux logements et bâtiments administratifs, les années d’abandon ont marqué des édifices parfois désaffectés. Le commandant de Gaullier des Bordes a l’ambition de les réhabiliter.

LESCHIFFRES

9

C’est le nombre d’hectares occupés par la base navale.

250

C’est le nombre de personnes qui travaillent actuellement sur le site d’Aspretto, dont 15 marins seulement. Le reste étant représenté par du personnel de cinq ministères différents.

25

C’est le nombre d’organisations présentes sur la base issue de 5 ministères différents, dont ceux de l’armée, de l’intérieur ou de la transition écologique.

17

C’est le pourcentage représenté par le littoral corse dans le total des côtes françaises.

70

C’est le nombre de navires qui croisent chaque jour dans le canal de Corse, face à l’Italie et les Bouches de Bonifacio. C’est plus que dans les Dardanelles et un peu moins que le canal de Suez, faisant des rivages insulaires parmi les fréquentés de Méditerranée. Et donc hautement stratégique pour la France.

"Pour les 20 à 30 ans à venir, on ne parle plus de cession de la base"

Par PROPOS RECUEILLIS PAR GHJ. P.

4 min

Dans la partie opérationnelle de la base en plein travaux, un dispositif de levage flambant neuf pour sortir les bateaux de l’eau.

Capitaine de vaisseau, rentré dans la Marine en 1982, Bertrand de Gaullier des Bordes est commandant de la base d’Aspretto. Il a fait l’essentiel de sa carrière au sein des forces spéciales, ayant servi aux commandos Jaubert et Hubert - il a commandé ce dernier - mais également au sein des prestigieux Navy Seals de l’US Navy, où il fut officier durant deux ans. Engagé sur la plupart des théâtres d’opérations extérieures, en ex Yougoslavie, au Proche et Moyen Orient et en Afrique, ce spécialiste des "opérations spéciales" est considéré au sein de la marine comme "une légende", même s’il réfute ce terme. La présence d’un commandant avec un tel état de service à Aspretto n’est sans doute pas due au hasard et dit déjà beaucoup du souhait de l’armée de se repositionner sur la base ajaccienne, dont il souligne le caractère"stratégique" pour les différentes gestions de crises en Méditerranée. Menace terroriste comprise.

Vous avez servi et commandé les commandos de marine français les plus redoutés. Comment avez-vous pu exercer au sein des Seals de l’US Navy ?

Depuis de nombreuses années nous avons des échanges d’officiers entre les nageurs de combat français et les Seals. J’avais de réelles responsabilités, comme un officier américain et inversement pour eux chez nous. Depuis qu’ils sont très engagés en Irak et en Afghanistan, les échanges ont été interrompus mais cela reviendra après la fin des conflits.

Peut-on dire que les commandos Hubert et les Seals sont les meilleurs au monde dans leur domaine ?

J’ai du mal avec cette idée de choisir un meilleur. J’ai fréquenté les Allemands, les Anglais, les Américains, les Italiens, toutes les forces spéciales occidentales de haut niveau et honnêtement, vous avez une véritable communauté des forces spéciales. Chaque soldat de ces troupes d’élites représente la même personne. Ils parlent tous une langue différente mais il est perfectionniste, bénéficie d’un même entraînement pour les mêmes missions, aujourd’hui beaucoup centrées sur le terrorisme. Ce qui change, ce sont les moyens. Les Américains ont une logistique exceptionnelle par rapport à l’Europe. Et une volonté politique d’engager ces hommes ou pas, ce qui donne une expérience au combat plus importante pour certains. Depuis les années 90, nous sommes très engagés et je dirais que les forces spéciales françaises font partie du top 3, avec les Américains et les Anglais.

"Il était parfaitement légitime de vouloir récupérer un tel site qui était à l’abandon "

Les forces spéciales suscitent beaucoup de fantasmes autour de leur activité. Comment peut-on objectivement la définir ?

Tout le monde a dans l’imaginaire le super commando qui sauve le monde à lui seul. Ce n’est pas tout à fait ça (sourires). Le cœur de l’activité des commandos aujourd’hui, c’est la traque des chefs terroristes. C’est ce que nous faisions en Afghanistan et en Irak, là où j’ai réalisé ma dernière mission, c’est ce que nous faisons au Mali. C’est un travail qui nécessite une intense activité de renseignement, avec les services appropriés, pour localiser la cible avant l’intervention elle-même. Le commando ne sert à rien si ce travail de renseignement n’est pas mené.

Les conflits sont-ils plus durs aujourd’hui que ce que vous avez connu ?

Les combats sont plus durs, effectivement. En Afghanistan, il ne se passait pas une journée sans que l’on nous tire dessus.

Le commando Hubert est-il le corps le plus secret de l’armée française ?

Les forces spéciales sont discrètes, elles ne sont pas secrètes. Ceux qui sont secrets, sont les gens des services secrets, justement, comme la DGSE. La différence est la suivante : ce que font les forces spéciales peut être revendiqué par l’État, à l’inverse de l’action clandestine des services secrets. Si ces derniers font bien leur travail, l’État peut assurer ne pas être au courant. Revendiquable ou pas.

Pourquoi Aspretto ?

J’ai commencé à venir en Corse avant d’être militaire, en 1978, je l’ai toujours trouvée magnifique et j’ai toujours été très bien accueilli. J’y suis revenu en tant que militaire, à plusieurs reprises pour des exercices en mer et dans la montagne, pour s’entraîner. Je viens de passer six ans à Paris, à l’état-major des armées, j’étais responsable des contrats opérationnels de l’armée et j’en ai eu assez, avec des horaires quotidiens de 8 h-22 h. Mon prédécesseur m’a dit que la place se libérait, j’ai sauté sur l’occasion.

Un profil comme le vôtre à Aspretto, on se dit forcément que l’armée reprend vraiment la main sur la base et que c’en est fini de son retour aux Ajacciens et aux Corses...

Je ne pense pas que cela soit lié. Je pense, en effet, avoir été le bon candidat pour le renforcement opérationnel de la base (lire par ailleurs, ndlr). J’ai cette mission mais cela n’est pas lié à mon passé. Pour la France, la Corse est un point stratégique et je suis désolé que l’on ait laissé péricliter la base. L’armée n’a pas lâché la base, comme elle a pu le faire à Nîmes, Saint-Raphaël ou Saint-Mandrier mais elle n’a plus investi.

Mais ce site est important pour les Corses et le développement économique de la région.

Avec un site à l’abandon, je comprends parfaitement les élus et les citoyens qui souhaitaient récupérer ce site exceptionnel. Cela était parfaitement légitime. Mais aujourd’hui, c’est trop tard. L’armée remet la base en ordre de marche et selon moi, pour les 20 à 30 ans à venir, on ne peut plus parler de cession de la base.

Bertrand de Gaullier des Bordes, commandant d’Aspretto, considère une cession de la base comme "utopique".

Un "commando" à la tête de la base navale d’Aspretto

Par S. P.

1 min

Le préfet maritime de Méditerranée, le vice-amiral d’escadre Charles-Henri de la Faverie du Ché, a présidé la cérémonie de prise de commandement de Bertrand de Gaullier des Bordes.

Cérémonie de passation de commandement, hier matin, sur la base navale d’Aspretto, où le capitaine de vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes a officiellement pris ses fonctions. Une cérémonie qui s’est déroulée en présence du préfet maritime de la Méditerranée, le vice-amiral d’escadre Charles-Henri de la Faverie du Ché, ainsi que de représentants des associations patriotiques.

Les représentants des associations patriotiques ont assisté à la cérémonie. / PHOTOS EMILIE RAGUZ

Le nouveau "pacha" d’Aspretto est clairement un homme d’action. Issu de l’école navale, promotion 1982, le capitaine de vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes a eu une carrière variée, alternant des fonctions au sein de la Marine nationale, des forces spéciales et à l’étranger. Outre ses embarquements sur divers bâtiments et ses responsabilités dans différents états-majors, il a servi aux commandos "Jaubert" et "Hubert" - il a eu l’occasion de commander ce dernier, considéré comme le plus prestigieux des commandos marine français -, mais aussi au sein des fameux Seals de l’US Navy. Son parcours est également émaillé par des engagements sur la plupart des théâtres d’opérations extérieures, de l’ex-Yougoslavie à l’Afrique, en passant par le Moyen-Orient, où il a commandé plusieurs détachements et groupements de forces spéciales.

Un profil qui cadre avec le regain d’activité que connaît actuellement la base navale d’Aspretto, où des travaux de modernisations sont en cours.



23/11/2020
  


Le Charles de Gaulle à Ajaccio : "Aspretto est un point d'appui opérationnel très important"

Par: Propos recueillis par Caroline Marcelin

Publié le: 23 novembre 2020 à 21:30

Dans: Société

 

Florent Selvini


 

 

Florent Selvini

1 / 4


Hier, le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle mouillait pour la première fois dans le golfe d'Ajaccio. Sa venue, dans le cadre d'un entraînement illustre le retour au premier plan de la base navale militaire d'Aspretto. Interview de son commandant, Bertrand de Gaullier des Bordes.

Les Ajacciens ont eu la surprise de découvrir hier matin le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle dans la baie d'Ajaccio. Qu'est-il venu faire ?

Dans une période d'entraînement de deux semaines et demie, le porte-avions a fait une escale dominicale dans un cadre fantastique.

Depuis le 11 novembre, le groupe aérien et les pilotes embarqués s'entraînent à l'appontage et au catapultage, de jour et de nuit, entre la Corse et le Continent.

Ce sont des savoir-faire très compliqués qui nécessitent une préparation intense.

Après avoir travaillé en Plaine orientale du côté de Solenzara, le porte-avions est arrivé dimanche à 9 heures et en est reparti à 15 heures.

En raison des restrictions sanitaires très strictes, il n'y a eu aucun échange avec la terre, à l'exception du pilote du port monté à son bord. Il poursuivra ses entraînements une quinzaine de jours.

L'escale d'Ajaccio est-elle une première ?

C'est effectivement la première fois que le Charles de Gaulle mouille en baie d'Ajaccio. Sa venue est le fruit d'un travail de longue haleine.

Un premier projet, envisagé en 2009, n'avait pu se concrétiser. Son accueil est une opération assez compliquée, car le porte-avions est à propulsion nucléaire. Plusieurs mois de préparation ont donc été nécessaires.

Les normes de sécurité sont drastiques, ainsi une zone d'exclusion de 500 mètres autour du navire a-t-elle été établie.

Les embarcations propres au Charles de Gaulle ainsi que la vedette de gendarmerie La Gravona ont maintenu cette zone d'exclusion.

Comment avez-vous préparé sa venue ?

C'est le résultat d'un travail de plusieurs mois. Avec ses 42 000 tonnes, ses 262 mètres de long, 70 de large, 10,50 mètres de tirant d'eau et ses 68 mètres de tirant d'air, le Charles de Gaulle qui, je le répète, est à propulsion nucléaire, nécessite une exploration des endroits de son passage pour s'assurer qu'aucun danger potentiel ne se trouve sur sa route.

Cette exploration se porte sur des kilomètres. Les fonds marins sont aussi vérifiés. 

À la fin du premier semestre, un chasseur de mines a ainsi dressé une cartographie de la baie d'Ajaccio pour être certain qu'aucun engin n'impacte sa sécurité.

Pourquoi est-il venu à Ajaccio ?

L'aviation navale a une très longue histoire avec la Corse et Ajaccio en particulier.

Dès le début du siècle dernier, l'île comptait plusieurs centres d'aviation maritime, à Ajaccio, Bastia, Bonifacio, et des études ont été menées à Calvi.

L'aéronautique navale était donc très présente en Corse. Il faut ainsi se souvenir que l'aéroport de Campo dell'Oro était, au départ, un projet de marine nationale, partagé dans un second temps avec le civil.

Le ministre de la Marine de l'époque avait injecté, pour cet aéroport, un million de francs, ce qui représentait alors une somme très importante.

La base navale d'Aspretto, qui était une base aéronavale pour les hydravions et les ballons d'observation, a été construite à partir de 1934 et fut inaugurée en 1938.

La marine avait une enclave à Campo Dell'Oro et les avions se faisaient réparer à Aspretto.

Les porte-avions venaient ensuite très régulièrement sur cette base pour embarquer des avions, parmi ceux-là, le ClemenceauLe Foch et d'autres, plus anciens.

Ces dernières années, la question d'un déménagement de la base d'Aspretto a été évoquée. Vous expliquiez dans nos colonnes, à votre arrivée il y a deux ans, le caractère stratégique de la base...

Oui. La base avait fermé en 1993. Plusieurs administrations s'y sont ensuite installées comme les douanes, la gendarmerie maritime, le Cross, l'Office français de la biodiversité, etc. En tout, ils sont 26 organismes (250 personnes) issus de six ministères différents (Armées, Intérieur, Transition écologique, Finance, Justice, Transports).

La base fut donc peu à peu mise en sommeil au niveau militaire. Aussi, en raison du peu d'activité, les autorités locales ont songé bien légitimement, à récupérer le site pour leurs projets. Mais l'activité militaire a repris progressivement et Aspretto, qui compte une cinquantaine de militaires, est, depuis 2017, redevenue un vrai point d'appui opérationnel pour des unités combattantes.

Des forces spéciales s'y entraînent régulièrement. Aussi, aujourd'hui, il n'est plus question de céder cette base navale, au moins pour les 20 ou 30 prochaines années.

Elle est en train de redevenir un point d'appui opérationnel très important, notamment parce que la Corse est le bastion avancé de la France en Méditerranée.

Vous parlez de point d'appui opérationnel, qu'entendez-vous par là ?

La notion de point d'appui opérationnel comporte plusieurs choses. Nous développons tout ce qui est anti-pollution.

La Corse a 1 000 km de côtes, c'est 17 ou 18 % du littoral français.

C'est ici que se déroulent 80 % des "événements mer", c'est-à-dire les catastrophes maritimes, telle que l'accident entre l'Ulysse et le Virgina en 2018 dans le Cap, le Rhodanus échoué à Bonifacio l'année dernière. Nous déplorons régulièrement des pollutions maritimes.

Le trafic maritime est notamment très important dans le Canal de Corse, zone qui se trouve entre la Corse et l'île d'Elbe. Nos missions consistent à surveiller ce trafic.

Pour ce faire, tous les sémaphores qui concourent à la surveillance ont été remis en activité en 2000.

Les tensions actuelles en Méditerranée - un sommet de plusieurs chefs d'État s'est tenu récemment sur ce sujet à Porticcio - renforcent-elles le caractère stratégique de la base d'Aspretto ?

C'était la première fois que ce type de sommet se déroulait dans une ville qui n'était pas une capitale. Nous avons donc découvert beaucoup de choses, il a fallu s'adapter...

Bien sûr, nous suivons beaucoup ce qui se passe en Turquie, en Libye. Nous surveillons également le phénomène des migrants qui peuvent débarquer en Corse, comme ils l'ont fait dernièrement en Sardaigne. Ainsi que le trafic de drogue qui vient beaucoup d'Afrique du Nord.

Et évidemment nous redoublons de vigilance face au terrorisme. Mais ce dernier est un phénomène qui n'est pas récent et que nous avons pris en compte depuis longtemps.

Vous avez un parcours singulier, très axé sur les forces spéciales. Votre arrivée en 2018 au commandement d'Aspretto est-elle venue confirmer la volonté de redonner à cette base la dimension stratégique qu'elle avait initialement ?

Non, pas vraiment, disons que ma nomination est bien tombée. J'ai effectivement un parcours dans la marine nationale qui est très axé sur les forces spéciales, dans lesquelles j'ai passé un quart de siècle.

J'ai ensuite voulu quitter Paris où j'étais dernièrement en poste à l'état-major des armées pour venir travailler dans un endroit extrêmement sympathique.

Le Charles de Gaulle reviendra-t-il bientôt à Ajaccio ?

Maintenant que nous avons ouvert la porte, il peut revenir beaucoup plus simplement, oui. En espérant que les mesures sanitaires se lèvent, ce qui permettra à l'équipage des échanges avec la terre.

 

 

 

http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=a62

http://www.fortiff.be/iff/index.php?p=589

 

fortifications

                                                         

           

 

 

 

 

SOMMAIRE